
Grand admirateur de l’histoire arabo-musulmane, le président de la République, Kaïs Saïed, a déterré, jeudi, un dicton en commentant la situation précaire des retraités.
Lors d’une rencontre avec le ministre des Affaires sociales, Malek Ezzahi, et le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Lotfi Dhiab, le président de la République a évoqué l’ajustement automatique des pensions, particulièrement celles des retraités du secteur privé notant que « le retraité qui a passé des décennies de sa vie au travail ne peut pas être récompensé, après être parti à la retraite, comme l’a été Cinimmar ».
Qui est donc Cinimmar ?
Cinimmar est un architecte byzantin et le dicton « la récompense de Cinimmar » fait référence à sa fin tragique après avoir finalisé la construction d’un chef d’œuvre architectural commandé par le roi des Arabes lakhmides, Al Noomen Ibn Imraa Al Qays surnommé le borgne. Celui-ci souhaitait, alors, ériger le plus beau palais de l’Empire sassanide pour y accueillir le fils du roi perse envoyé à Al-Hira pour y grandir et apprendre l’art équestre.
Selon les récits des anciens où le mythe se mèle à l'Histoire, après vingt ans de travail, l’architecte invita le roi à admirer son château baptisé Al Khawarnaq. Fier de sa réalisation, Cinimmar dit, alors, au roi qu’il était capable de construire un château tournant qui suit la position du soleil dans le ciel. Craignant que l’architecte construire un palais plus beau pour un autre roi, Al Noomen Ibn Imraa Al Qays ordonna à ses hommes de jeter Cinimmar du haut du château.
Une autre version dit, elle, que l’architecte confia au roi, alors qu’il faisait le tour du bâtiment, qu’il existait une seule brique qui, une fois, retirée causerait l’effondrement du château en entier et qu’il était le seul à connaitre l’emplacement de la pierre. De peur que Cinimmar ne détruise son château, le roi ordonna à ses hommes de le jeter du haut du château.
N.J
La retraite n'est pas un cadeau distribué par les autorités. C'est un système complexe basé sur la solidarité et l'équité, où les travailleurs, employés et chefs d'entreprise contribuent tout au long de leur vie active. Ces contributions ne sont pas des dons, mais plutôt des investissements dans un avenir où chacun peut jouir d'une sécurité financière méritée après des décennies de labeur.
Il est impératif de reconnaître que le concept de retraite repose sur des principes fondamentaux de dignité humaine. Les travailleurs ne demandent pas une faveur, mais réclament la juste rétribution de leur engagement et de leur contribution au développement de la société. Loin d'être un privilège du passé, la retraite incarne la reconnaissance sociale de l'importance de chaque individu dans la construction d'une communauté prospère.
Et , vous Mr Le President, reveillez vous , nous sommes au XX1eme Siecle et L'ere de AbuNawas , Cinimmar et Harroon Al Rashid est revolue.