Le prix des véhicules va probablement augmenter ces prochains mois à cause de la hausse de 30% à 35% des prix du fret maritime, due au prolongement des délais de livraison (à cause de la guerre à Gaza, ndlr). C’est ce qu’a indiqué, vendredi 1er mars 2024, le membre du bureau exécutif de la Chambre syndicale des concessionnaires et constructeurs automobiles et directeur général d'Alpha Hyundai Motor, Mehdi Mahjoub.

Interrogé sur la hausse des prix des véhicules ces dernières années, le responsable syndical a aussi rappelé, dans une intervention téléphonique dans l'émission Sbeh Ennes sur Mosaïque Fm, au micro de Jihene Miled, le glissement du dinar face aux monnaies étrangères. En outre, il a affirmé que le Tunisien veut une voiture équipée, pour son confort et sa sécurité, ce qui augmente le coût.

Il a ainsi précisé que la demande de véhicules a augmenté malgré la hausse des prix, à cause de la baisse de l’offre par rapport à la demande, le ministère du Commerce ayant réduit les quotas de 20% en 2023.

M. Mahjoub a profité de son passage pour indiquer que la Chambre syndicale des concessionnaires et constructeurs automobiles a demandé au ministère du Commerce que le quota global revienne à 55.000 véhicules (niveau de 2020/2021) hors voitures populaires, au lieu de l’actuel quota de 45.000 véhicules. Et d’expliquer que la baisse des quotas a profité au secteur parallèle, les chiffres de janvier 2024 l'attestent.

En effet, au mois de janvier 2024, la vente de véhicules neufs a enregistré une chute de 38,78% par rapport à l'année précédente. En contrepartie, les affaires sont fleurissantes sur le marché parallèle avec une hausse de 17,86%. Le marché parallèle accapare ainsi 37% du marché global contre 23% un an auparavant.

Mehdi Mahjoub a soutenu que la baisse des quotas de 20% en 2023 a fait que les concessionnaires n’avaient pas de stock pour démarrer l’année. En outre, les perturbations à cause de la guerre aux bords de la mer rouge ont prolongé les délais d’acheminement des véhicules et des pièces nécessaires pour l’industrie automobile européenne à cause de la guerre en Palestine.

Rappelons que début février 2024, le ministère du Commerce avait décidé de revenir au quota annuel de voitures populaires, à savoir dix mille unités, après avoir décidé en janvier dernier de baisser ce quota à huit mille unités.

I.N.