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Pourquoi nous n’avons aucun intérêt à ce que le FMI nous donne de nouveaux crédits
30/11/2021 | 14:32
8 min
Pourquoi nous n’avons aucun intérêt à ce que le FMI nous donne de nouveaux crédits

 

 

Changement de 180° dans la politique économique de Kaïs Saïed. Après avoir longtemps vendu son idée de nouveaux moyens pour résoudre les problèmes économiques, assurant qu’il suffisait de récupérer l’argent dérobé par les corrompus pour renflouer les caisses, le voilà acculé à se diriger vers le Fonds monétaire international (FMI) pour quémander de quoi boucler le budget de l’Etat. Est-ce une bonne solution pour les Tunisiens ? Rien n’est moins sûr.

 

Dans les pays développés, la forme a autant d’importance que le fond. Et en matière de forme, Kaïs Saïed ne s’y connait pas du tout.

Lundi 29 novembre, le président de la République préside une réunion pour le suivi de la situation économique et financière dans le pays en présence de la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, de la ministre des Finances Sihem Nemsia, du ministre de l'Économie et de la Planification, Samir Saïed, du gouverneur de la Banque centrale, Marouen Abassi, de la secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères, de l'Immigration et des Tunisiens de l'étranger, chargée de la coopération internationale, Aida Hamdi et de sa cheffe de cabinet Nadya Akacha.

A sa droite, on trouve la cheffe du gouvernement, puis la ministre des Finances et, en troisième position, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie. A sa gauche, sa cheffe de cabinet, puis le ministre de l’Économie. Protocolairement, le gouverneur de la BCT aurait dû être assis au premier rang à sa gauche. Quant à sa cheffe de cabinet, dont la présence à cette réunion n’a aucun sens, elle aurait dû être au bout de la table.

Le président de la République ne fait peut-être pas attention à ce genre de détails protocolaires, mais ceux-ci ont une grande importance chez les bailleurs de fonds internationaux et les partenaires étrangers, car ils donnent une idée sur le poids de chacun aux yeux des gouvernants. Le président de la République a beau mépriser le gouverneur de la BCT, en le reléguant au troisième rang, il demeure un acteur de premier rang aux yeux du FMI que le président cherche à solliciter.

Toujours dans la forme, le président et son gouvernement saisissent le FMI sans avoir consulté le Parlement, ni les partenaires sociaux (UGTT, Utica, Conect…), ni les médias, ni la société civile. Or, la souscription d’un crédit engageant le pays et les générations futures, doit obligatoirement, aux yeux du FMI, passer par une assemblée. C’est elle qui, au nom du peuple, engage le pays à obtenir et l’engage à le rembourser ensuite. Le président de la République a été élu sur la base d’une constitution pour avoir des prérogatives bien déterminées. Or les prérogatives données par la constitution tunisienne ne lui permettent pas d’obtenir des crédits. Le peuple ne l’a pas mandaté pour cela.

En interne, Kaïs Saïed peut dire que ce qu’il fait est légal, qu’il n’a pas violé la constitution et que son décret du 22 septembre 2021 est supérieur à la constitution et aux lois. A l’étranger, et notamment auprès des bailleurs de fonds internationaux, cela ne marche pas.   

Dernier problème de forme, qui ne pèse pas grand-chose mais qui influence cependant les bailleurs de fonds internationaux, Kaïs Saïed se moquait ouvertement des instances internationales et des agences de notations qu’il qualifiait du sobriquet « ommek sannefa » (nom d’un livre de recettes de cuisines). Il s’élevait contre ces agences qui notent les pays, en criant sur tous les toits, que la Tunisie est indépendante et souveraine. Il voulait carrément faire changer les critères d’attribution des notations souveraines. C’était il y a moins de deux mois, le 7 octobre dernier. Juste après la déclaration présidentielle, et jusqu’à la semaine dernière, les fans de Kaïs Saïed pavoisaient sur les réseaux sociaux pour injurier les instances internationales rapaces, le FMI et les Etats-Unis qui ont éliminé la Tunisie du Sommet pour la démocratie. Si la Tunisie était indépendante et souveraine, si elle n’a pas besoin des Etats-Unis et du FMI, pourquoi donc irait-elle aujourd’hui leur solliciter quelques dollars ? Il faut juste que le président soit cohérent avec ses propres propos.

Il peut arriver au FMI d’accorder des crédits à des dictateurs, dans l’objectif de sauver les peuples qu’ils gouvernent, mais il n’y a pas eu de précédent où le FMI accorde un crédit à un pays qui n’a pas d’assemblée et encore moins d’aider un pays qui n’est pas appuyé par les Etats-Unis et ses premiers partenaires économiques (l’Europe dans notre cas).

Qu’a fait Kaïs Saïed en matière de lobbying pour appuyer son dossier auprès du FMI ? Rien à ce que l’on sache.  

 

Rien que sur la forme, le dossier de nouveau crédit que s’apprête à présenter la Tunisie brille par sa légèreté et risque de se faire rejeter.

Sur le fond, l’histoire est éminemment plus complexe.

Depuis 2011, le FMI a accordé plusieurs crédits à la Tunisie sur la base d’un programme de réformes bien défini. Parmi les réformes sur lesquelles la Tunisie s’est fermement engagée, la réduction de la masse salariale de la fonction publique, la privatisation des entreprises publiques évoluant dans des secteurs concurrentiels, la réforme de la compensation, la réduction des impôts sur les entreprises afin d’encourager l’emploi, etc.

Combien parmi les réformes demandées par le FMI ont été exécutées ? Très peu… En clair, la Tunisie a reçu des financements sur la base de promesses qu’elle n’a pas tenues.

D’après les échos nous parvenant de Washington, la directrice générale du FMI la bulgare Kristalina Georgieva est beaucoup plus stricte que sa prédécesseure la française Christine Lagarde. Elle est moins sensible aux salamalecs, aux dattes et à l’huile d’olive, cadeaux que notre délégation offrait aux membres du FMI avant les réunions. Pour la Bulgare, les choses sont très simples et se résument en une phrase : « Honore tes engagements antérieurs d’abord, on vous accordera de nouveaux crédits ».

En clair, avec cette nouvelle donne, le gouvernement Bouden ne peut pas aller voir le FMI avec un nouveau plan de réformes, il doit aller avec un bilan de réalisations en bonne et due forme.

Quant aux réformes que le gouvernement entend entreprendre, il est bon de signaler qu’elles ne correspondent pas forcément aux critères du FMI. Ainsi, comment leur expliquer l’approche nouvelle du président Kaïs Saïed en matière d’entreprises citoyennes, l’évolution de l’esprit humain pour créer de nouvelles formes économiques ou encore que notre code du commerce n’est pas du coran… Le FMI est totalement imperméable à ces mesures exceptionnelles de Kaïs Saïed qui haranguent les foules en Tunisie…

Enfin, dernier point sur le fond, il est bon de rappeler que l’agence de notation américaine Moody's a abaissé, le 14 octobre, la note souveraine de la Tunisie de B3 à Caa1, et a maintenu la perspective négative. Cette baisse de notation et ces perspectives négatives n’encouragent certainement pas le bailleur de fonds à offrir des crédits à la Tunisie, même si l’on convient que le FMI prend en considération plusieurs avis et pas uniquement celui de Moody’s.

Kaïs Saïed s’est moqué de Moody’s et il aurait pu être excusé, s’il avait d’autres appuis ou s’il s’attendait à de meilleures notations d’autres agences. Or, il n’en est rien.

Les Etats-Unis, l’Union européenne, la France ou encore l’Allemagne qui ont de l’influence sur le FMI regardent tous avec scepticisme cette Tunisie, sans assemblée, qui a tourné le dos à la démocratie et emprisonne les blogueurs, les journalistes et les hommes politiques. Tous ces pays ont demandé à Kaïs Saïed le retour de la démocratie dans le pays. Entendez par là, l’organisation de nouvelles élections et l’arrivée d’une assemblée. Bon à rappeler, il n’existe aucun pays au monde qui n’a pas d’assemblée.

Par ailleurs, et outre Moody’s, il y a de forts risques que l’agence Fitch abaisse, à son tour, la notation souveraine tunisienne, dès le mois de janvier 2022.

 

Tout cela étant dit, la question que les Tunisiens ont le droit de poser : est-ce une mauvaise ou une bonne chose pour eux que le FMI refuse ce crédit ?

Il y a deux types de crédits, ceux qu’on prend pour investir et ceux qu’on prend pour consommer.

Une fois alloué, ce crédit ira directement pour renflouer les caisses de l’État afin de payer les anciens crédits et d’équilibrer la balance des paiements.

Ce crédit qui sera payé par les générations futures, nos enfants, ne financera pas des projets d’avenir, de l’infrastructure, des routes, des échangeurs, des hôpitaux ou des écoles. C’est comme si un citoyen souscrit un crédit de consommation pour payer d’autres crédits de consommation.

Il ne servira pas non plus à financer les entreprises pour qu’elles puissent devenir compétitives à l’échelle internationale, recruter davantage et exporter davantage.

Ce crédit servira à payer des salaires fictifs, des fonctionnaires paresseux et des entreprises déficitaires. Il ne peut en aucun cas être une bonne chose pour les Tunisiens.

Ce crédit ne servira qu’à retarder notre déchéance et notre faillite. C’est comme si l’on donnait du paracétamol et de l’anti-inflammatoire à un cancéreux.

 

Ce qu’il faut à la Tunisie, c’est engager de suite les réformes nécessaires à son sauvetage. Ces réformes sont nécessaires et inévitables et on ne fait que les retarder depuis dix ans, voire davantage.

Pour vendre les entreprises publiques, vendables, et alléger la masse salariale de la fonction publique, la Tunisie n’a pas besoin de crédit du FMI, mais d’un homme politique courageux.

Pour encourager l’investissement du privé, le seul capable de créer de l’emploi et de la richesse, le gouvernement n’a pas besoin du crédit du FMI, il faut juste qu’il lève les freins à l’investissement, modernise et numérise son administration, s’attaque au commerce informel et cesse de diaboliser le capital et de considérer les riches comme étant des corrompus.

La recette du succès existe et elle est en nous, pas au FMI.

 

Nizar Bahloul  

 

30/11/2021 | 14:32
8 min
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Commentaires
takilas
Un massacré prémédité par haine et régionalisme.
a posté le 01-12-2021 à 21:46
Suite aux bourdes des affamés nahdha, nous devrions accomplir des sacrifices, surtout qu'ils ne sont plus sur la scène pour commettre d'autres médiocrités et catastrophes à la Tunisie.
Cette secte de nahdha est devenue un grand fardeau pour les tunisiens.
Anyssa
Au bout de la boule de neige des crédits, c'est la spirale infernale.
a posté le 01-12-2021 à 14:15
J'avoue ne pas avoir lu l'article car peu de temps devant moi.
Mais dès que j'entends parler de FMI, j'ai soudain une crise d'urticaire.
Et toutes mes pensées vont vers les pauvres Tunisiens qu'on sacrifie et étouffe à coup de crédits depuis un certains janvier 2011 où ces vautours de la finance ont pris une place stratégique dans l'économie tunisienne pour pousser les Tunisiens à des réformes hors norme, insurmontables et économiquement inatteignables dans un seul but que ces vautours de la finance connaissent : créer la boule de neige des CREDITS SANS FIN et qui oblige les Tunisiens à devoir se dépouiller de leurs bijoux de famille : les entreprises publiques et continuer à emprunter pour rembourser les intérêts des anciens crédits...et ainsi de suite : SPIRALE INFERNALE.

STOPPER AUX NOUVEAUX CREDITS !
DEHORS LE FMI et Cie : mafia internationale en col blanc qui n'a ni empathie, ni âme et ni coeur MAIS QUI DEFEND SES PROPRES INTER'?TS !
Zend
Analyse incomplete
a posté le 01-12-2021 à 08:59
Si Nizar. Si le FMI nous accode des prêts, il est au moins prévenu qu'il prête à quelqu'un qui n'a pas autorité d'engager un pays. Tout futur gouvernement peut renier cet engagement.
Vous traiter la présence du Gouvernement de la banque centrale comme un ministre. Vous commenter sa place au tour de la table durant la réunion. Vous avez tout faux.
Le gouverneur de la BC n'est pas un ministre ni même un super ministre.
Il n'a pas à être present dans les conseils de ministres. Sa présence est plus grave. La BC est une autorité quasi indépendante de l'exécutif.
Ie gouverneur rond compte au peuple.
Tous les pays qui s'amuse à jouer avec leur monnaie sont voués à une catastrophe.
Donc le FMI ne voit pas sa présence d'un bon '?il.
La seule raison que le FMI prête à la Tunisie .. est que le monde capitaliste a besoin de pays créditeurs et de pays débiteurs.
La Tunisie est un pays débiteurs éternel parfait ..vive nos petits enfants
Fares
Depuis quand?
a posté le 01-12-2021 à 06:18
Depuis quand le FMI prête-t-il au particuliers? Si Saïed veut un prêt il n'a qu'à s'adresser à une banque locale?

Si le FMI lui prête de l'argent, alors Saïed dépensera le tout sur son "projet" de Jamahyrya et le peuple n'aura que des miettes. Les priorités du président sont bien claires maintenant.

Elle où l'austérité dont il parlait il y a quelques mois? Le mot a été lâché, puis plus rien!
takilas
Les recrutements fantoches et inutiles de sudistes par nahdha à Tunis seront annihilés.
a posté le 30-11-2021 à 22:08
C'est la seule solution pour sauver l'économie tunisienne.
Quand on se rappelle comment des concours fictifs ont été annoncés officiellement, lors troïka, dans les quotidiens, comme à la SNDP, l'ONAS ou autre SONEDE, ministères.
Or il n'y a jamais eu de concours et c'est plutôt les députés de nahdha qui s'en chargèrent de recruter pêle-mêle et sans niveau d'instruction des disaines de milliers de partisans de nahdha, et ce rien que pour se venger et par régionalisme et puis de trouver une excuse pour quitter le sud qu'ils dénigrent inexplicablement, puisqu'au sud ils avaient non seulement du travail, mais de plus la région est plus agréable à habiterven tous les points de vue.
Ce qui fait, que la Tunisie se trouva dorénavant dans l'obligation de s'endetter continuellement, et puisque Tunis devienne invivable d'une part et extrêmement surpeuplée d'autre part.
Cependant c'est la cause essentielle, avec le nombre extrêmement de taxis à Tunis (vu l'absence préméditée de bus), de la décadence économique, irréversible, de la Tunisie.
ourwa
@ takilas, 30-11-2021 à 22:08
a posté le à 20:04
Part 2/2 :
"...pour quitter le sud qu'ils ( les Sudistes) dénigrent inexplicablement, puisqu'au sud ils avaient non seulement du travail, mais de plus la région est plus agréable à habiterven tous les points de vue." (sic) C'est incroyable, comment en sont-ils arrivés à ce stade de folie et d'incohérence ? " Ils avaient du travail au Sud" ? N'avez-vous pas toujours dit qu'ils vous envahissaient, dans vos belles villes, pour travailler, occuper des postes fictifs, sans diplômes ? C'est irresponsable et votre remarque géniale pointant cette immigration barbare au Nord, qui semble vous empoisonner la vie, nous interroge sur la santé mentale de ces Sudistes :" ils avaient non seulement du travail ( dans le Sud), mais de plus la région est plus agréable à habiterven tous les points de vue." (sic). Y a-t-il besoin de commenter cette perle ?...
Et vous concluez, mon cher takilas, par cette quadrature du cercle : " Ce qui fait, que la Tunisie se trouva dorénavant dans l'obligation de s'endetter continuellement,..."( sic). Voilà le fonds du problème, le vrai fonds...auquel personne n'a pensé avant vous : l'énorme endettement de la Tunisie, auprès de "pays amis et frérots", ou auprès du FMI et autres banques internationales ( Banque mondiales, BAD etc...), ce fonds du problème trouve l'origine de sa quasi totalité dans le Sud, plus exactement dans l'immigration en masse vers le Nord tunisien de ses habitants. Qui dit mieux ?...
J'ai beaucoup aimé votre bafouille, takilas, un vrai trésor de logique économique absconse et surtout fasciste et raciste. Seriez-vous par hasard partisan du rattachement du Sud tunisien à la Libye...comme l'avait suggéré khaddafi il y a longtemps? Remarquez, des crétins comme Dbaïba et Haftar ne demanderaient pas mieux et pour être sûr que ces Sudistes fainéants et incultes ne continuent pas à vous envahir, il serait préférable de dresser un rempart infranchissable entre la Tunisie et ce Sud haï, désormais libyen. Et hop, frontière entre la Tunisie et la Libye définitivement fermée. A chacun ses merdes, même si ces merdes polluent leur nord...
ourwa
@ takilas , 30-11-2021 à 22:08 1/2
a posté le à 20:01
Part 1/2 :
" Les recrutements fantoches et inutiles de sudistes par nahdha à Tunis seront annihilés. C'est la seule solution pour sauver l'économie tunisienne. "(sic) . Comme ce serait simple , nom d'un chien galeux ! et dire que personne avant vous n'avait pensé à cette solution géniale... Si toutefois ces " recrutements fantoches et fictifs" concernaient uniquement ces salopards d' "inutiles sudistes", vos bêtes noires !... A ce stade de votre obsession redondante, haineuse et raciste contre les Sudistes, on serait amené à déduire le fait que vous n'êtes pas sudiste, ou bien un sudiste immigré au Sahel ou à Tunis...lieux où ces supposés sudistes, fonctionnaires d'état ou de collectivités locales, ou d'administrations financières publiques ou privées... ( perceptions, banques...)vous sortent par les yeux. Pourquoi? ils vous volent votre pain? ils portent la jallabiya ou le khelkhâal? ils parlent avec le " gue" au lieu du ' fréquentent la mosquée?...'?tes-vous sûr qu'ils sont sudistes? Et s'ils étaient originaires en partie du Nord, ou du nord-ouest, ne serait-ce qu'en partie? Vous croyez vraiment que la totalité des recrutements fictifs dans la fonction publique étaient puisés dans le Sud? Vous croyez que vos villes du Nord et du Sahel et du Sud ( Gabes, Sfax...) ne produisent que des lettrés et des diplômés éprouvés ? Dans ce sens, avez-vous des preuves tangibles que ces travailleurs sudistes que vous exécrez sont tous "sudistes" ? Si oui, produisez vos preuves; ça vous aiderait à vous soulager de votre cancer...ou de l'aggraver. Et quand bien même ils étaient tous sudistes et alors ! Ce n'est nullement un problème; ils sont TUNISIENS, comme nous tous...avec le malheur, ou la chance, ou le hasard géographique et historique d'habiter une région désertique, pauvre, méprisée par l'état depuis 1956 et où les sources d'emplois sont toujours taries... Si vous habitez Tunis, ne savez-vous pas que les épiceries de proximité, aujourd'hui disparues, s'appelaient " jerbi", plus que "attâar "? A moins que vous ne considérez pas les Jerbiens comme " Sudistes"...
" Or il n'y a jamais eu de concours et c'est plutôt les députés de nahdha qui s'en chargèrent de recruter pêle-mêle et sans niveau d'instruction des disaines de milliers de partisans de nahdha..." C'est possible. Dans ce cas, si vous avez des preuves, produisez-les. Sinon, vous pouvez ravaler votre morve...Cela dit et comme je considère l'existence de nahdha et son arrivée au pouvoir comme un catastrophe nationale et même régionale, sinon mondiale, car il ne saurait y avoir une véritable démocratie, une vraie justice, un développement économique et social digne de ce nom, de vraies libertés collectives et individuelles, une vraie égalité...dans un pays "gouverné" par une idéologie abjecte, liberticide, totalitaire, surtout quand cette idéologie est d'obédience ouvertement religieuse. C'est le cas de nahdha et de son islam politique de malheur. Dans un foyer quelconque, quand le chien devient agressif et dangereux, on choisit parfois de l'attacher 24h/24... Et s'il ne cesse pas d'aboyer, on l'isole au fond du jardin ou au fond du champ, toujours attaché...
Impossible de passer sous silence toutes vos perles, donc je continue à les exposer au vu de votre " raison" de pacotille :
Gg
Excellent article!
a posté le 30-11-2021 à 18:30
On ne peut qu'être d'accord.
momo
Son échec est à prévoir
a posté le 30-11-2021 à 17:12
Une chose est certaine que ce président ne connait rien à l'économie, le plus grave est qu'il ne cherche même pas à comprendre et c'est là le plus embêtant..
Les décisions importantes dans tous les domaines, dans toutes les structures se prennent en général en équipe sous l'impulsion ; bien entendu d'un manager qui ne peut être que généraliste.
Notre président s'écoute parler, radote en permanence avec un déficit abyssale en communication dans le vrai sens du terme, s'il n'inspire pas confiance, qu'il n'arrive pas à convaincre ,son échec est à prévoir, il n'aura plus rien à faire ce poste.
Jamila
@momo
a posté le à 18:39
Je suis très impressionnée par votre culture générale, quelle grosse tête de l'économie, quel discours socio-économique, quel talent. Vous êtes un génie... Certes, Mr. Kais Said aurez dû vous nommer ministre des finances...

je vous salue et je vous prie de ne pas manquer de poster vos commentaires illuminants...

Vive Momo, le sauveur de la Tunisie


BIEN
Un bon article M. Nizar Bahloul!
a posté le 30-11-2021 à 17:09
Espérons que cet article sera bien lu et frotté sous le nez de notre Président Kaiis Saied et TOUS ses conseillers, SEPT fois par jour durant une bonne semaine !

Wa Rabbi Yéftè7 Libsira !
DHEJ
A quoi s'attendre d'un président cartable?!
a posté le 30-11-2021 à 15:42
Il ne sait que parler et c'est ce qu'il a fait durant 30 ans!
JAMES-TK
Tunisie Boiteuse Traînant Sa Jambe En Bois !
a posté le 30-11-2021 à 15:37
Ce crédit ne servira qu'à retarder notre déchéance et notre faillite. C'est comme si l'on donnait du paracétamol et de l'anti-inflammatoire à un cancéreux.
Je préfère la formule française : " Ce crédit ne servira qu'à retarder notre déchéance et notre faillite. C'est comme si l'on donnait du paracétamol et de l'anti-inflammatoire à un cancéreux.
Je préfère la formulation à la française : " Un sparadrap sur une jambe en bois " ! ! !



Ibn KHALDOUN
Qui signe avec le Fmi
a posté le 30-11-2021 à 15:37
Pour les crédits , le Fmi ne reconnaît qu'une seule signature : celle du Ministre de l'Economie . Ni celle du Gouverneur de la BCT , ni celle du Pdt de la République. Votre analyse démarre sur une fausse note...Eh bien la censure Bn n'a pas fonctionné
Rationnel
Le FMI n'attache pas bcp d'importances aux details superflus
a posté le 30-11-2021 à 15:15
Dans le schéma global de l'économie mondiale la dette de la Tunisie n'est même pas une erreur d'arrondissement vs. la dette globale est de 300 trillions, la dette de la Tunisie est de 30 billions soit 0,03 trillion, soit 0.01% de la dette globale. Le FMI n'est pas concerne par les détails, sa mission est la sauvegarde de l'économie mondiale, Le FMI est concerné par les 99.99% de la dette.
Le premier problème devant l'économie mondiale est l'inflation, elle est de plus de 6% aux USA et presque 5% en Europe ce qui est trop élevé. Les banques centrales européenne et américaine n'ont plus le pouvoir d'augmenter les taux des intérêts, la majorité des pays dont les USA, la France, l'Allemagne, la Chine, le Japon.. sont endettes a plus de 100% comme la Tunisie. Une augmentation de 1% des taux d'intérêts est un coût supplémentaire de 3 trillions soit 100 000 fois le PIB de la Tunisie.
Le facteur essentiel de cette inflation sont les problèmes de la chaîne d'approvisionnement et le prix du pétrole, le premier est transitoire et le second risque d'être permanent.
La Tunisie peut jouer un rôle important dans la réduction de l'inflation en Europe avec la transition énergétique ce qui peut réduire la demande de gaz naturel et d'essence avec l'export de l'hydrogène vert et de électricité. Ceci va réduire l'inflation a long terme.
Vous pouvez consulter l'accord entre le FMI et le Pakistan et vous allez constater qu'il est identique a celui de la Tunisie. les nouvelles clauses dans l'accord sont sur l'environnement et suivant les recommandations de COP26.
Mansour Lahyani
Hors du FMI, point de salut !
a posté le 30-11-2021 à 15:14
K. Saied ne comprend rien à l'économie, ni à la finance, c'est une chose entendue... Mais que propose N. Bahloul pour pallier les manquements du qayssar Nizar a-t-il de quoi remplacer le recours, piteux, la queue entre les jambes, au FMI ?
Lambda
La réponse dans l'article
a posté le à 16:58
La réponse à votre question est à la fin de l'article bien qu'un journal n'a pas à présenter de solution
adel
C simple !
a posté le 30-11-2021 à 14:49
On n'a aucun intérêt parce que c'et le FMI qui aura les intérêts.
Hassine
Aucun intérêt !!!!!!!!
a posté le à 16:50
Bien dit et réfléchit, qu'attend tu donc pour nous débourser les fonds nécessaire ou nous donner ta brillante idée que personne n'a jamais eu a l'esprit