
Malgré l’intervention musclée des forces de l’ordre au début du mois d’avril courant pour lever par la force un sit-in illégal qui a bloqué la société plus de 75 jours, la Société pétrolière de prospection et d'exploitation énergétique, Petrofac Tunisie, est toujours à l’arrêt. C’est ce qu’a indiqué, ce mardi 26 avril 2016, le jour même une source bien informée, ayant requis l’anonymat, dans une déclaration à Business News.
En effet, bien que les forces de l’ordre ont réussi à mettre fin à ce mouvement illicite, ce qui a permis à l’entreprise de reprendre normalement son activité, le noyau de protestation n’a été que déplacé puisque les contestataires empêchent les camions de la société de quitter l’île.
Donc, après 5 jours de reprise, la société s’est trouvée contrainte de cesser sa production, ses cuves de stockage ainsi que ses camions censés acheminer sa production vers Skhira, étant remplis de condensat (liquide de gaz très inflammable).
D’autre part, notre source souligne que la société mère a l’intention de quitter la Tunisie, chose qu’avait annoncé Business News depuis début février 2016. D’ailleurs, elle a bloqué les investissements de 40 millions de dinars qu’elle comptait réaliser en 2016, dans le forage de deux nouveaux puits à Kerkennah "Chergui 9" et "Chergui 10". Ce qui baissera sa production, l’obligeant de toute façon à quitter le pays.
On rappelle que la société est à l’arrêt depuis le 19 janvier 2016, ce qui équivaut en soustrayant les 5 jours de reprise de travail à 93 jours de travail perdus, pour un manque à gagner de l’ordre de 18,6 millions de dollars (soit en comptabilisant avec le cours d’aujourd’hui (1 dollar=2,0003 dinars) à 37,206 millions de dinars).
On rappelle que chaque jour d’arrêt cause des pertes de l’ordre de 200.000 dollars et 80% des revenus de Petrofac reviennent à l’Etat tunisien. Elle produit 12,5% des besoins du pays en gaz, soit environ 1 million de m3 de gaz par jour.
On attire l’attention sur le fait que la Fondation Carnegie pour la paix internationale, un think tank américain, présentera demain le 27 avril 2016, une étude sur la Tunisie et a invité plusieurs grandes entreprises et investisseurs importants notamment le directeur général du groupe Petrofac, Ayman Asfari, (qui sera présent à cet événement affirme notre source), pour les encourager à investir en Tunisie, alors que les déboires de sa filiale tunisienne continuent en toute impunité !
I.N


Commentaires (11)
CommenterDésolé pour les pêcheurs de poulpes...
Qui est le responsable ?
Bourgeois inculte
@tounsi
constat
des critiques constructives SVP
A mon avis la solution n'est pas l'utilisation de la force contre ces malheureux mais plutôt la baguette. Oui la baguette magique qui échappe à nos décideurs qui refusent de se mettre à leur place. Et pourtant, cette baguette magique existe. Elle a été récemment présentée par M. Ridha Bouargoub dans un article paru le 15 courant sur les colonnes de Businessnews.
Mais il n'est pire aveugle que celui qui ne veux pas lire.
G&G
rcdiste pour la vie