Le Groupement professionnel des boulangeries modernes relevant de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect) a mis fin, mardi 22 février 2022, au sit-in ouvert entamé la veille devant le siège du ministère du Commerce et du Développement des exportations, suite à un accord avec les autorités de tutelle.
Le groupement revendiquait une solution au problème d’approvisionnement en farine et en semoule, qui perdure depuis plus de trois mois, avec un manque flagrant de matières premières dans toutes les régions, ce qui a occasionné la fermeture de plusieurs établissements.
Le président du groupement Abdelkarim Ben Mehrez a indiqué, dans une déclaration à la Tap, que l’accord trouvé comprend trois points. En particulier, le ministère du Commerce s’est engagé à imposer aux minoteries d’approvisionner les boulangeries modernes en farine et en semoule.
En effet, le groupement estime que la décision du ministère du Commerce du 13 novembre 2022 a été dévastatrice ayant obligé les propriétaires des boulangeries modernes à aller s’approvisionner dans les minoteries alors que c’étaient à elles qui les livraient directement. D'ailleurs, les minoteries livrent toujours les boulangeries traditionnelles.
L’accord de principe stipule également la possibilité de se fournir en matières premières de six minoteries au lieu de trois auparavant, livraison comprise. En outre, une commission sera créée sous la tutelle du ministère pour organiser le secteur, avec la participation du groupement, toujours selon M. Ben Mehrez.
Concernant la hausse des prix de ventes des baguettes dans les boulangeries modernes, le président du groupement a indiqué qu’il était dû à la hausse des prix des ventes de la farine et de la semoule, aux frais supplémentaires de transport et du fait qu'ils ne bénéficient pas de la subvention accordée aux boulangeries traditionnelles. Pour lui, le prix de la baguette se maintiendra à 250 millimes tant que des solutions concrètes aux problématiques précitées n’ont pas été trouvées.
Sur plus de 1.300 boulangeries dans le secteur, 900 d’entre elles et qui répondent aux exigences légales, sont adhérentes au groupement. Entre 18 et 20 tonnes de farine et de semoule sont nécessaires mensuellement pour fournir l’ensemble des boulangeries du territoire.
I.N