
"J'assume", les mémoires du fondateur de Jeune Afrique, Béchir Ben Yahmed (BBY), est sorti à titre posthume en librairie, mercredi 3 novembre 2021. Une date qui coïncide six mois jour pour jour après sa disparition le 3 mai 2021 à Paris.
Le livre de 528 pages est publié par les éditions du Rocher. Il est vendu au prix de 100 dinars.
« Ces mémoires écrits sans fausse diplomatie se révèlent un témoignage rare qui échappe au « récit dominant ». BBY fait revivre le soleil des indépendances, les espoirs et les désillusions de l'Afrique moderne, l'évolution complexe de la Tunisie, les guerres d'Orient, les convulsions du monde. Surgissent les portraits de Bourguiba, Lumumba, Che Guevara, Hô Chi Minh, Boumédiène, Senghor, Houphouët-Boigny, Foccart, Mitterrand, Bongo Ondimba, Hassan II, Alassane Ouattara, et tant d'autres.
On y retrouve aussi ses propres combats, dignes d'un roman, l'autoportrait d'un professionnel exigeant qui aura influencé plusieurs générations de lecteurs. Et une réflexion émouvante sur l'identité, la spiritualité et la fin du chemin », lit-on dans le résumé.
Ce même résumé présente l’homme :
« Né en 1928 à Djerba, Béchir Ben Yahmed aurait dû être épicier, comme son père.
Il a été un acteur majeur de l'indépendance tunisienne, le confident et le bras droit de Habib Bourguiba, son jeune ministre de l'Information (à 28 ans). Il aurait pu ne faire que de la politique, et viser haut.
Non, il sera éditeur de presse et journaliste.
Béchir Ben Yahmed, « BBY » pour reprendre les initiales devenues célèbres, c'est avant tout l'homme d'une intuition improbable et révolutionnaire, le fondateur et le patron de Jeune Afrique : un « hebdo » pour tout un continent à peine sorti des nuits coloniales. BBY, c'est plus de soixante ans d'écriture et de luttes. Avec Jeune Afrique, puis, à partir de 2003, La Revue. Il sera un Africain convaincu, un militant de l'émancipation des « Sud », un observateur lucide de la vie internationale. Et l'auteur, chaque semaine, de cet édito, le fameux « Ce que je crois », où il ne craint pas de prévoir, souvent avec justesse, d'être tranchant, à contre-courant. D'assumer ».
J'ai écrit tout un livre pour un ancien militant tunisien ayant vécu la période où Béchir Ben Yahmed (Allah yarhamou) servait de chauffeur à Paris, avec sa propre voiture pour le "zaïm de l'époque" Bourguiba. Un homme des circonstances qui fût des plus honnêtes des Tunisiens de l'époque, au point qu'il ne put supporter la dictature de Bourguiba plus qu'une année et demie, au poste de secrétaire d'?tat à l'Information au sein du cabinet de ce même premier ministre Habib Bourguiba. Il n'a jamais plus voulu avoir quoi que ce soit avec la Tunisie ni même avec son lieu de naissance, l'île de Jerba.
Je ne veux pas trop parler de l'influence de sa femme Danielle sur son virement du côté des dictateurs africains, suivant la devise pure et simple, celui qui paie est embelli par Jeune Afrique. L'influence lobbyiste judaïque devient lisible et visible chez Jeune Afrique. L'hostilité contre l'Islam, s'accentua après le mariage de Béchir Ben Yahmed avec Danielle vers l'année 1970. Tous les ennemis de l'Islam trouvèrent leur refuge chez Jeune Afrique. Le défunt Mohamed Talbi, est en principe la création de Jeune Afrique. C'est de là qu'il bombardait le monde musulman. Même Bourguiba ne le lui avait pas permis ses multiples dérapages contre la religion musulmane qu'il lançait par le biais des pages de Jeune Afrique. Les Africains l'ont pigé. Ils ont créé leur magazine africain en langue anglaise. Jeune Afrique devint depuis au moins quatre décennies, le bras long de la France sur l'Afrique francophone. Rien d'autre et rien d'intéressant au profit de la Tunisie et des Tunisiens. Les immigrés tunisiens de France, sont la risée et les répudiés de Jeune Afrique. Lorsque Jeune Afrique allait faire faillite, le défunt dictateur déchu Ben Ali, se transforma en le Chouchou de Béchir Ben Yahmed. Ni plus, ni moins.
Je ne peux pas tout te raconter en si peu d'espace, mais n'attends s'il te plaît pas de moi de perdre mon temps à balayer les crimes ou les fautes des autres pour plaire à quiconque. Là où tu ne trouves pas mes commentaires, là où je ne veux pas trop me répéter ni me recommencer.
Bonne soirée.
un signe qui ne trompe pas, l'Elysée et le Ministère des affaires étrangères français, avaient réagi officiellement à sa mort en moins de 24h, ce qui est très rare pour un journaliste....Il faut y voir ici, la reconnaissance de la patrie pour 60 ans de services rendus par BBY !
Allez faire un micro trottoir en Afrique subsaharienne et vous verrez l'estime que portent les Africains a BBY le meilleur ami des dictateurs...
Que la famille de Béchir Ben Yahmed, apprenne à restituer ce qu'ils ont volé aux Tunisiens, lorsque le défunt dictateur déchu Ben Ali sauva Jeune Afrique de la faillite, ayant injecté plusieurs millions de dinars dans l'entreprise à travers des prête-noms. «Aider Jeune Afrique n'est pas un souhait, c'est une consigne présidentielle», disait Ben Ali aux pauvres contribuables tunisiens.
Khafou Allah, yè Nèss!!!
En tant que lecteur de longue date de Jeune Afrique, j'ai énormément appris de ces Analyses et son expérience ..

