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Nouvelle loi, nouvelles angoisses, les Tunisiens ne sont pas encore prêts pour la réforme du chèque
26/12/2024 | 11:49
9 min
Nouvelle loi, nouvelles angoisses, les Tunisiens ne sont pas encore prêts pour la réforme du chèque
Crédit photo : Service IA Business News

 

La nouvelle loi sur les chèques entre en application dans un mois et les Tunisiens ne sont pas prêts, ni les banques, ni les commerçants et encore moins les consommateurs. Si le législateur ne reporte pas l’entrée en vigueur de cette loi, l’économie risque de faire face à une véritable catastrophe, comme le craignent plusieurs experts.

 

La Tunisie se prépare à un grand bouleversement dans ses habitudes de paiement. À partir du 1er février 2025, une nouvelle loi modifiant le Code de commerce entrera en vigueur, imposant aux banques et aux utilisateurs de chèques un cadre inédit. Officiellement, cette réforme a pour ambition de moderniser l’usage du chèque, d’alléger les sanctions pénales pour les petits montants et de sécuriser les transactions via une plateforme numérique. Concrètement, cependant, elle suscite déjà des inquiétudes chez les commerçants, les clients et les banques, qui redoutent un choc majeur dans une économie fortement dépendante de la consommation intérieure.

 

Un cadre légal en pleine mutation

La nouveauté la plus marquante concerne la dépénalisation partielle des chèques sans provision : au-dessous de 5.000 dinars, l’émetteur ne risque plus la prison, sauf en cas de fraude manifeste. Au-delà de ce seuil, des poursuites judiciaires demeurent possibles, mais uniquement sur plainte du bénéficiaire. Un autre point clé est l’instauration d’un délai légal de sept jours ouvrables, durant lequel l’émetteur peut régulariser sa situation avant que la banque ne soit obligée de payer le bénéficiaire à sa place.

Pour renforcer la fiabilité des paiements, la loi impose par ailleurs un nouveau format de chèque. Chaque formule comportera désormais un plafond global par feuille (limité à 30.000 dinars) et une durée de validité de six mois. Un QR code sera ajouté, permettant d’accéder à une plateforme numérique gérée par la Banque centrale de Tunisie. Via ce système, le bénéficiaire pourra s’assurer de la provision disponible et même la réserver sur-le-champ.

 

Des commerçants pris de court

Les premiers retours du terrain laissent entrevoir une situation complexe. Plusieurs commerçants, habitués à accepter des chèques antidatés pour faciliter les achats échelonnés, commencent à refuser ces modes de paiement, craignant de ne pas être couverts. Dans les secteurs de l’habillement, de l’équipement électroménager ou encore de l’ameublement, on s’inquiète de voir la clientèle se réduire, tant la pratique des chèques postdatés était entrée dans les mœurs.

Neïla Driss, influenceuse et collaboratrice de presse, rapporte ainsi le témoignage d’une commerçante qui s’interroge sur la fin de ces usages :

« Comment allons-nous faire alors ? À qui allons-nous vendre ? Quelle cliente pourra m’acheter une robe à 400 ou 300 dinars au comptant ? La plupart de mes clientes payent sur 2/3 mois, sinon elles ne peuvent pas. À qui vais-je vendre ? Combien sont celles qui peuvent dépenser 400 dinars d’un coup ? »

Cette inquiétude va bien au-delà du secteur de l’habillement. Comme le souligne Neïla Driss, il y a aussi la question des fournitures scolaires, des chaussures pour les enfants, du trousseau d’une mariée ou de la préparation d’un bébé. Dans un contexte de pouvoir d’achat limité, le chèque antidaté était devenu un palliatif souvent préféré aux crédits bancaires, plus contraignants et coûteux.

 

Des clients démunis face à la fin du chèque antidaté

Au cœur de la réforme, on retrouve l’idée de limiter l’emprisonnement à des cas jugés plus sérieux que le simple « petit » chèque sans provision. Mais cette évolution bouleverse un fonctionnement parallèle grâce auquel les particuliers pouvaient s’offrir des biens sur plusieurs mensualités sans passer par un prêt formel. Les traites existent, certes, mais elles sont jugées peu efficaces sur le plan juridique. Comme l’explique encore Neïla Driss, « en pratique, une traite c’est juste un papier, une reconnaissance de dette ». Faire valoir ses droits en cas d’impayés devient un parcours long et coûteux, décourageant de nombreux commerçants.

Sans la pression de l’éventuelle sanction pénale pour les montants modérés, beaucoup redoutent une multiplication des chèques « en bois » et des clients incapables de payer. Par conséquent, certains magasins ont opté pour un refus total des chèques, quitte à perdre des ventes. D’autres restreignent sévèrement l’octroi de facilités, ce qui pénalise directement la consommation, principal levier de la croissance nationale.

 

Le cri d’alarme de Ridha Chkoundali

D’après le professeur universitaire en sciences économiques, Ridha Chkoundali, cette situation pourrait rapidement se transformer en un désastre économique :

« Je l’ai dit et je le redis : la nouvelle loi sur les chèques sera une catastrophe, anéantissant les maigres acquis de croissance économique réalisés en Tunisie depuis la révolution, principalement grâce à la consommation des ménages. Toutes les familles tunisiennes utilisent les chèques pour faciliter les paiements échelonnés, car le pouvoir d’achat des citoyens est si faible qu’ils ne peuvent pas régler les montants en une seule fois. Le commerce sera le premier secteur touché ; or, si le commerce s’arrête, tous les autres secteurs s’effondreront. »

Il redoute une chute massive de la consommation intérieure, alors même que l’économie peine à se diversifier par l’exportation. Selon lui, la crise risque de s’amplifier si les ménages, privés de la flexibilité du chèque antidaté, reportent leurs achats ou cessent carrément de consommer.

 

Les banques sur la sellette

La nouvelle législation place également les banques au centre du dispositif. Elles sont maintenant tenues de payer le montant d’un chèque d’une valeur inférieure ou égale à 5.000 dinars si, après le délai légal de sept jours, le client ne régularise pas sa provision. Autrement dit, elles endossent la responsabilité financière en cas de défaillance. Pour se protéger de ce surcroît de risques, les établissements bancaires ont entrepris un profilage plus pointu de leurs clients, limitant l’octroi de carnets de chèques.

Plusieurs citoyens signalent des refus implicites de leur banque, qui invoque désormais des critères de solvabilité stricts ou des analyses approfondies des mouvements de compte. Les délais d’obtention d’un carnet s’allongent, tandis qu’un flou persiste autour du moment où les nouveaux formats de chèques, munis de leur QR code, seront disponibles en quantité suffisante. Or, l’absence d’alternative simple pour échelonner les paiements menace de paralyser le commerce, surtout dans des secteurs où le recours au crédit traditionnel n’est pas systématique.

 

L’avertissement de Slah Kanoun

Slah Kanoun, banquier chevronné et ancien dirigeant dans plusieurs grandes institutions, alerte sur les difficultés techniques à mettre en place la plateforme numérique voulue par la Banque centrale :

« Il est donc urgent de prolonger le délai d’au moins trois mois pour que les anciens et les nouveaux formats coexistent afin que le nouveau système puisse être lancé dans les meilleures conditions, sans nuire au flux des transactions commerciales et sans entrer (…) dans une période de récession qui pourrait nuire à l’économie du pays. »

Selon lui, imprimer les nouveaux chéquiers, tester la plateforme et s’assurer de son efficacité exigerait plus de temps que ce que prévoit le calendrier actuel. Il redoute que cette mise en place précipitée affecte la fluidité des échanges et, in fine, plonge le pays dans un ralentissement économique.

 

Un système de chèque en mutation

En théorie, la plateforme numérique doit apporter un véritable progrès : vérification immédiate de la provision, accès en temps réel à l’état du compte, possibilité de réserve de la somme. Chaque chèque sera ainsi traçable et plus sécurisé qu’auparavant. Pour les acteurs qui opèrent dans la légalité, ce dispositif pourrait se révéler protecteur et favoriser une meilleure transparence.

Mais la réussite de ce système dépend de sa faisabilité technique et de l’adhésion de l’ensemble des banques. Un délai de transition trop court, comme le souligne Slah Kanoun, risque de créer un décalage entre la promesse de modernisation et la réalité, laissant de côté des commerçants et des clients qui n’auront pas eu le temps de s’adapter. De plus, la loi n’oblige pas à adopter massivement les paiements électroniques ou par carte bancaire, ce qui aurait pu constituer un pas supplémentaire vers la digitalisation de l’économie.

Par ailleurs, et dans des témoignages en off à Business News, plusieurs experts nous disent qu’il est quasiment impossible que la plateforme en question soit prête dans les délais. « Elle est trop complexe et doit faire face à plusieurs défis logistiques, techniques, de sécurité et de confidentialité. Quand bien même ils annonceront sa disponibilité dans les délais, ce sera du rafistolage avec plein de failles et de bugs », nous dit un grand expert bancaire qui subit plusieurs pressions ces derniers temps, ce qui l’oblige à se cacher derrière l’anonymat.

 

Des ajustements encore nécessaires

Pour tempérer les difficultés de mise en œuvre, la réforme prévoit quelques dispositions sociales. Les banques doivent, par exemple, consacrer une part de leurs bénéfices à des lignes de financement à taux réduit, destinées aux particuliers et aux petites entreprises en difficulté. Elles sont également tenues, dans certains cas, de réviser le taux d’intérêt pour des crédits de longue durée si l’emprunteur en fait la demande. Ces mesures, bien que louables, restent conditionnées à la bonne volonté des établissements financiers et à leur capacité à équilibrer leurs risques.

Le spectre d’un ralentissement économique général est d’autant plus préoccupant que, comme le rappelle Ridha Chkoundali, la Tunisie s’appuie principalement sur la consommation intérieure pour maintenir un semblant de croissance. Si la réforme perturbe de manière durable le système d’échelonnement des paiements, de nombreux ménages, déjà vulnérables, pourraient différer leurs achats ou s’en dispenser. Cette baisse de la demande, ajoutée à la défiance des commerçants envers les chèques, entraînerait un manque à gagner pour les entreprises et pourrait, selon certains scénarios, déboucher sur une récession.

 

Quelle issue pour la réforme ?

La date reste inchangée pour l’instant : le 1er février 2025 marquera officiellement l’entrée en vigueur de la nouvelle loi et la fin annoncée de l’ancienne pratique des chèques antidatés, tels qu’on les connaissait. Les appels à un report, comme celui de Slah Kanoun, se multiplient, évoquant la nécessité d’une période d’essai, le temps de s’assurer que la plateforme soit opérationnelle et que les usagers soient correctement formés. D’autres insistent sur l’importance d’une large sensibilisation, expliquant pas à pas les démarches à suivre pour le grand public et détaillant les recours possibles en cas de chèque impayé.

En définitive, c’est une transformation profonde du paysage bancaire et commercial tunisien qui se dessine. Entre la volonté d’éviter l’incarcération pour de petits montants et la crainte d’une multiplication des chèques non provisionnés, la loi devra trouver un équilibre délicat. À court terme, elle pourrait désorganiser un système informel mais efficace, au point de menacer la consommation dans un pays où le pouvoir d’achat demeure limité. À plus long terme, si la réforme est accompagnée de solutions de financement plus souples et d’une plateforme numérique réellement fonctionnelle, elle pourrait constituer un pas vers une plus grande transparence et une modernisation salutaire.

Reste à savoir si les autorités et les acteurs bancaires sauront gérer cette transition sans précipiter l’économie dans une nouvelle zone de turbulences. Au vu des mises en garde d’experts comme Ridha Chkoundali et Slah Kanoun, une période transitoire plus longue et un dispositif d’accompagnement mieux défini semblent nécessaires pour que la réforme produise ses effets bénéfiques sans briser l’élan vital de la consommation.

 

Maya Bouallégui

26/12/2024 | 11:49
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Commentaires
Mustapha STAMBOULI
Nouvelle réglementation des chèques : La proposition de report, une tentative pour enterrer la réforme ?
a posté le 29-12-2024 à 13:39
Alors que la Tunisie s'apprête à franchir une étape décisive avec la modernisation de l'utilisation des chèques prévue pour le 2 février 2025, une proposition de report de six mois a émergé sous prétexte de faciliter la transition. Mais est-ce réellement une solution ou une stratégie pour freiner, voire enterrer, cette réforme essentielle ?
1. Rappel des objectifs des nouvelles mesures :
- Création d'une plateforme électronique pour vérifier la validité des chèques.
- Révision des modalités d'émission et d'utilisation des chèques pour plus de sécurité.
Ces mesures visent à instaurer une économie plus transparente et à protéger les consommateurs. Cependant, certains acteurs tentent de jouer sur les craintes des citoyens pour maintenir un statu quo qui ne sert qu'à perpétuer les failles du système actuel.
2. Une réforme indispensable mais contestée :
Bien que des interrogations légitimes aient été soulevées, notamment sur les impacts à court terme, il est crucial de ne pas céder à des man'?uvres dilatoires qui risquent de compromettre l'ensemble du processus de modernisation économique.
3. Un appel à la vigilance :
Des experts, comme le professeur Ridha Chkoundali, rappellent que toute réforme doit être accompagnée de mesures adaptées au contexte local. Cependant, cela ne doit pas justifier des retards injustifiés qui nuiraient à la crédibilité de ces initiatives.
4. Agissons ensemble pour l'avenir :
Ne laissons pas des intérêts particuliers saboter une réforme nécessaire pour l'économie tunisienne. Soutenons un dialogue constructif et une mise en '?uvre déterminée pour garantir une transition réussie et bénéfique pour tous.

Mustapha STAMBOULI, 29/12/2024
juan
le chèque est mort ....
a posté le 27-12-2024 à 16:05
en suisse, de moins en moins de cash, de chèques ...
une monnaie solide, pas d'inflation, taux directeur 0.5 %, chomage inexistant ou presque.
elle remplit les conditions d'entrer , mais le peuple ne veux pas de UE, euro .
démocratie directe, le peuple est souverain.
voilà un exemple à suivre.
Djo
Organismes financiers
a posté le 27-12-2024 à 04:48
Comment font ils ailleurs. Prenons l 'exemple en France. Pour aider les consommateurs à acquerir un bien dans les plus brefs délais et pardois sans frais, les grands magasins s appuient sur des organismes de micro crédits pour un paiement échelonné en 3 ou 4 fois, comme Cetelm ou Cofidis. Et la réponse est presque instantanée. Sauf si le demandeur a des incidents bancaires fichés dans un fichier central. Sinon, pour les acheteuses de robes, sot il faut faire des économies sur les dépenses , soit tu attends d avoir plus d argent.
Ja
La rigueur
a posté le 26-12-2024 à 18:00
De quel Experts vous parlez, ce sont des gens qui ont contribué à la faillite du pays, celui qui n'a pas d'argent frais n'achète rien, il doit attendre son salaire ou demander un crédit a sa banque, les commerçants n'ont qu'à trouver un autre moyen pour écouler leurs marchandises, il n'y a pas de changement ou période d'essai d'une loi , c'est quoi ce phénomène, on veut vivre au dessus de nos moyens, c'est pas normal qu'un salarié mange trois salaires avant qu'il ne reçoive un , il faut que ça s'arrête.
Cornas
@Ja
a posté le à 10:04
Faut arrêter de picoler avant de balancer des pareilles sottises !
Pfffff
Lucky Luke
Ami du Peuple, ennemi des banquiers !
a posté le à 21:27
Si professeur universitaire en économie n'est pas expert.. pas grave, d'accord, moi-même je ne considère pas KS comme expert en droit constitutionnel.

Donc pour vous, solliciter un crédit à la consommation ou autres opérations financières sophistiquées chez un banquier à un taux de 20% est plus sensé que traiter directement avec son marchand à un taux préférentiel de 0-10% échelonné sur plusieurs mois et des chèques antidatés comme moyen de paiement et garantie ? Vous voyez qui va sortir gagnant de ce petit jeu stupide ?

La vraie catastrophe, elle, ce sont les petits commerçants qui sont en train d'expérimenter, ne bénéficiant plus comme avant, contre des chèques de garantie, d'une période de grâce de quelques semaines pour faire écouler la marchandise livrée et payer le fournisseur après (prenons comme exemple les épiciers et les produits laitiers, à extrapoler pour tous les petits commerces et leurs fournisseurs).

Merci qui ! Merci hAdhAka !
Ya7ya hAdhAka, w hAdhAka w hAdhiiki !
Rochdi
Tu es égoïste
a posté le à 20:19
Les établissements privés exigent qu'on paye 3 mois ou 1 an comptant. Les établissements publics achètent leurs fournisseurs avec des chèques de 90 jours. La vie d'aujourd'hui est très difficile. Tu dis n'importe quoi il faut penser aux gens qui ont des revenus modestes et ont des enfants malades qui sont obligés de les mettre dans des établissements privés. Ne soit pas égoïste
Tgm
@,thb
a posté le 26-12-2024 à 17:31
Non ...faux ...le crédit a la consommation....ça vous parle?
Thb
Perdant, perdant
a posté le 26-12-2024 à 15:37
Le pays impose une réforme drastique sans prévoir une solution de rechange pour sauver les flux dans tous les commerces.
Résultat : tout le monde est perdant.
Les citoyens sans moyens ne peuvent plus faire des achats échelonnés et les commerçants sont privé de leur chiffre d'affaires.
Rationnel
Un changement nécessaire
a posté le 26-12-2024 à 12:27
La majorité des pays opèrent de systèmes analogues depuis au moins cinq ans ( article paru au Washington Post en 1981 : How You Check is Verified).
La majorité des banques tunisiennes ont renouvelés leur système d'information et utilisent des plateformes de gestion modernes qui offre ce type de vérification. Donc les banques n'ont pas besoin de fournir un grand effort.
Le QR n'est pas nécessaire pour que ce type de système de vérification marche (voir l'article ce dessous écrit 30 ans avant la création des QR codes), la vérification se fait avec le code de la banque et du numéro de compte, des information qui se trouve sur le chèque avec l'ancien format. Le QR est pour facilite la tache.
Le système de vérification de chèque est accessible depuis Octobre sur le site de la BCT (online . bct . gov . tn). La tache n'est pas complexe, le système peut faire face a des douleurs de croissance si le volume des transactions est important . Les banques peuvent aussi fournir les moyens de vérifier les chèques puisque la majorité offrent des App.
- 'Dans les secteurs de l'habillement, de l'équipement électroménager ou encore de l'ameublement, ', ces secteurs sont des secteur ou une proportion de la marchandise est importe, donc par définition l'impact sur le PIB ne sera pas important. Le PIB = C + I + G + X , ou X est export -import, donc les importation réduisent le PIB. En Tunisie on consomme et on importe trop (C ~ 63%) et investit très peu (I ~ 23%), donc les crédits qui ne vont pas a la consommation peuvent être ré-orienter vers l'investissement.
le financier
arretez l intelligence artificielle
a posté le à 16:17
Arretez d utiliser l ai cela montre que vous comprenez ni la question ni le sujet .
On vous parle de micro et vous parlez de macro et du calcul du pib .
Tout est faux dans votre analyse , l article parle de femme qui cout et vende leur robe qui vous dit que c est des robe importés
L ameublement est fabriqué en tunisie seul la matiere premiere est importé .
Vous parlez de l inde en quoi leur economie est similaire ?
Le cheque a été inventé par les arabes et il permet d eviter de se balader avec du liquide il permet au petit gens de sortir du black . La c est simple on repart dans le black economie .
Une decision stupide et d incapable , onvabien rire en 2025
Lucky Luke
Dis donc !
a posté le à 14:00
Pas aussi rationnel que ça finalement, zayed !

On vous parle de gens qui sont directement concernés (tous ceux que je connais famille amis entrepreneurs et financiers suarl comme sarl, gérants, simples consommateurs et surtout banquiers, et quand je dis tous, vraiment TOUS, sont en état d'alerte maximale, les banquiers spécialement) !
On n'est pas dans le cadre d'une étude théorique dans je ne sais quel pays qui ne nous ressemble en rien ou d'une formule XYZ à la con !

Rdv d'ici mars 2025, on verra ensemble ce que cette catastrophe et vos conneries enfanteront !

Il existe, sidi khouya, trois types de tunisiens qui soutiennent cette loi:
- les interdits de chéquiers
- tous ceux qui n'ont pas pu honorer leurs engagements par chèque et ont eu de sérieux problèmes après
- KS et les malades mentaux.
Skywalker
Faux
a posté le à 15:02
Il est aberrant de laisser la loi sur les chèques dans son état actuelle. Il y a les escrocs certes et il y a le reste qui galère. Foutre les gens en taule au lieu de les laisser en liberté pour régler leur dette. C'est quand même fou d'habiller de pénal des affaires relevant du commercial.
Les banques doivent jouer leur rôle de financement, il faut moderniser et rendre le financement accessible au plus grand nombre !
Lucky Luke
Fake news
a posté le à 16:44
Entre la date de l'émission/échéance du chèque sans provision et l'emprisonnement, on a trois préavis qui précèdent. C'est une procédure qui prend en moyenne 18 mois. Si tu n'es pas capable pendant 18 mois de payer des dettes que tu t'es engagé à honorer, alors oui tu es bien un escroc et ça relève bien du pénal. Même le commercial peut engager du pénal tant que la responsabilité est prouvée. D'ailleurs on fout des gens en taule en Tunisie pour moins que ça. Pour deux mots par exemple, du genre heyla lebled !!!
le financier
vous avez raison . les proches de KS
a posté le à 17:43
Les rumeurs disent que ce sont des proches de KS qui avaient des affaires de cheques en bois qui pour eviter la prison ont poussé vers cette loi . L interet general est passé en second plan
Rationnel
Majorité des pays sont passés par cette transition
a posté le à 14:55
Ce n'est pas la théorie puisque c'est la réalité dans la majorité des pays qui sont dans la même position que la Tunisie (Pays à revenu intermédiaire, classement FMI et BM). La transition peut être pénible mais elle est inévitable. Elle peut se faire graduellement et en étapes mais tant qu'on essaye de la pousser a une future date elle ne sera jamais realisee . Meme si on veut la retarder on doit laisser la décision de l'extension des délais jusqu'à la dernière heure pour pousser les récalcitrants a se préparer. La transition en Inde en 2016 qui était plus radicale et dramatique a réussi après plus d'une année de problèmes, l'Inde grâce a ces reformes a obtenu des taux de croissance de plus de 7% / an.
Lucky Luke
Enfin
a posté le à 15:20
une demi-affirmation arrachée péniblement mais qui résume, pour moi, toute la problèmatique : "Elle peut se faire graduellement et en étapes"

Je ne vois aucun plan proposé pour garantir une transition "smooth". On lance la bombe et on vous dit , démerdez vous !! N'aurait-il pas été plus judicieux de moderniser, par exemple, le régime de traite bancaire en la renforçant et en rendant la sanction plus sévère pour qu'elle puisse prendre graduellement la place des chèques, tout en encaissant sur les chèques une commission disons de 1-2% selon le montant et qui partirait aux caisses de l'état. Ainsi, on pourrait dissuader les uns d'utiliser un instrument et encourager les autres à changer de méthodes de paiement. Il y a mille et une façon de le faire, mais non ! Ainsi voulut le maître de Carthage !

Concernant l'Inde, je n'ai pas les chiffres, mais c'est un géant de l'IT. Et autant que je sache, ils étaient d'ores et déjà dans une dynamique positive et la conjoncture bien favorable. Je vous rappelle que nous sommes à zéro virgule de croissance !