L'ancien ministre et président du parti de la Coalition nationale, Neji Jalloul,  a annoncé lors de son passage sur les ondes d'Express Fm, mercredi 10 juillet 2024, les motivations derrière sa candidature à l'élection présidentielle prévue pour le 6 octobre 2024.

Neji Jalloul a déclaré : "la politique est une question de réalisations et de bilans, et j'ai fait des réalisations lorsque j'étais ministre de l'Éducation. Quel est le bilan des autres candidats à l'élection présidentielle et qu'ont-ils accompli? Il y a deux types de gouvernance : la réalisation et la vente d'illusions".

Par ailleurs, il a expliqué qu'il s'est rendu à Sidi Bouzid pour annoncer sa candidature en raison de la symbolique de cet endroit où la révolution tunisienne a éclaté. Avant d'ajouter, "la révolution était motivée par des raisons économiques, et aujourd'hui, le chômage est à un niveau alarmant".

Revenant sur le processus du 25-juillet, Il a indiqué : "j'ai soutenu le 25-Juillet et je ne regrette pas, mais maintenant il y a un système de gouvernance par les bases, une nouvelle constitution et des institutions, ainsi que du gaspillage de fonds publics". Dans ce sens, il a estimé que "la mentalité d'avant le 25-Juillet prônait l'exclusion, mais les Tunisiens commencent à se réveiller".

Il a également affirmé qu'il y avait eu des erreurs et des injustices pendant les dix années de transition démocratique, mais qu'elles n'étaient pas entièrement négatives. En revanche, ce qui se passe actuellement est une multiplication des abus et des restrictions des libertés et des prisonniers d'opinion.

Neji Jalloul a, également, déclaré : "l'arrestation de Lotfi Mraihi est très mauvaise, immorale, choquante et humiliante. J'ignore la raison de son arrestation, et j'étais hésitant à annoncer ma candidature, mais après cette arrestation, j'ai décidé de l'annoncer officiellement afin de briser la barrière de la peur, car les gens doivent se présenter".

Il a ajouté , "actuellement, il n'y a pas d'égalité des chances, et il y a des prisonniers qui devraient être en dehors de la prison pour présenter leur candidature et participer aux élections".

Neji Jalloul a assuré que la première mesure qu'il prendrait s'il était élu président de la République serait "la libération de tous les prisonniers politiques sans exception et la criminalisation des procès politiques, en plus de l'augmentation du salaire minimum garanti à 1000 dinars sur trois ans dans les secteurs public et privé, ce qui est logique et faisable, et également l'alignement des pensions de retraite sur le salaire minimum garanti".

Le président du parti de la Coalition nationale a insisté sur la nécessité du retour des investissements publics et privés et de la restauration de la confiance, ainsi que sur la réduction des impôts, affirmant que la Tunisie regorge de potentiels énormes. Il a ajouté, "j'investirai dans les métiers de demain, car l'intelligence artificielle est l'avenir de l'humanité".

En ce qui concerne les relations extérieures de la Tunisie, Neji Jalloul a déclaré : "la place de la Tunisie est entre l'Europe et l'Afrique, qui sont les principaux partenaires économiques, et il faut maintenir ces relations tout en s'ouvrant", critiquant ceux qui parlent de se tourner vers les BRICS.

Il a ajouté : "l'Afrique est l'avenir du monde, il faut fusionner plusieurs banques et se tourner vers l'Afrique, ainsi que la présence d'assurances, avec le renforcement des lignes aériennes et maritimes commerciales vers l'Afrique".

S.H