
La cheffe du gouvernement, Najla Bouden présente pour participer aux travaux du Forum économique mondial de Davos est passée totalement à côté de la question d’un journaliste de l’agence Associated Press basée à Genève.
« J’ai une question pour la cheffe du gouvernement concernant le développement. On a évoqué la question de la dette, et la réduction de la dette pour les pays de l’Afrique. On a vu que le Fonds monétaire international avait suspendu des fonds pour la Tunisie pour payer les salaires. Ma question pour vous : nous avons vu les résultats des élections législatives avec une participation très basse, donc à quel point vous inquiétez-vous pour l’avenir de la démocratie en Tunisie et les retombées économiques que cela pourrait avoir ? ».
Une question très basique à laquelle la cheffe du gouvernement n’a pas pu répondre. Après un temps d'hésitation, elle a préféré inviter le journaliste à répéter sa question en étant « plus précis » affirmant qu’elle n’avait pas bien compris.
Le journaliste avait, quand même, repris sa question d’une manière plus concise en interrogeant la cheffe du gouvernement sur les retombées économiques de la dégradation de la démocratie en Tunisie, mais encore une fois, la cheffe du gouvernement n’a pas répondu à la question. Elle a observé un moment de silence et lui a même demandé, encore une fois, de répéter !
Ayant compris que la gêne de la cheffe du gouvernement tunisienne, la modératrice du débat a donné la parole à un autre journaliste pour permettre le plus grand nombre d’interactions possibles. A la fin du débat, la modératrice a demandé à Najla Bouden si elle était enfin prête à répondre à la question posée par le journaliste de l’Associated Press. La cheffe du gouvernement lui a, de nouveau, demandé de reformuler sa question, ce à quoi le journaliste a affirmé que sa question était très basique. Il a répliqué, face à la gêne évidente de la cheffe du gouvernement : « Excusez-moi si j’ai été trop complexe dans ma question […] laissez de côté la question du FMI pour l’instant ».
Najla Bouden a, enfin, répondu en affirmant que « la Tunisie est en train de faire une transition démocratique. Nous sommes en train de passer d’un modèle à un autre. Je comprends et vous comprenez que la résistance aux changements n’est pas un vain mot. Les élections ne sont pas achevées, nous allons vers un deuxième tour le 29 janvier et vous verrez probablement qu’il y aura une plus forte participation ».
Elle ajoute, répondant à l’insistance du journaliste sur la situation économique, mais évitant tout de même la question sur le FMI : « Si vous voulez, on se donne rendez-vous après le 29 janvier. J’apprécie votre intérêt pour la Tunisie et je sais que vous exprimez ce que plusieurs personnes pensent fortement. Je peux vous assurer que la transition démocratique en Tunisie n’est pas en péril. Nous sommes en train de passer d’un régime à un autre. J’ai beaucoup d’espoir pour la Tunisie qui ira de mieux en mieux et accomplira des choses qui vous étonneront probablement dans les prochains mois ».
S.H
Pauvre femme.
Elle devra prendre des cours en visionant les speech de notre cher president bourguiba.
Quand on peut pas affronter la réalité il vaut mieux ne pas s'afficher de la sorte. Sa réponse n'était pas spontanée, elle n'y croyait pas et elle a été déstabilisée.
S'il vous plaît, à chacun sa spécialité !
De pire en pire.
Cordialement avec tout mon courage envers les journalistes tunisiens.
Peut-être qu'elle est très polie et trop moue...