L’agence de notation Moody’s a réagi, dans un communiqué publié lundi 19 septembre 2022, à l’accord conclu le 15 septembre entre le gouvernement et l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) concernant une augmentation salariale de 3,5% dans le secteur public et la fonction publique.
L’agence a précisé que l’accord conclu avec les partenaires sociaux est une étape vers un programme du FMI soulignant toutefois que « des obstacles subsistent ».
Elle a souligné que les besoins de financement élevés du gouvernement tunisien ne seront probablement satisfaits que par le déblocage d’un financement concessionnel dans le cadre d’un nouvel accord avec le FMI.
L’agence note que le rôle d’employeur de dernier recours joué par le gouvernement tunisien durant la dernière décennie s’est traduit par une augmentation significative de l’effectif et de la masse salariale dans le secteur public ajoutant que la maîtrise de la masse salariale a été politiquement difficile sans le soutien de l’UGTT.
Moody’s a prévu, dans son communiqué, un creusement du déficit budgétaire sur le reste de l’année pour atteindre 8,6% du PIB pour 2022 estimant, par ailleurs, que le déficit du compte courant atteindre près de 10% du PIB en 2022.
Il convient de rappeler que l’agence de notation Fitch Ratings a estimé, pour sa part, qu’un obstacle majeur au programme de prêt du Fonds monétaire international au profit de la Tunisie a été levé avec la signature de l’accord entre le gouvernement tunisien et l'Union générale tunisienne du travail (UGTT).
Pour l'agence ce prêt est essentiel pour obtenir la liquidité externe et pour la notation de crédit du pays.
Fitch Ratings a noté les bonnes performances gouvernementales au premier semestre 2022 en termes de maîtrise du déficit loin de ses prévisions, mais se dit consciente que les chiffres ne tiennent pas compte des retards de paiement du gouvernement. En outre, Fitch Ratings prévoit l’envol des dépenses de compensation qui seraient de 8,2% du PIB fin 2022 contre les 1,5% du PIB présentés au budget du premier semestre de l’année.
Le gouvernement et l’UGTT ont signé le 15 septembre l’accord sur les augmentations salariales s’élevant à 3,5% pour les agents du secteur public durant les trois prochaines années. Le document du dialogue social indique notamment la révision de la circulaire 20 garantissant le droit aux négociations sociales libres, les augmentations des salaires des agents de la fonction publique pour les années 2023, 2024 et 2025. Ces augmentations seront versées à partir de l’année 2023.
M.B.Z
Juste une fiscalité équitable nous aurons chaque année les 10milluars de dinars qui nou manquent
La solution est interne tuniso/tuniso la ailleurs
Soyons patriotique
Pour le moment nous sommes en mode chute libre, c'est l'atterrissage qui va faire très mal.