Le député indépendant, Mongi Rahoui est revenu, mardi 19 mai 2020, sur l’immunité parlementaire des députés précisant que cette immunité est devenue « absolue » et une traduction de la corruption qui sévit au sein du Parlement.

Lors de son intervention à la plénière de dialogue avec la ministre de la Justice, Thouraya Jeribi, le député a expliqué que l’immunité parlementaire n’était applicable que dans le cadre de la mission assignée aux élus notant qu’en dehors de l’hémicycle, cette immunité devenait obsolète. 

Il a, dans ce sens, appelé la ministre de la Justice à apporter des clarifications sur les procédures nécessaires au retrait de l’immunité parlementaire rappelant que le président du Parlement, Rached Ghannouchi, et son cabinet s’étaient permis d’occulter des demandes de retrait de l’immunité de certains députés. 

Mongi Rahoui a, par ailleurs, évoqué une affaire de corruption politique dans laquelle serait impliqué le président de l’Assemblée des représentants du peuple et un membre de son parti Ennahdha, Adel Daadaa. 

Selon le député, un citoyen aurait été menacé par Ennahdha et Rached Ghannouchi lui a même proposé « un deal » à condition qu’il nie toute relation avec Adel Daadaa.  

« Cette affaire est une affaire d’intimidation que des partis politiques exercent contre les citoyens », a-t-il dénoncé.  

Mongi Rahoui n’a pas communiqué les détails de cette affaire, en cours, mais a précisé qu’elle s’était retournée contre le dit citoyen et a appelé la ministre de la Justice à intervenir auprès du Parquet pour faire bouger les choses. 

N.J