
Dans une déclaration dimanche 15 mars 2015 à la TAP, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, a riposté aux critiques proférées par Rached Ghannouchi, lors d’un meeting populaire tenu hier à Sousse, à l’encontre du gouvernement Jomâa. En effet, le chef du parti islamiste accuse, dans son discours, l’ancien gouvernement de prendre parti pour une fraction libyenne contre une autre. « C’est injuste de dire que l’équipe Mehdi Jomâa n’a pas fait d’effort pour résoudre le conflit libyen » a rétorqué l’ancien ministre en substance. Et de souligner « La diplomatie tunisienne était et est encore à distance égale de toutes les fractions dans ce pays ».
S’expliquant sur la décision du gouvernement Jomâa de reconnaître les autorités de Tobrouk en Libye, M. Hamdi a indiqué que ce choix est fondé sur le fait que celles-ci bénéficient de la reconnaissance de différentes organisations aussi bien régionales qu’internationales auxquelles la Tunisie est membre. « Et ce à l’instar de la ligue arabe, l’union africaine et les Nations-Unies » a-t-il énuméré.
L’ancien ministre n’a pas manqué de préciser, à cet égard, que la Tunisie avait traité en même temps avec d’autres forces libyennes à Tripoli ou ailleurs quand il s’est agi de questions en rapport avec l’intérêt national tunisien, comme ceux à caractère sécuritaire. M. Hamdi a rappelé, dans le même ordre d’idées, qu’il avait établi, pendant son mandat, des contacts intensifs avec plusieurs pays concernés par la crise en Libye en vue d’aider à décrisper la relation entre les différents protagonistes libyens. « J’ai eu des échanges à ce sujet avec des ambassadeurs de pays étrangers en Tunisie. Comme j’en ai également discuté avec mes homologues égyptien, algérien, américain, italien, espagnol, saoudien, soudanais, russe, maltais et chinois » a-t-il détaillé.
E.Z.


