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Mondher Ounissi : le parlement ne peut pas dissoudre le mouvement Ennahdha
28/07/2023 | 09:50
6 min
Mondher Ounissi : le parlement ne peut pas dissoudre le mouvement Ennahdha


Le président par intérim du mouvement EnnahdhaMondher Ounissi, a indiqué que le congrès du parti aura lieu durant les deux dernières semaines du mois d’octobre. Il pourrait présenter sa candidature au poste de président d’Ennahdha.

Invité le 28 juillet 2023 par Myriam Belkadhi à « Sbeh Diwan » sur Diwan Fm, Mondher Ounissi a considéré que les locaux et le siège central d’Ennahdha devaient être rouverts. Il a expliqué que les forces de l’ordre ont fouillé l’intégralité du siège du parti et qu’un PV d’achèvement des perquisitions a été signé.

« On aurait dû recevoir les clés du siège… Il y a une autre décision du ministre de l’Intérieur que nous ne comprenons pas. On interdit à Ennahdha, qui est un parti politique, de se réunir au sein de ses locaux. Où devons-nous nous réunir ? Il s’agit d’une décision surprenante… On parle de l’application du décret réglementant l’état d’urgence et que le président (Kaïs Saïed) a qualifié lors de sa campagne électorale d’anticonstitutionnel… Il s’agit d’un gel ou d’une dissolution indirecte du mouvement Ennahdha. Qu’on ait le courage de le faire ! », s’est-il exclamé.

Revenant sur les déclarations de l’élue Fatma Mseddi au sujet du dépôt d’une initiative législative visant à dissoudre le mouvement EnnahdhaMondher Ounissi a tenu à rappeler que la députée était l’un des alliés du parti. Elle a, selon lui, voté en faveur des lois et des initiatives législatives proposées par la coalition Nidaa Tounes – Enahdha. Il a affirmé que le parlement n’avait pas le pouvoir de dissoudre des partis politiques.




« Si nous étions des terroristes, elle l’est aussi… Il n’y a pas eu de preuve de culpabilité d’Ennahdha dans l’envoi de jeunes vers les zones de conflits… Elle n’a pas présenté de preuve… La commission d’enquête a innocenté Ennahdha et elle en faisait partie... Qu’a-t-elle apporté à sa circonscription ? Y a-t-il du pain ? N’y a-t-il plus de chômeurs ? En quoi le mouvement Ennahdha la dérange ? Le parlement, a-t-il pour rôle de dissoudre les partis ? », a-t-il critiqué.

Mondher Ounissi a considéré que le Watad et les partis de gauche et panarabes prenaient Ennahdha pour cible. Ils cherchent à avoir le pouvoir par n’importe quel moyen et influent sur les décisions du président de la République, Kaïs Saïed. Il a assuré que son parti n’a jamais fait partie du mouvement des Frères musulmans. Il a, aussi, indiqué que Ennahdha était en métamorphose et que le parti a procédé à une autocritique et à une étude des raisons ayant conduit à cela.

« Tuer une mouche avec un marteau provoquera la destruction de la table… On a cherché à exclure le mouvement Ennahdha et le résultat était la destruction de la Tunisie… Tout le monde exprime des doutes quant au processus entamé le 25 juillet 2021… Les politiciens et les universitaires sont unanimes au sujet d'une fausse interprétation de l’article 80 dans le but de réaliser un coup d’État constitutionnel », a-t-il dit.

Mondher Ounissi a considéré que le président était lui aussi responsable de la défaillance de l‘État durant la dernière décennie. Il a, selon lui, gouverné le pays et a nommé le chef du gouvernement, Hichem Mechichi. Le président d’Ennahdha a affirmé que Kaïs Saïed avait, intentionnellement, bloqué certaines lois, ainsi qu'un remaniement ministériel. Il a, également, estimé que le pouvoir anti-révolutionnaire cherchait à faire échouer la révolution et que les agents de l’ancien régime ont exploité la révolution.

Mondher Ounissi a considéré que l’élite politique actuelle, à l’exception du Parti des Travailleurs, n’était pas attachée à un courant politique ou idéologique donné. Il a expliqué que même le pouvoir en place suivait la même politique que celle adoptée par le régime de Ben Ali. Il a appelé à mettre de côté les politiques basées sur l’exclusion. Il a mis en garde contre l’adoption d’une solution finale similaire à celle d’Adolf Hitler. Il a considéré que l’appel au dialogue n’était pas une forme de faiblesse. Ennahdha, selon lui, est prête à faire des concessions afin de servir les intérêts de la Tunisie. « Le président de la République doit dialoguer avec les Tunisiens… Il doit s’adresser à eux d’égal à égal », a-t-il poursuivi.

Mondher Ounissi a refusé de s'exprimer au sujet de l’ancien membre Imed Hammami. Ce dernier s’était dressé contre le parti et avait soutenu inconditionnellement les décisions de Kaïs Saïed. Il a, par la suite, indiqué qu’un retour de Abdellatif Mekki, Samir Dilou et autres anciens membres à Ennahdha serait un événement à célébrer.


S.G

28/07/2023 | 09:50
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Commentaires
Naim
Pathétique
a posté le 29-07-2023 à 05:47
Monsieur a passé une nuit avec des poule,le voilà qui claquette. Yâatiha el bagra.
Houcine
Un écran de fumée.
a posté le 28-07-2023 à 14:27
Ennahdha est la cause parmi d'autres de la chienlit, de la décomposition sociale et de la crise économique.
Une Transmutation des valeurs a été opérée, faisant de la Tunisie un pays dont les populations sont devenues plus conservatrices que jamais, la religion telle qu'interprètée par des intégristes a pris la place des pratiques ordinaires marquées par l'esprit de tolérance et une certaine distance du religieux cantonné à la sphère subjective.
Les violences sous toutes les formes ont gagné l'espace public à l'image des violences politiques, et le meurtre est devenu monnaie courante contre les traditions locales.
Il n'est pas utile de faire le rappel de tous les crimes ou vols et prébendes pour renvoyer à la sphère de la petite propagande les affirmations du prétendant à la succession...
Les faits sont documentés, les dégâts sont visibles, et il se pourrait que l'on n'ait pas encore mesuré leurs effets.
Une interdiction de cette mouvance fasciste, rétrograde, meurtrière, reste le seul moyen d'ouvrir une nouvelle page dans le devenir du pays.
C'est pourquoi tous les discours récurrents sur la démocratie, toutes les attaques, ne sont que des prétextes faciles des oublieux et des complices.
Quand on aime, on lutte pour les libertés, on se doit de le faire partout et autant que se faire se peut avec persévérance.
Ces gens ont volé l'espérance des victimes du sort.
Le sort se retourne contre eux, et ce n'est que justice pour que le mal ne reste pas impuni.
Pas une once de compassion en faveur de ceux qui n'en eurent point jusqu'à laisser mourir, tuer, violer..



Jilani
Un nouveau bandit
a posté le 28-07-2023 à 13:59
L'époque des barbus est révolue, maintenant ce ont des bandits qui prennent la relève, il y aura toujours des imbéciles qui vont les suivre. Une religion de *** qui ne laisse aucune chance pour un pays de se développer.
Un lecteur
Toujours la victimisation
a posté le 28-07-2023 à 11:19
Aucun mea culpa sur leurs erreurs et leurs manigances pendant ces 10 ans de destruction de l'état et de ses institutions et c'est toujours la faute des autres qui les persécute les pauvres choux, eux ce sont des pieux et des anges de bonté occupe à répandre le bien et la bonne parole autour d'eux '?'.
On connaît la musique espérons que le peuple aura retenu la leçon pour un Ennahda 3.0