Le président de la République, Moncef Marzouki a tenu, mardi 12 août 2014, à féliciter le peuple tunisien, et en particulier les femmes tunisiennes, à l’occasion de la journée nationale de la Femme.
Ainsi, Moncef Marzouki a indiqué que la journée du 13 août a été la date de l’entrée en vigueur du Code du Statut personnel (CSP). Ce Code, personne n’y touchera, selon le président, à moins de lui passer sur le corps. « On se doit de rappeler aux jeunes que le CSP est la résultante de longues luttes ».

Par ailleurs, le président de la République a voulu rendre hommage au leader Habib Bourguiba et à Tahar Haddad. « Ce cheikh de la Zeitouna avait affirmé, durant les années 1920, que la liberté de la femme est intrinsèquement liée à la liberté de la Tunisie. Malheureusement, lors des funérailles de ce grand homme, seulement trois personnes et un chien y étaient présents, puisqu’il a été accusé d’hérésie».

D’un autre coté, Marzouki a souligné que les avancées en matière des droits de la femme ne se sont pas arrêtées au CSP et ont évolué, particulièrement au niveau de l’enseignement. « En ma qualité d’enseignant,  j’étais fier de constater le nombre important d’étudiantes et le brio dont elles faisaient montre ». Toutefois, le président a estimé qu’un long chemin attend la Tunisie pour que la femme tunisienne puisse bénéficier de tous ces droits. « Moi personnellement, j’ai mal au cœur lorsque je me rappelle des violences faites aux femmes et la pauvreté qui touche les femmes des classes pauvres et moyennes ».

Le président a également condamné l’idée préconçue de certains hommes, selon laquelle si on accordait des droits aux femmes, on les confisquait aux hommes. Moncef Marzouki s’est finalement adressé « aux chères tunisiennes » leur certifiant qu’il garantira leurs droits et les a remerciées au nom de l’Etat et des hommes : « Nous sommes vos époux, vos pères, vos frères et vos fils. Merci pour tout ! ».