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Migration clandestine - Drame de Zarzis : quinze corps repêchés
14/10/2022 | 11:16
2 min
Migration clandestine - Drame de Zarzis : quinze corps repêchés

 

Jusqu’à la date du 14 octobre et suite au drame de Zarzis, quinze cadavres ont été repêchés de la mer, a affirmé, vendredi 14 octobre 2022, le porte-parole de la Garde nationale, le colonel-major, Houssemeddine Jebabli.

 

Au micro de La Matinale de Myriam Belkadhi sur Shems FM, il a indiqué que tout a commencé dans la nuit du 20 au 21 septembre 2022, où 18 migrants de Zarzis ont pris la mer vers les rivages européens. Trois jours après, les familles de victimes ont contacté les forces de l’ordre pour les prévenir qu’ils ont perdu contact avec leurs proches et réclamé leur aide pour retrouver les disparus.

Les dispositions nécessaires ont été prises, après consultation du ministère public. Les personnes concernées ayant été intégrées dans la liste des disparus et elles étaient activement recherchées par les unités de la Garde maritime, de la marine nationale ainsi que les unités héliportées outre des pêcheurs s’étant mobilisés pour la recherche des disparus de Zarzis.

 

 

Le colonel-major Jebabli a aussi profité de son passage radiophonique pour lancer un appel aux migrants ainsi qu’à leurs familles et amis de contacter les forces de l’ordre dès qu’ils sentent une menace ou un danger via le numéro 194, au moins pour que les unités maritimes puissent leur porter secours à temps.

Le porte-parole de la Garde nationale a spécifié que 1.136 arrestations d’intermédiaires et d’organisateurs (fichés) d’opérations de migration clandestine ont été réalisées, jusqu’à cette date.

S’agissant de la migration clandestine via la Turquie puis la Serbie, il a précisé que quatre réseaux ont été découverts : à Tatouine, Kébili, Tozeur et Tunis-Ben Arous. 400.000 dinars et 15.000 euros ont été saisis dans ce cadre et quatorze personnes y ont été arrêtées.

 

Rappelons dans ce cadre que des tensions ont enregistrées à Zarzis il y a quelques jours, suite à la découverte de corps de migrants sans vie repêchés dans les eaux de la région, soupçonnés d’être des jeunes de la région mais enterrés sans procéder à la collecte des échantillons d'ADN et sans informer les familles, ce qui a provoqué l’ire de ces dernières.

Notons que malgré les lourds bilans humains et malgré les dangers, des migrants clandestins continuent toutes les nuits leurs tentatives pour passer illicitement au continent européen.

Selon la Garde nationale, 1erjanvier au 9 septembre 2022, les unités maritimes ont réussi à intercepter 1.489 tentatives de migration illicites et 20.018 immigrants clandestins, dont 7.552 Tunisiens et 12.466 individus de nationalités subsahariennes. 526 personnes soupçonnées d’organiser ces tentatives ont été arrêtées outre 823 moyens de transport qui ont été saisis.

 

I.N

14/10/2022 | 11:16
2 min
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Commentaires
Agatacriztiz
Désolé, mais la rigueur s'impose
a posté le 14-10-2022 à 14:16
Pourquoi, à votre avis, l'immigration clandestine est organisée à partir de nos cotes et non à partir des cotes libyennes ou même égyptiennes ?
Parce qu'en Lybie ou en '?gypte, dès que l'on attrape un candidat à l'immigration, on lui fait regretter d'être né sur terre et on lui fait avaler son bulletin de naissance en lui faisant voir toutes les couleurs jusqu'à, n'ayons pas peur des mots, mort s'ensuive.
Si il arrive à passer entre les mailles du filet et qu'on le chope en pleine mer, il est préférable qu'il aie à faire aux requins de la Méditerranée qu'aux garde-cotes lybiens ou égyptiens.
Il y a beaucoup d'argent en jeu, et les lybiens qui en ont, s'en foutent complètement du sort réservés à ces malheureux.
Quant aux égyptiens, ils ont assez de misère chez eux pour en accepter encore plus.
Par contre, en Tunisie, pour que plus de cinq cent "organisateurs" aient été identifiés et plus de 800 véhicules saisis, cela prouve que notre pays est devenu une "plate forme" incontournable pour l'exportation d'une nouvelle forme d'esclavage.
Ce qui sous-entend à fortiori que la part de la corruption, de la connivence de certaines populations locales ou de la "tolérance" tacite et certainement monnayée de certains "ripoux" dans l'organisation de ce trafic d'êtres humains doit être considérable.
C'est le "quadrillage" de certaines zones côtières, à terre comme en mer qui doit être organisé et que la plus grande sévérité, voire même la violence, soit dorénavant le seul langage destiné aussi bien aux migrants qu'aux organisateurs et leur complices.
Vous verrez comme ça se calmera si on "serre la vis" au maximum pour résoudre ce problème.