Des hausses importantes des prix des véhicules dépassant parfois les 10.000 dinars ont été constatées par les consommateurs Tunisiens. Des éclaircissements à ce sujet ont été apportés, mardi 2 août 2022, par le porte-parole de la chambre syndicale des concessionnaires et constructeurs automobiles et directeur général d’Alpha Hyundai Motor, Mehdi Mahjoub.

Dans une déclaration à l’émission Shems Maak sur Shems Fm, M. Mahjoub a souligné que le prix des véhicules est intimement relié au cours du dinar face aux autres monnaies étrangères en particulier l’euro et le dollar. Or, le dinar a subi un glissement de 10 à 15% face au dollar, ce qui a impacté les prix des véhicules.

« Un dollar valait 2,75 dinars il y a sept à huit mois, aujourd’hui le dollar équivaut à un euro soit 3,3 dinars (il y a dix ans le dollar valait 1,2 ou 1,3 dinar, ndlr). Cela a une incidence négative sur les prix. Ainsi, une voiture qui vaut 10.000 dollars, son prix d’achat avant était de 28.000 dinars, aujourd’hui il est de 33.000 dinars », a-t-il expliqué.

Et de préciser que le concessionnaire ne peut calculer le prix de revient du véhicule qu’après l’acheminement des véhicules vers la Tunisie et la couverture à terme par la banque.

Le porte-parole a spécifié, dans ce cadre, que les marques asiatiques sont les plus touchées par ces hausses, car les transactions se font en dollars.

Ceci dit, il a affirmé que d’autres causes sont derrières la hausse des prix notamment la hausse du prix du transport à cause de l'augmentation de celui du baril de pétrole, qui est indexé sur le dollar (toute hausse du dollar augmente le prix du transport) ainsi que la crise des semi-conducteurs et de la matières premières qui a engendré une légère hausse des prix de vente auprès des constructeurs.

D’ailleurs, il y a un manque de véhicules sur le marché mondial à cause de ces pénuries et en Tunisie, les ventes de véhicules ont enregistré une baisse de 16% les sept premiers mois par rapport à un an à cause de cette crise.

Interrogé par l’animateur sur une éventuelle rupture de contrat avec les consommateurs, Mehdi Mahjoub a rappelé que lorsqu’un intéressé demande un devis, il est bien mentionné que le prix final sera fixé le jour de la facturation. Et de marteler qu’aucune personne ne peut prédire le prix d’un véhicule à sa vente avant quelques mois.

En Tunisie, les prix ont subi une hausse moyenne de 15% au cours des sept premiers mois de 2022 (à cause du glissement du dinar) mais au niveau mondial, on recense une hausse de l’ordre de 20%. La hausse est proportionnelle au prix du véhicule a indiqué M. Mahjoub, soit en moyenne entre 5.000 à 10.000 dinars pour les petites à moyennes cylindrées.

I.N