L’UGTT a exprimé, dans un communiqué publié ce samedi 23 juillet 2022, son soutien et sa solidarité avec les manifestants agressés hier par les forces de police à l’avenue Habib Bourguiba et a fermement condamné les violences qui leur ont été infligées, ainsi qu'aux journalistes et à leur syndicat, considérant cela comme le prélude à une nouvelle ère de répression.
L’Union syndicale a également exigé la libération des manifestants arrêtés hier et l'ouverture d'une enquête sur les violations commises par les forces de sécurité. Elle tient pour responsable « de cette dérive autocratique » le président de la République et l’a exhorté à arrêter toute tendance répressive et de cesser d'utiliser l’appareil sécuritaire pour régler les conflits politiques.
L’UGTT a enfin souligné que les syndicalistes sont mobilisés et disposés à défendre la liberté d'expression et de manifestation en tant qu’acquis majeur de la révolution.
Il convient de rappeler que le président du SNJT, Mehdi Jelassi, a été agressé par des policiers, alors qu’il participait, hier, à une manifestation contre le référendum du 25 juillet. Mehdi Jelassi a été tabassé par la police et a dû être pris en charge sur place par les pompiers. La manifestation a réuni des partis opposés au référendum et au projet de Kaïs Saïed.
D’autres journalistes ont également été agressés, et des manifestants, dont le militant Seifeddine Ayadi, ont été arrêtés.
On compte parmi les personnalités tabassées par la police, Samia Abbou, Hamma Hammami, Cheyma Jebali, Najla Koudia et Yosra Chikhaoui.
Iyed Amri, Wael Naouar, Aziz Ben Jemâa et Ala Jamîi ont aussi été arrêtés.
M.B.Z