Le Ribat de Monastir défiguré : oui, la construction de kiosques sera arrêtée
La polémique fait rage autour de la construction de plusieurs kiosques aux abords du Ribat de Monastir, l'un des sites historiques les plus fréquentés et emblématiques de la ville. Les réactions contre cette initiative sont vives et unanimes.
Les images parlent d'elles-mêmes, mettant en évidence comment ces nouvelles constructions défigurent le Ribat, brisant la perspective harmonieuse sur ce monument chargé d'histoire.
« La construction de ces kiosques à proximité du Ribat de Monastir est une atteinte flagrante à notre identité historique. Ces structures modernes nuisent à l'intégrité visuelle du monument et compromettent l'essence même de notre patrimoine culturel », commente un des internautes.
« C'est une triste démonstration du manque de respect envers notre passé. Le Ribat est un témoignage vivant de notre histoire, et l'ajout de ces kiosques semble ignorer totalement la valeur de ce site et son rôle dans la préservation de notre héritage. », ajoute un autre.
La situation alimente ainsi les critiques et renforce l'idée d'une décision précipitée et malavisée, suscitant l'opposition croissante des citoyens attachés à la préservation de leur héritage historique.
« Il est inacceptable que les autorités municipales aient pris une décision aussi importante sans consulter adéquatement les experts en patrimoine, en l'occurrence l'Institut national du patrimoine », dénonce l’un des internautes.
Nous avons contacté l’Institut national du patrimoine qui nous a assuré que le directeur de l'institut a demandé depuis le mois d'août l'arrêt des travaux au niveau du mur du Ribat de Monastir. De son côté, le directeur général des services communs au ministère du Tourisme a indiqué que le ministère s'oppose à la construction des kiosques adjacents au mur du Ribat. Pour sa part, le gouverneur a déclaré que c'est le ministère des Affaires culturelles qui doit prendre la décision d'arrêter la construction de kiosques à côté du Ribat, et qu'il n'a aucune base légale pour prendre une telle décision.
Contacté par BN Check, le département des Affaires culturelles a annoncé qu’une décision de la ministre Hayet Guettat Guermazi a été émise aujourd’hui mercredi 27 décembre 2023 pour arrêter la construction de kiosques. Il est prévu de démolir ce qui a été construit au cours des derniers mois et l'endroit retrouvera sa beauté d'origine.
La ville de Monastir était entourée de remparts et possédait trois portes surmontées de tours : la première porte au sud est le "Bab Bharikcha", la deuxième à l'est est le "Bab Al Khokha", et la troisième à l'ouest. La ville était également caractérisée par plusieurs tours, dont les plus importantes étaient la tour de la Kasbah, Sidi Amer, Sidi Mansour et la tour du Cœur. Ces tours étaient équipées de canons. Quant à la porte principale de la ville, elle était connue sous le nom de "Bab Al-Darb".
Le Ribat de Monastir était un lieu de pèlerinage pour les Mérinides et les érudits de toutes les villes voisines. Il abritait de nombreuses maisons, des structures en pierre, des moulins, des canaux d'eau et était une forteresse solidement construite.
R.A.
Votre commentaire
Il faut voir comment le Maroc bichonne tout ce qui a attrait à sa culture, à son histoire.
Et chez nous, il a suffi qu'une nuée de criquets pèlerins sans foi ni loi s'abatte sur nous, une certaine année 2011, pour que la déchéance de notre pays démarre sur les chapeaux de roues.
Allah yé8lik8ome, ces criminels !!!!!!!!!!!!
Ces médiocres qui sont dans les institutions de ce pays qui délivrent des autorisations sans réfléchir un seul instant aux dégâts qu'ils causent à notre richesse culturelle.
Les autorités doivent sanctionner ces ignorants sévèrement pour que ce type de decision ne se reproduits plus.
Fort heureusement que ce projet a été arrêté à temps....
l'absence de l'état et de ses institutions ne cesse d'inspirer l'imagination criminelle en toute impunité de cette oligarchie arriviste.
Malheureusement, depuis 2011, ces bas instincts se retrouvent partout : les intérêts d'ignares rencontrent ceux des cupides pour en arriver à de pareils résultats.
Est-ce lui qui a approuvé la construction du mausolée avec l'argent des contribuables, sans demander l'avis du peuple mouton, pour Bourguiba de son vivant et pour sa famille ?