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L’INPDP exige le retrait des caméras installées dans les cellules des détenus politiques
22/03/2023 | 13:06
2 min
L’INPDP exige le retrait des caméras installées dans les cellules des détenus politiques

 

L’avocat Abdelaziz Essid a publié, mercredi 22 mars 2023, un post, sur les réseaux sociaux, où il dévoile une correspondance adressée par l'Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP), au comité de défense des personnes détenues dans le cadre l’affaire dite « de complot contre la sûreté de l’État ».

Cette correspondance concerne les caméras installées à El Mornaguia, dans les cellules des détenus.

 

Les avocats, membres du comité de défense et membres des familles des personnes détenues dans le cadre de cette affaire ont tenu, rappelons-le, ce matin, une conférence de presse où l’avocat Samir Dilou a affirmé que les prisonniers concernés ont confié à leurs avocats que des caméras ont été installées dans leurs cellules les filmant 24h/24.

« On a installé des caméras dans leurs cellules, on les filme à longueur de journée et la nuit, on est dans le "Big Brother is watching you" ! Après on vient nous dire que cela a été autorisé par l’Instance de protection des données personnelles ! Jamais cela n’a été vu nulle part, des caméras ne sont jamais autorisées dans des chambres ! » a-t-il expliqué.

 

L’INPDP a réitéré dans la correspondance adressée au comité de défense ce qui est paru dans son référentiel relatif à la vidéoprotection. À savoir que :

L’installation de vidéoprotection dans les espaces privatifs de liberté ne se justifie que pour la protection et la sécurité des agents de police et des détenus et des personnes en garde à vue.

Les lieux autorisés à installer la vidéoprotection sont : les abris de transport, les couloirs des visiteurs, les couloirs menant aux entrées des bâtiments pénitentiaires et centres de détention, les salles de réception, les salles d’attente, les espaces communs des détenus, les espaces dédiés au travail artisanal et au divertissement des détenus, les façades des bâtiments pénitentiaires et centres de détention.

Par exception, et de manière limitative certains lieux sont autorisés à être filmés par vidéoprotection à condition que la visualisation se fasse qu’en temps réel et sans enregistrement vidéo : les chambres d’isolement, les détenus présentant des symptômes de maladie neurologiques ou psychologiques, les espaces de couchage et lieux destinés à interroger les détenus ou les prisonniers en garde à vue pour leur protection, les espaces réservés aux visites des détenus et leur entretien avec leurs avocats.

L’Instance a donc souligné que la prison d’El Mornaguia devra démonter les caméras et demander une autorisation argumentée de preuves concernant notamment une quelconque maladie psychiatrique des détenus.  

 

 

 

M.B.Z

22/03/2023 | 13:06
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