
Le syndicat de base du Centre national de l’informatique (CNI) relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a exprimé son refus catégorique de la décision du Conseil stratégique de l’économie numérique de lancer l’Agence de développement numérique (ADN). C’est ce qu’indique un communiqué publié vendredi 30 mars 2018.
Selon ce communiqué, cette agence consiste en « un organe parallèle au centre, visant à le dénuer de sa mission principale » qui vient occulter « le rôle crucial que joue le centre dans la mise en place et le développement de la majorité des projets numériques nationaux et des infrastructures». De ce fait, le centre sera uniquement dédié à l’exploitation et à la maintenance et ce selon les propos du ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique, Anouar Maârouf prononcés lors de la 5ème réunion du Conseil stratégique de l’économie numérique tenue jeudi 29 mars 2018.
En outre, cette agence représente « une menace à la survie des entreprises sectorielles publiques dans le domaine des TIC », relève le syndicat. Elle est, par ailleurs, considérée comme « une tentative de spolier les données personnelles et sensibles sécurisées par le Centre national de l’informatique ».
Le syndicat de base a au final souligné que le ministère de tutelle était « responsable de la tension du climat social dans lequel opère le CNI, ce qui a engendré le blocage de la réalisation de certains projets numériques ». Il a réitéré, ainsi son attachement « à tous les moyens légaux et légitimes pour entraver la création de l’ADN ».
Rappelons que le Conseil stratégique de l’économie numérique a appelé, entre autres, à l’accélération de la l’instauration de l’Agence de développement numérique et c’est dans le cadre des projets de Tunisie Digitale 2020. L’ADN aura pour mission d’accélérer la mise en œuvre des projets dans la transformation numérique notamment ceux liés à la digitalisation de l’administration ainsi qu’à l’amélioration de l’infrastructure du numérique dans les régions.
B.L