
Après onze mois de détention, le journaliste Mohamed Boughalleb est enfin libre. Jeudi 20 février 2025, la chambre criminelle n°44 du Tribunal de première instance de Tunis 1 a ordonné sa libération. Il était poursuivi en vertu de l'article 24 du décret 54, relatif à la lutte contre les crimes liés aux systèmes d'information et de communication.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) se réjouit de cette décision et adresse ses félicitations à la famille de Mohamed Boughalleb ainsi qu'à l'ensemble de ses confrères et consœurs.
Il a tenu, dans un communiqué, à exprimer sa profonde gratitude aux membres du comité de défense, qui ont mené avec détermination ce combat en faveur de la liberté d'expression et de la liberté de la presse.
« La libération de notre confrère constitue un nouveau camouflet pour le décret 54, qui s’est révélé être un instrument de répression visant les journalistes et les voix dissidentes. Ce verdict met également en lumière l’urgence, pour le président du Parlement, de cesser toute manipulation juridique et d’arrêter de bloquer l’initiative visant à amender ce texte liberticide, en la reléguant aux oubliettes du bureau de l’Assemblée. Le Syndicat exige une accélération de l’examen de cette réforme. Par ailleurs, il appelle à la libération immédiate de tous les journalistes et professionnels des médias encore emprisonnés, rappelant que leur place est auprès de leurs familles et dans les rédactions où ils exercent leur métier », souligne le syndicat.
M.B.Z