
Aujourd’hui, j’ai été arrêtée par un vaillant membre des forces de l’ordre durant les rares minutes de mes sorties de confinée. Il vérifie mes papiers et me laisse passer. J’ai le fameux sésame. Mais avant de reprendre le volant de ma voiture, je me hasarde à lui poser une question qui me taraude : « Comment faites-vous, en l'absence d’une autorisation, pour vérifier qui a le droit d’être dehors et qui ne l’est pas ?». Il en profite pour me raconter une anecdote. Celle d’un citoyen qui, lors d’un contrôle de papiers, lui a dit qu’il a été obligé de sortir pour acheter du chocolat noir et d’un autre qui a prétexté se diriger vers la boulangerie pour acheter du pain. Le premier s’est vu confisquer ses papiers alors que le deuxième a pu continuer à circuler librement. Les deux « alibis » ayant été jugés « incomparables ». Le pain a gagné face au chocolat. Est-ce que cela tient à si peu de choses près, tout compte fait ?
Tel le paradoxe du chat de Schrödinger, le paradoxe du chocolat noir montre une situation où l’on est à la fois dedans et dehors, à la fois libre et prisonnier, à la fois dans son droit et en infraction. Si le paradoxe du chat de Schrödinger montre la difficulté de concilier la physique classique et la physique quantique, le paradoxe du chocolat montre la difficulté de concilier les mesures de confinement avec la vie de tous les jours.
Qui est capable de s’en sortir face à un tel paradoxe ? Si les magasins sont ouverts mais que les citoyens non-autorisés sont confinés, qui a le droit de les fréquenter ? Si le coiffeur a le droit de travailler, un jour sur deux, est-ce que seuls ceux qui ont une autorisation de « travail » peuvent aller se faire coiffer ? Partant du principe que lorsque l’on est chez soi, on n’a pas besoin de se faire beau/Belle ? Si les grandes surfaces sont finalement autorisées à ouvrir, qui aura la chance de s’y aventurer ? Un vrai casse-tête pour les autorités qui naviguent à vue d’œil.
Jamais catastrophe mondiale n’aura autant pris le monde au dépourvu et confronté les dirigeants aux limites de l’improvisation. Des petits pays aux grandes puissances mondiales, nous sommes tous dans le même bain.
Le paradoxe du chocolat noir, qu’on pourrait aussi appeler le paradoxe du confinement, laisse tout le monde pantois. Tout comme les autorisations de sortie que les Français devaient remplir pour sortir faire leur footing, celles des Espagnols, autorisés seulement à faire leurs courses ou à promener leurs chiens, les nôtres ont un caractère plutôt arbitraire. Périmètre de sortie, promener son chien mais ne pas sortir faire du jogging, sortir faire les courses, mais non autorisé à rendre visite à ses amis et voisins…. Les mesures qui nous viennent des pays voisins sont tout aussi anecdotiques et le dénominateur commun semble être celui de compter sur « la conscience » des citoyens. Mais jusqu’à quel point ?
Comme disait le physicien Richard Feynman : « Si vous croyez comprendre la mécanique quantique, c’est que vous ne la comprenez pas ». Idem pour le paradoxe du chocolat noir…
On est loin du chocolat, c'est sûr... mais c'est de la faute de Synda HHHHHHHHhhhhhh....
Soit.
Vous êtes journaliste et vous êtes payée pour ce que vous faites. C'est tout à fait normal.
Sauf que le contenu de votre papier repose sur cette anecdote dont l"auteur" est le policier. Par conséquent, vous avez à rendre des comptes à ce dernier s'il réclame ses droits d'auteur.
Non ?
Bon j'arrête mon délire. C'était juste pour rire. Et je ne suis pas sûr que cela soit rigolo.
Je ne trouve rien là dessus...si vous avez une réponse, ou un lien, merci!
:-)
Encore merci, bonne journée Mouldi!
Et si vous vous mettiez à nous sortir un livre dans le style de "Manuel du guerrier de la lumière" de P. Coelho ou mieux encore du "Prophète" de Khalil Gibran ?
Dans un an, on sera étonné de constater que le taux mondial de mortalité de l'année 2020 n'a pas dépassé le taux normal et que le covid n'est qu'une grippe comme tout autre et que l'effet de panique et le regroupement des malades nous ont laissé imaginer l'ampleur de ce phénomène.
A titre d'exemple le nombre de morts par la grippe ordinaire dans la ville de Wuhan dépasse de loin le nombre de mort par corona dans la même période
Le nombre de décès annuel dans cette ville est estimé 122 milles citoyens dont 10% meurent par la grippe
Dans une pandémie c'est le nombre de décès
qui compte.
Tout à fait, c'est ubuesque, et s'il y a un rebond de l'épidémie, on le devra au putain de crédo libéral de Maastricht! Plus têtus que ces gens, on meurt! C'est d'ailleurs ce qui s'est produit. Macron affirmait au début de l'épidémie qu'il était hors de question de fermer les frontières, le virus n'ayant pas de passeport!
Non, il n'a pas de passeport, mais il prend l'avion.... connards de politiciens!
C'est peut-être le moment d'en dire quelques mots, mais avec une infinie précaution, tant il est difficile à notre entendement de piger quoi que ce soit!
D'abord, un mot sur la mécanique classique.
Elle est déterministe, c'est à dire que des lois physiques permettent de prédire ce qui va se passer.
Par exemple, l'apparition du croissant de Lune qui marque le début et la fin du ramadan, peut être prédite de façon très précise au moyen des équations de Newton et de Kepler. On sait dire, avec 100% de certitude, quelle seront les dates du ramadan dans 10 ans, 20 ans...
Ce n'est pas le cas en mécanique quantique.
Pourquoi le terme de "mécanique quantique"? Et qu'est ce que cela signifie?
Historiquement, c'est Einstein, encore lui, qui a fondé la mécanique quantique.
Jusqu'à Einstein, il était admis que la lumière était une onde. C'est la théorie ondulatoire, révélée par Newton et sa décomposition de la lumière par des prismes, par Fresnel et Maxwell, par Young et ses fentes qui produisent des franges d'interférence lorsque qu'un faisceau lumineux traverse des fentes et se projette sur un écran. Voir sur le net en quoi consistent les fentes de Young, on n'a pas la place ici et il serait inutile et prétentieux de répéter maladroitement ce que d'autres ont décrit avec maestria.
Et donc, Einstein s'est un jour amusé à observer comment réagit un capteur photoélectrique lorsqu'on fait varier l'intensité du faisceau lumineux qui l'éclaire.
Einstein a donc diminué l'intensité du faisceau, s'attendant à voir le courant produit par le capteur diminuer plus ou moins linéairement jusqu'à zéro, jusqu'à se noyer dans le bruit de la mesure.
Et il n'en n'a rien été, le courant a en effet diminué, jusqu'à être produit par bouffées d'énergie constante. Le capteur produisit des bips, d'énergie constante. Einstein a ainsi montré que la lumière est constituée de "grains d'énergie", de "particules d'énergie".
Aïe, erreur, il ne s'agit pas de particules, mais de bouffées d'onde lumineuse, chaque bouffée portant une énergie E=h. v
Avec E l'énergie, h la constante de Planck (ce dernier s'est tout de suite branché sur le sujet) et v la fréquence de l'onde (sa couleur, si on parle du spectre visible).
Donc, la lumière est composée de quantités précises d'énergie, de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que l'intensité augment. Quantités élémentaires d'énergie, ou quanta, la mécanique quantique était née.
Einstein a eu le prix Nobel pour cette révolution. Et voilà la lumière devenue onde et particule; plus précisément, rappelons le, onde émise par quanta d'énergie.
Maintenant, considérons une particule, comme un électron. Un électron n'est pas un grain de matière qui tourne en orbite autour d'un noyau à une distance précise de celui-ci sur des niveaux d'énergie bien définis, c'est une bouffée d'onde qui se trouve statistiquement là, ou ailleurs.
La clé de la mécanique quantique est en effet la statistique. Notre électron a par exemple 10% de chance de se trouver là, 60% de se trouver ici, et 30% de chances de se trouver ailleurs. Le total étant, bien sûr, 100% puisqu'il existe assurément.
Comment savoir où il est précisément?
On n'en sait rien, on peut seulement l'exprimer en % de probabilité de présence.
D'où l'image du griffu de Schrödinger. Son chat est placé dans une boîte fermée, avec un dispositif capable de le tuer aléatoirement.
Vu de l'extérieur, on ne sait pas si le chat est vivant ou mort. Il est faux de dire qu'il est mort ET vivant, il a 50% de chances d'être vivant, et 50% de chances d'être mort.
On ne pourra lever l'incertitude qu'en ouvrant la boîte, on saura seulement alors s'il est vivant ou mort.
Pour ceux que cela intéresse, voyez les conférences d'Etienne Klein sur le net, notamment celle sur l'intrication quantique. C'est ébouriffant, et Klein répète, comme Feynman avant lui: si vous croyez avoir compris, c'est que vous n'avez pas compris!
Il y a aussi une conférence sur l'expérience des fentes de Young, répétée avec des électrons... ils produisent aussi des interférences!
Pour l'anecdote, Einstein était très fâché par ces comportements probabilistiques, affirmant même que "Dieu ne joue pas aux dés!". A quoi Planck je crois, répondait "Cessez de dire à Dieu ce qu'il doit faire!".
Je m'arrête là, et attends avec le plus grand intérêt les mises au point d'un éventuel physicien qui serait peut-être présent sur le forum, ou pas. Cette incertitude sera levée lorsque nous lirons son commentaire...
Louis 16 et alors que le peuple français affame' par manque de pain propose des vienoiseries.
Aussi ton Chocolat noir n'est pas enregistre' au carnet des ordonnances qui Regissent les règles du confinement.
C'est la faute à lobna et fakfekh.