
Le ministère de l’Éducation nationale a indiqué, dans un communiqué publié ce lundi 15 mai 2023, que la partie gouvernementale a présenté des propositions, lors des séances de négociations avec les Fédérations de l’enseignement de base et secondaire, pour répondre aux revendications de la partie sociale, notamment en ce qui concerne l’emploi précaire et d’autres points en suspens depuis 2019.
La partie gouvernementale s’est également engagée à poursuivre le dialogue sur les nouveaux points soulevés par la partie syndicale pour améliorer les conditions matérielles et morales des enseignants. Il s’agira notamment d’améliorer les conditions de travail et de protéger les établissements d'enseignement pour assurer la sécurité et la dignité des employés et d’étudier les moyens de développer les services sociaux adressés au cadre éducatif, à la mesure de la nature stressante de la profession d’enseignant.
Le ministère a précisé que les négociations seront reprises dans le cadre de commissions paritaires entre les ministères concernés, d'une part, et les deux fédérations, d'autre part. Elles démarreront à la fin du mois d’août et se poursuivront jusqu’à la fin de l’année 2023.
Le département a tenu à rassurer les familles tunisiennes et le cadre enseignant sur le dénouement de l'année scolaire en cours affirmant qu’il n'hésitera pas à prendre les mesures administratives et judiciaires appropriées en ce qui concerne les devoirs portés sur le cadre pédagogique sur la base du travail accompli.
Le ministère de l'Éducation nationale a enfin appelé les enseignants qui n’ont pas remis les notes du premier et deuxième trimestre, à assumer leurs responsabilités nationales, pédagogiques et administratives et à prendre l'initiative de remettre les notes à l'administration dans les délais prévus par les notes de service émises à cet effet.
On rappellera que l'instance administrative sectorielle de l'enseignement de base, a annoncé, dans un communiqué publié le 10 mai 2023, que la rétention des notes va être poursuivie pour le premier, deuxième et troisième trimestre de l’année scolaire.
Le syndicat a précisé que des mouvements de protestation seront entamés et un jour de colère décrété avant la fin de l’année scolaire. Il a toutefois souligné qu’il tient à poursuivre un dialogue sérieux et responsable pour réaliser ses revendications posées depuis mars 2011.
Les syndicats de l’enseignement de base et secondaire avaient décidé la rétention et le blocage des notes, jusqu’à parvenir à un accord avec le ministère sur plusieurs points de litige.
Le président de la République, Kaïs Saïed, a affirmé, dans ses déclarations, que le système éducatif sera « radicalement réformé » dans tous les niveaux d’études avec une vision globale qui place le cadre enseignant au premier rang.
Il a qualifié la rétention et le blocage des notes décidés par le syndicat de « manœuvre inacceptable ».
M.B.Z