Le dollar s'est hissé, jeudi 2 janvier 2025, à un nouveau plus haut depuis plus de deux ans face à l'euro, poussé par le désormais imminent retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, qui prévoit des politiques susceptibles de doper l'inflation américaine.

Vers 11H55 GMT (12H55 à Paris), la devise américaine grimpait de 0,23% face à l'euro, à 1,0332 dollar pour un euro, après avoir atteint 1,0314 dollar, un sommet depuis fin novembre 2022 face à la monnaie européenne.

Le billet vert prenait également 0,51% à la devise britannique, à 1,2453 dollar pour une livre, après avoir culminé à un plus haut depuis avril 2024, à 1,2435 dollar.

« Il s'agit simplement de la continuation de la tendance à la hausse du dollar observée au cours de la deuxième partie de l'année dernière, en particulier après la victoire de Donald Trump », a estimé Russ Mould, analyste d'AJ Bell, interrogé par l'AFP.

La Réserve fédérale américaine (Fed) n'envisage désormais plus que deux baisses de ses taux d'intérêt cette année, contre quatre projetées auparavant.

Les analystes estiment que la Banque centrale européenne (BCE) devrait réduire ses taux à un rythme plus soutenu que celui de la Fed, étant donné la faible croissance dans la zone euro, où l'inflation évolue près de la cible de 2% fixée par la BCE.

Côté Banque d'Angleterre (BoE), le marché projette toujours deux à trois coupes en 2025.

A l'inverse, la devise nippone se maintient face au billet vert, profitant de l'optimisme des économistes japonais envers de nouvelles hausses des taux de la Banque du Japon (BoJ) en 2025. Jeudi, vers 11H55 GMT, elle s'affichait quasiment stable à +0,01% contre le dollar, à 157,21 yens.

S'appuyant sur des économistes japonais, le Japan Times a estimé mercredi que la BoJ devrait relever ses taux deux ou trois fois cette année, ce qui pourrait porter le taux directeur à 1,00% pour la première fois depuis trois décennies.

La BoJ a amorcé depuis mars une normalisation de sa politique monétaire en relevant par deux fois ses taux en 2024. Mais lors de sa dernière réunion en décembre, son gouverneur Kazuo Ueda avait évoqué une pause prolongée dans les resserrements de politique monétaire, face au climat d'incertitude économique.

La faiblesse persistante du yen pourrait cependant "accroître la pression sur la BoJ pour qu'elle relève ses taux plus tôt cette année, en janvier, plutôt qu'attendre mars", a jugé Lee Hardman, analyste chez MUFG.

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