"en verite DIEU ne modifie l'etat d'un peuple QUE dans la mesure ou les individus qui le compose changent ce qui est en eux memes
sourate 13 "le tonner" verset 11.
S’il y a bien une denrée essentielle qui manque en Tunisie, c’est bien l’espoir, l’espoir en des lendemains meilleurs. La précarité de la situation ainsi que les récentes hausses de prix ont eu pour seul effet, pour l’instant, d’augmenter la défiance envers l’Etat et ses services. On peut mettre cela sur le dos d’une réelle cacophonie au sein de l’Etat ou bien sur le dos d’un déficit de communication. En tout cas, le résultat est là : les Tunisiens n’espèrent plus.
Alors évidemment, on peut faire appel aux trucs des coachs de vie et de la PNL pour se dire que ça va, que nous traçons notre destin à la force des convictions, et autres platitudes de ce genre. Mais la réalité est bien plus dure que cela et les conditions de vie des Tunisiens sont vraiment dures. Maintenant, ils veulent avoir un leader qui fixe un cap et qui donne de l’espoir à ce peuple qui se démène chaque jour dans bien des difficultés, et pas qu’économiques. Pourtant, ils sont résilients et prennent leur mal en patience tout en scrutant très attentivement ce qui se passe dans les arcanes du pouvoir et sur la scène politique. Et c’est là que le désarroi prend racine et s’approfondit chaque jour.
Le gouvernement a décidé d’augmenter les pensions dédiées aux familles nécessiteuses après les contestations, le Tunisien se demande pourquoi cela n’a pas été fait dès le début puisque nous disposons des fonds nécessaires. Le gouvernement a décidé la gratuité des soins pour tous les chômeurs. D’accord, mais qui paiera la note ? Les hôpitaux qui n’arrivent pas à payer leurs fournisseurs, qui n’arrivent pas à améliorer leur infrastructure ?
Le gouvernement parle de moderniser et de numériser l’administration tunisienne. Mais ce sont les Tunisiens qui s’y frottent tous les jours, qui voient qu’il n’y a absolument aucun contrôle ni aucune punition, que certaines administrations ont conçu leurs propres horaires de travail et autres dépassements de ce genre. Les citoyens tunisiens savent que les services de contrôle et d’inspection dans les ministères et les administrations grouillent de ces fonctionnaires qu’on met au frigo, parce que oui, les services d’inspection c’est le « frigo » de l’administration. C’est les gens qui ont « foiré » et qu’on punit, justement, en leur imposant de ne rien faire.
Le gouvernement parle d’encourager l’initiative personnelle et privée, de pousser les jeunes à lancer leurs propres projets et à ne pas compter sur l’Etat pour les employer. En parallèle, ce même Etat décide de laisser un organisme comme la BFPME sans PDG pendant des mois, ce qui implique l’absence d’un signataire pour les accords de prêts qui doivent justement permettre aux jeunes de travailler à leurs comptes.
Le gouvernement parle de création d’emplois, de la valeur travail et des embauches. En parallèle, il taxe les entreprises à des taux jamais vus, ce qui fait que leur souci du moment est juste survivre, ni recruter ni investir.
On ne peut pas se sortir indemne de toutes les contrevérités que l’on balance. Les distances entre les actes et le discours sont intenables sur la durée. Pire encore, cette distance détruit toute forme de confiance et empêche la naissance d’un quelconque espoir. Les Tunisiens pensent à leur avenir, à celui de leurs enfants, à leurs conditions de vie, à la situation du pays. Ils pensent à 2019 et ne voient pas d’un bon œil cet autre changement qui n’apportera pas forcément un répit. Les Tunisiens sont inquiets et personne n’est là pour leur donner des raisons d’espérer. Celui qui y arrivera, malgré toutes les difficultés, malgré la défiance, aura franchi un grand pas.
S’il y a bien une denrée essentielle qui manque en Tunisie, c’est bien l’espoir, l’espoir en des lendemains meilleurs. La précarité de la situation ainsi que les récentes hausses de prix ont eu pour seul effet, pour l’instant, d’augmenter la défiance envers l’Etat et ses services. On peut mettre cela sur le dos d’une réelle cacophonie au sein de l’Etat ou bien sur le dos d’un déficit de communication. En tout cas, le résultat est là : les Tunisiens n’espèrent plus.
Alors évidemment, on peut faire appel aux trucs des coachs de vie et de la PNL pour se dire que ça va, que nous traçons notre destin à la force des convictions, et autres platitudes de ce genre. Mais la réalité est bien plus dure que cela et les conditions de vie des Tunisiens sont vraiment dures. Maintenant, ils veulent avoir un leader qui fixe un cap et qui donne de l’espoir à ce peuple qui se démène chaque jour dans bien des difficultés, et pas qu’économiques. Pourtant, ils sont résilients et prennent leur mal en patience tout en scrutant très attentivement ce qui se passe dans les arcanes du pouvoir et sur la scène politique. Et c’est là que le désarroi prend racine et s’approfondit chaque jour.
Le gouvernement a décidé d’augmenter les pensions dédiées aux familles nécessiteuses après les contestations, le Tunisien se demande pourquoi cela n’a pas été fait dès le début puisque nous disposons des fonds nécessaires. Le gouvernement a décidé la gratuité des soins pour tous les chômeurs. D’accord, mais qui paiera la note ? Les hôpitaux qui n’arrivent pas à payer leurs fournisseurs, qui n’arrivent pas à améliorer leur infrastructure ?
Le gouvernement parle de moderniser et de numériser l’administration tunisienne. Mais ce sont les Tunisiens qui s’y frottent tous les jours, qui voient qu’il n’y a absolument aucun contrôle ni aucune punition, que certaines administrations ont conçu leurs propres horaires de travail et autres dépassements de ce genre. Les citoyens tunisiens savent que les services de contrôle et d’inspection dans les ministères et les administrations grouillent de ces fonctionnaires qu’on met au frigo, parce que oui, les services d’inspection c’est le « frigo » de l’administration. C’est les gens qui ont « foiré » et qu’on punit, justement, en leur imposant de ne rien faire.
Le gouvernement parle d’encourager l’initiative personnelle et privée, de pousser les jeunes à lancer leurs propres projets et à ne pas compter sur l’Etat pour les employer. En parallèle, ce même Etat décide de laisser un organisme comme la BFPME sans PDG pendant des mois, ce qui implique l’absence d’un signataire pour les accords de prêts qui doivent justement permettre aux jeunes de travailler à leurs comptes.
Le gouvernement parle de création d’emplois, de la valeur travail et des embauches. En parallèle, il taxe les entreprises à des taux jamais vus, ce qui fait que leur souci du moment est juste survivre, ni recruter ni investir.
On ne peut pas se sortir indemne de toutes les contrevérités que l’on balance. Les distances entre les actes et le discours sont intenables sur la durée. Pire encore, cette distance détruit toute forme de confiance et empêche la naissance d’un quelconque espoir. Les Tunisiens pensent à leur avenir, à celui de leurs enfants, à leurs conditions de vie, à la situation du pays. Ils pensent à 2019 et ne voient pas d’un bon œil cet autre changement qui n’apportera pas forcément un répit. Les Tunisiens sont inquiets et personne n’est là pour leur donner des raisons d’espérer. Celui qui y arrivera, malgré toutes les difficultés, malgré la défiance, aura franchi un grand pas.