
Le comité de défense de Abderrazak Kilani a annoncé sa décision de boycotter le juge d’instruction près du tribunal militaire de première instance de Tunis chargé du dossier de son client.
Dans un communiqué du 3 mars 2022, le comité a expliqué que sa décision résultait de la gestion du dossier de Abderrazak Kilani et de l’attitude du ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine. La même source a considéré que ce dernier avait interprété les faits, chargé l’unité de lutte contre la corruption et saisi le procureur de la République pour "trouble à l’ordre public et intention de s’opposer à l'application de la loi ou de porter atteinte à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions".
Le comité de défense a appelé les institutions relatives à la profession à prendre les mesures nécessaires face aux campagnes visant les avocats. La même source a estimé que l’arrestation de Abderrazak Kilani s’inscrivait dans le cadre de la soumission de la justice tunisienne.
Enfin, le comité de défense a annoncé qu’il entamera une campagne nationale et internationale de dénonciation du préjudice porté à l’ancien bâtonnier des avocats Abderrazak Kilani.
Pour rappel, le juge d’instruction près du Tribunal militaire a émis, ce mercredi 2 mars 2022, un mandat de dépôt contre le bâtonnier et ancien ministre Abderrazek Kilani. La plainte résultait d’une altercation entre ce dernier et les forces de l’ordre présents devant l’hôpital Habib Bougatfa au gouvernorat de Bizerte alors qu’il comptait rendre visite à son client et figure du mouvement Ennahdha, Noureddine Bhiri.
S.G

