Le Secrétaire général de la Fédération générale de l'enseignement secondaire, Lassâad Yaâcoubi, a considéré que les dernières déclarations du ministre de l’Éducation, Fathi Sellaouti, ne correspondaient pas à la réalité.
Dans une déclaration accordée le 23 décembre 2021 à Mosaïque FM, Lassâad Yaâcoubi a rappelé les déclarations du ministre lors de la rentrée scolaire affirmant son succès. « Il reconnaît enfin son échec… Il avait, aussi, échoué l’année dernière. Le ministre connaissait très bien la situation de son département. Néanmoins, le ministère n’a pas étudié les expériences précédentes et ne cherche pas à préserver sa relation avec le partenaire social », a-t-il ajouté.
Lassâad Yaâcoubi a expliqué que le ministre évitait de se pencher sur les véritables problématiques dans le secteur de l’éducation. Il a assuré qu’un lobby bloquait toute tentative de réforme. « Nous nous étions mis d’accord avec le ministère de l’Éducation pour la révision des programmes avant la fin du 1er trimestre de l’année scolaire 2021-2022. Ce projet a été bloqué et le ministre essaie actuellement de s’en emparer ! Nous avons organisé des ateliers et des conférences durant plusieurs mois ! » , a-t-il poursuivi.
Le syndicaliste a critiqué l’entame d’un processus de réforme sans consulter le partenaire social. Il a estimé que le ministre de l’Éducation vendait de l'illusion. Il a conclu que le ministère a fermé la porte au dialogue avec la centrale syndicale et qu’il essaie de dissimuler l’échec des négociations. Il a considéré que l’attitude du ministre était la même que celle adoptée par ceux qui l’avaient précédé en raison de l’influence du lobby cité précédemment.
Lassâad Yaâcoubi s’est, également, interrogé sur les dépenses, les prêts et les dons obtenus par le ministère au nom de la réforme du système éducatif. « Nous souffrons d’une école pauvre et répulsive… Le ministre de l’Éducation doit entamer un processus de dialogue et de partenariat avec les acteurs et partenaires sociaux afin d’entamer une véritable révision des programmes… Notre système repose plus sur l’évaluation que l’apprentissage. Nous devons créer un lien entre l’élève et l’établissement à travers des activités sociales et culturelles… Le ministère doit revoir son équipe et son entourage et prioriser les personnes compétentes au sein de son département », a-t-il ajouté.
Lassâad Yaâcoubi a affirmé que le ministère devait passer par le partenaire social afin de montrer au citoyen qu’il s’investissait dans l’amélioration de la santé au lieu de se contenter des déclarations médiatiques dans l’air.
S.G
