
Dans une initiative de solidarité sans précédent, la Tunisie s’apprête à donner le coup d’envoi, à l’aube du lundi 9 juin 2025, de la caravane « Al Soumoud », destinée à briser le blocus imposé à la bande de Gaza. Organisée par la Coordination d’action conjointe pour la Palestine, cette caravane humanitaire regroupera des participants issus de plusieurs pays du Maghreb et au-delà.
Le départ officiel est prévu à 6 heures du matin depuis l’avenue Mohamed V à Tunis, point de rassemblement des délégations du nord du pays. Le convoi poursuivra ensuite sa route en intégrant d’autres groupes de participants à Sousse, Sfax puis Gabès, avant d’atteindre le poste frontalier de Ras Jedir avec la Libye. L’ultime étape terrestre passera par la frontière égypto-libyenne, en attente de l’autorisation des autorités égyptiennes pour accéder au territoire de Gaza.
À la veille du départ, un point de presse s’est tenu ce dimanche 8 juin au siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), pour présenter les objectifs de l’initiative. Slaheddine Masri, l’un des coordinateurs de la caravane, a qualifié l’événement de « tunisien, libyen, algérien, marocain et mauritanien », soulignant qu’il s’agit d’une manifestation de l’unité populaire maghrébine en soutien au peuple palestinien.
« La caravane exprime la volonté sincère des peuples du Maghreb de mettre fin au siège inhumain qui étouffe Gaza », a-t-il déclaré dans une intervention accordée à Radio Mosaïque. Il a également salué l’enthousiasme populaire, affirmant que plus de 10.000 Tunisiens se sont inscrits pour participer, bien que la logistique de la caravane ne permette d’en accueillir qu’environ 2.000.
La Tunisie, selon M. Masri, fait preuve de leadership en lançant cette action de portée internationale. En effet, la caravane terrestre devrait être rejointe, une fois arrivée en Égypte, par d’autres convois maritimes et aériens venus de 42 pays. Une convergence symbolique et politique destinée à envoyer un message clair : celui d’une opposition ferme et déterminée aux crimes commis à Gaza, qu’il a qualifiés de « génocide orchestré par l’occupant sioniste ».
S.H


