Un groupe de magistrats faisant partie des 57 juges révoqués par décret présidentiel à la date du 1er juin 2022 a entamé une grève de la faim au siège de l’Association des magistrats tunisiens (AMT).
Hier, mercredi 29 juin 2022, la coordination des structures judiciaires a rendu public un communiqué assurant que la santé des magistrats qui observent la grève de la faim est en danger.
Face à la dégradation de l’état de santé des magistrats, constatée par un médecin, et pour éviter la catastrophe qui peut en découler, la coordination des structures judiciaires a appellé le président de la République à revenir sur la décision de révocation abusive, ainsi que sur le décret 35. Elle l’invite à ouvrir les portes du dialogue afin de résoudre cette grave crise.
Une campagne a alors été lancée sur la toile sous le Hashtag #save_the_judges_life_Tunisia. Des personnalités politiques, activistes de la société civile, avocats et juristes se sont inscrits dans le mouvement et ont partagé en masse le hashtag en question.
L’AMT et les personnalités qui soutiennent le mouvement, estiment que la révocation décidée par le président de la République représente une atteinte à la constitution, à la loi, au principe de l’indépendance de la justice, au droit de défense et à la présomption d’innocence. Ils soutiennent les magistrats dans leur opposition et dans leur lutte contre la soumission de la justice.
M.B.Z
