
L’association des magistrats tunisiens (AMT) a publié, lundi 15 janvier 2024, un communiqué appelant les juges concernés par des mesures abusives, mutations ou suspensions, à déposer des recours auprès du Tribunal administratif.
L’organisation a expliqué que deux juges du Conseil supérieur provisoire de la magistrature avaient été mutés en violation totale avec le décret n° 11 datant de 2022 et portant organisation du CSM, ce qui a entravé le travail de cette structure.
Elle a ajouté que plusieurs juges du ministère public, des juges d’instruction et d’autres près le pôle judiciaire économique et financier avaient, également, été suspendus notant que les salaires de certains ont été gelés sur décision directe de la ministre de la Justice, Leila Jaffel.
L’AMT a signalé que la dégradation des conditions de travail et de la situation du secteur ôtait toutes les garanties d’indépendance et de sûreté judiciaire dénonçant les pressions et les intimidations dont sont victimes les juges. Elle a ajouté que les juges exerçaient leurs activités sous la menace constante d’une éventuelle révocation, ce qui représente une menace sérieuse pour les droits et les libertés et l’équilibre entre les pouvoirs.
L’organisation a réitéré, dans ce sens, que l’approche qu’a adopté le pouvoir en place depuis l’établissement des mesures exceptionnelles n’était point dans l’optique de réformer la justice, tel qu’annoncé, mais s’inscrivait plutôt dans un projet caporaliste dont le but est d’inféoder la justice pour en faire une fonction subordonnée au pouvoir exécutif.
L’AMT a, également, appelé tous les juges judiciaires, administratifs et financiers à s’accrocher à leur indépendance et à leur impartialité dans l’application de la loi et la protection des droits et libertés sans succomber à la pression en dépit du contexte difficile et l’absence de toute perspective d’amélioration pour le secteur.
N.J
Pourquoi ces deux poids deux mesures?
On est tenté d'opter pour un appel à reprendre la campagne menée par les suppôts des frères sans succès jusqu'ici.
C'est assez original, et ce pays n'en manque pas, que des juges ayant montré leur peu de sérieux, si l'on veut rester modéré, abandonnant ou falsifiant des dossiers quand ils n'ont pas soustrait des pièces ou fait disparaitre des éléments dans le but d'innocenter leurs frères ou relations, ou mieux encore des terroristes, veuillent se présenter en victimes jouant les opposants au service de tiers identifiés.
On en attendrait de la célérité, du sérieux, du professionnalisme en lieu et place de tout ce carnaval entretenu depuis des années au pont de Faure croire contre les faits que le problème prioritaire du pays serait la situation des juges.
C'est la justice qui est malade, et ce depuis des lustres, avec une poussée de fièvre et l'aggravation de ce mal du fait de la tutelle des islamistes et la soumission de cette corporation si coutumière à jouer les carpettes face au pouvoir.
Au contraire, dure et sans retenue contre le citoyen, hautaine et fort lointaine, elle condamné sans coup férir, enfermé sans sourciller et n'a pas d'égards pour le commun.
Il serait conforme à la justice de juger les fripons qui occupent encore des postes où ils règnent en nababs n'ayant de compte à rendre qu'à sa majesté soi-même.
Ils se prennent pour le centre du monde, il faut les pousser dans leurs recoins, et les contraindre à retrouver la place qui est la leur, juste leur place.
Une caste pléthorique attachée à ses avantages, peu fiable et même nuisible puisqu'elle peut travailler contre la justice, contre les citoyens, contre le pays.
Nous en avons des cas encore non traités, nonobstant ceux déjà mis à l'abri pour des manquements et des faits trop graves pour qu'on en abandonne les poursuites à des juges félons.
On en a marre de ces fripons.