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L'affaire Chokri Belaïd devant une impasse juridique !
23/11/2016 | 13:26
1 min
L'affaire Chokri Belaïd devant une impasse juridique !

 

L’affaire Chokri Belaïd se heurte à nouveau à une impasse juridique pratiquement inédite dans l’histoire de la justice tunisienne. Des sources informées ont confié à Business News, mercredi 23 novembre 2016, que les avocats de la défense ont mis en exergue un vice de forme qui pourrait compromettre la suite de l’affaire.

 

Le juge d’instruction ayant procédé à l’enquête dans l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaïd est le controversé juge d’instruction n°13. Or, ce dernier a été nommé procureur général de la République tunisienne. Par conséquent, le ministère public se trouve sous ses ordres dans cette même affaire. Autrement dit, le juge qui a procédé à l’enquête est devenu une partie dans la même affaire (à savoir le ministère public).

 

Les avocats de la défense ont donc protesté contre cette situation qui justifie, selon eux, la révision des procédures. Par ailleurs, ils se sont adressés au Tribunal administratif pour contester la décision du chef du gouvernement de nommer l’ancien juge au poste de procureur général.

Il est à noter ici que cette nomination se fait après décision de l’Instance provisoire de la justice judiciaire, mais est entérinée par la suite par la présidence du gouvernement.

 

Alerté par les avocats sur cette irrégularité, le nouveau juge qui doit trancher dans l’affaire Chokri Belaïd a arrêté les débats en attendant de trouver une solution.

 

M.G

23/11/2016 | 13:26
1 min
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Commentaires (21)

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Tunisienne
| 24-11-2016 14:27

Bonjour cher Nestor,

Je reconnais pleinement la pertinence et le bienfondé de ton argumentation. J'aurais juste quelques remarques qui sont beaucoup plus de l'ordre du complément que de la contradiction :

- A l'époque de l'assassinat, BCE n'était pas au pouvoir et certains avaient même évoqué la possibilité d'alliance/ de ralliement de Chokri (et de son parti) à BCE dans l'esprit de renforcement du camp laïc (ce à quoi était bien évidemment opposée une grande partie de la gauche, pour ne pas changer !). A moins que les tractations entre RG et BCE et les accords indécents sous la table n'aient commencé bien avant que ça ne soit porté à la connaissance du public...

- En toute honnêteté, je pense que Chokri (et son parti) n'auraient pas pu faire le poids ou prétendre à remporter des élections, parce que le pays n'était pas (et n'est pas et n'est pas prêt à être) dans des dispositions et configurations de vote massif de gauche. Ce qui, à mon avis, conforte l'hypothèse de l'assassinat politique "sanction" (pour avoir éclairé ne serait-ce qu'une petite partie du peuple et de l'électorat cible des islamistes; pour avoir osé dire les choses franchement, clairement et courageusement; pour avoir osé se mesurer aux islamistes et essayé de les démasquer par a+b, pour avoir "offensé l'Islam"...) et "exemple" (pour qu'il ne prenne plus l'envie à d'autres militants et opposants de s'en prendre aussi frontalement aux islamistes).

- Tout en reconnaissant la justesse de ce que tu dis à propos de la société civile, j'ajouterais qu'elle est divisée (si la partie à laquelle tu fais référence opère une escalade dans sa résistance et ses revendications, l'autre partie islamo-révolutionnaire ira encore plus loin et -comme à l'accoutumée- dans des formes de (contre)protestations violentes. Par ailleurs, force est de constater que la partie qui nous intéresse est toujours dans la mollesse et l'absence d'haleine et de constance...



Et sinon, c'est toujours un plaisir de discuter avec toi !


Bonne fin de journée !

Tunisienne
| 24-11-2016 13:39

Merci cher Kameleon !


Permettez-moi de souligner - à mon tour- la sagesse et le bien-fondé de ce que vous disiez l'autre jour en réaction au discours de BCE (je crois). En effet, en dépit de tous les reproches et critiques que nous adressons quotidiennement à BCE, on peut se demander en l'état actuel des choses ce qu'il adviendrait si BCE venait à être subitement défaillant pour une raison ou une autre... Quelle relève ? Quels scenarii d'escalade de la violence ? ...

Sans le savoir peut-être, vous vous faites d'ailleurs l'écho d'une bonne partie du peuple (non salafo-nahdhaoui) et du fameux "bon-sens populaire" qui voit en BCE ce qu'il y a de mieux actuellement pour équilibrer (même hypocritement) les choses en l'absence de relève et de projets alternatifs. Je me permets de me prononcer pour avoir tâté le pouls d'une petite partie (mais assez représentative, à mon avis) de cette opinion. Ça peut aussi expliquer dans dans une certaine mesure pourquoi NT reste premier dans les sondages en dépit du népotisme, des conflits, des scandales...


Bonne fin de journée !

N.Burma
| 24-11-2016 10:24
« Juge et partie ?
En revanche, si les choses restent telles quelles, l'issue de l'affaire Belaid pourrait être semblable (en manque de sérieux et d'exhaustivité, en légèreté, en nonchalance, en partialité) à celle de l'affaire Naguedh... » Tunisienne




Bonjour Tunisienne
Je reconnais votre sagesse à disséquer et à aller au pas de tortue s'il le faut pour éviter d'étouffer l'affaire et j'en conviens que dans les circonstances actuelles, avec le contrat BCE/Ghanouchi, qui font des ministères de l'Intérieur et de la Justice des courroies de transmission entre BCE et Ghanouchi, on ne peut strictement rien voir déboucher, car l'affaire est cadenassée au triple tour dans les coffres des secrets d'Etat.
Mais, (quand on écrit mais, tout peut changer) mais dis-je avec modestie et discernement, l'affaire Chokri Belaïd, est à mes yeux, un assassinat politique commandité, avec la complicité des serviteurs de l'Etat qui se sont adjoints des tueurs institutionnels de l'époque pour cribler de balles, un homme politique qui non seulement dérangeait grandement la troïka, mais qui avait les épaules suffisamment large, la tête suffisamment solide et le cerveau en parfait état de fonctionnement pour viser la présidence de la République et changer fondamentalement la situation politique du pays.
Evidemment, Chokri Belaïd avait le c o e u r à gauche, c'est-à-dire qu'il représentait une menace non seulement pour les tenants du pouvoir BCE/Ghanouchi/Marzouki, mais il allait encore plus loin en ayant dans son champ de vision la pègre qui gangrène à travers toutes ses activités multiples dans le pays et qui neutralise l'Etat.
Si donc demain, un nouveau procès s'ouvrait pour faire toute la lumière et faire justice, les premiers qui seraient traduits en justice, sont les dirigeants de la troïka et quand ils auront avoué, c'est-à-dire quand des magistrats courageux auront fait reconnaître les commanditaires, les criminels seront coffrés dans les heures qui suivent.
Mais (encore un mais) la société civile tunisienne, est si rabaissée, si mal traitée, si soumise au régime sec, qu'elle n'est pas en mesure de refaire le coup du setting permanent devant Carthage, l'ARP, le ministère de la Justice et celui de l'Intérieur.
Quand l'opinion publique sera mûre et consciente qu'elle a été violentée à un point indescriptible, elle descendra dans la rue pour demander de comptes à ceux qui l'ont si mal traitée.
Ce jour-là, les 150.000 policiers que compte la Tunisie, faisant d'elle l'Etat le plus policier du Maghreb, ne suffiront pas à protéger les commanditaires et ce jour-là, les règlements de comptes commenceront en profondeur.
Voilà ce que votre ami Nestor pense de la situation de blocage sur l'affaire Chokri Belaïd.

Bonne journée, chère Tunisienne que n'êtes pas une bagarreuse, mais une combattante des idées comme ce pays en a connu tout au long de son Histoire.

kameleon78
| 24-11-2016 00:09
Je suis tout à fait de votre avis, il faut laisser la défense aller au bout de son raisonnement afin que l'affaire reparte sur de bonnes base sinon s'il on laisse faire le procès, le jugement sera cassé pour vice de forme. Bien vu.

Staïda & Zlyza
| 23-11-2016 22:08
font tout de leur possible pour étoffer les responsables et coupables des assassinats politiques.

Question de bon sens, n'est ce pas?

Le Baron
| 23-11-2016 21:24
Pourquoi chercher midi à quatorze heure c ghannouchi et laarayedh hhhhhhhhhhhh

Ghazi
| 23-11-2016 16:51
Les deux assassinats ne se dévoileront que si beaucoup de politiciens actuellement présents sur scène meurent, donc d'ici 20 ou 30ans, l'affaire n'est pas aussi simple (celle du feu Chokri), ceci ne veut pas dire que les commanditaires sont UNIQUEMENT des tunisiens ! Il y a au moins 2 pistes étrangère prouvées, mais bcp de maillons relieurs qui manquent et à chaque élément nouveau, on assiste à des CONFECTIONS de nouveaux faits rebelote...Il y a (On le sait tous) des GENS qui ne veulent pas que la vérité se sache, je l'ai écrit sur BN en 2012, ni la cour pénale int, ni autre ne dévoilera cette affaire, seul le peuple et par la FORCE, sinon c'est dans 20ans au moins. Les organes M.I, MAE, quelques ambassades,quelques antennes....ainsi que quelques politiciens, les maquilleurs viennent à la fin : Les magistrats.
Pour conclure, ceux qui ne veulent pas la vérité sont toujours là.

BARBEROUSSE
| 23-11-2016 16:39
CHOKRI BELAID est mort pour la liberté, il est mort pour l'égalité et la justice, il est mort pour une cause, une cause noble et vertueuse. Sa mémoire comme celle de BRAHMI de NAGDH et tant d'autres martyres, restera à jamais graver dans la mémoire du citoyen Tunisien, le jeu politique utilisé par une frange de députés ne réussira jamais à effacer la mémoire de ce grand homme. La mise en scène d' ennahdha et nidaa tounes pour promouvoir et mettre en avant un état de droit en Tunisie, est considérée comme une conception difficilement acceptable, tant que les responsables de cette tragédie ne sont pas connus et jugés. Le monde est en ébullition, l'islamisme politique, protégé par l'occident a des soucis à ce faire, le monde entier a compris que l'origine du mal est alimenté par la cellule dormante des frères musulmans en Tunisie et ailleurs. Attention les lignes politiques sont en train de changer.

ommiaziza1912
| 23-11-2016 16:33
Tant que le sieur depute de la secte Bhiri s occupe de la justice al ARP le verdict est connu d avance.

veritas
| 23-11-2016 15:46
Tant Que le cancer islamiste est au commande il ne faut rien espérer pour mettre au grand jour tout ce qui risque de les impliquer dans quoi que ce soit ,ils sont entrain de faire les zorros pire que Ben ali les vrais dictateurs c'est les islamistes et non plus ben ali ce dernier est devenu un saint par apport a eux .
Les tunisiens doivent s'attendre encore a des jours plus noir Avec les islamistes .
il faut affronter cette racaille jusqu'à la mort a l'instar de ce sûil a fait bachar el assad car c'est la seule arme valable Avec eux.