Un jour , je vous raconterai comment ma femme , vous a defendu au Bardo, en 2012, alors qu'une horde de kouanjias ont tenté de vous agresser dans votre voiture. Je l'ai exfiltré miraculeusement.

Par Sofiene Ben Hamida
La division cellulaire au sein de Nidaa continue désormais dans un scénario tragicomique qui montre l’étendue de la soif du pouvoir accompagnée du déficit éthique chez une large frange de la classe politique qui domine la scène aujourd’hui.
Dans son énième querelle fratricide qui s’est jouée ce weekend entre Hammamet et Monastir, Nidaa se dote d’une direction bicéphale. Cela ne change rien toutefois au fait que depuis le départ de son fondateur à Carthage, il manque affreusement de leadership et s’apprête inéluctablement à péricliter.
Le premier congrès électif de Nidaa qui s’est ouvert le 6 avril dernier avait pourtant bien commencé et était porteur de tous les espoirs. Il avait réuni plus de mille huit cents congressistes représentant toutes les régions, montré une bonne implantation du parti, réussi à élire le comité central dans des conditions acceptables et trouvé un consensus autour du bureau politique. Il ne restait que l’élection du président du comité central et celui du bureau politique, un détail technique facilement franchissable vu le long chemin parcouru jusque-là. C’était sans compter sur la soif du pouvoir chez les deux chefs de files du moment, pourtant alliés jusqu’à la veille du congrès : Hafedh Caïd Essebsi qui se voit naturellement investi de la mission de succéder à son père et le très pragmatique Sofiène Toubel qui, après de longues années passées à se positionner à l’ombre des autres, voit l’occasion qui se présente à lui trop belle pour ne pas la saisir.
Bien entendu, chacun des deux camps s’évertue à défendre ses positions et saper les arguments de l’autre. Ils font tout pour enclaver le débat dans une logique de légitimité et de détails juridiques. Par huissiers interposés et des plaintes de part et d’autre, le débat n’est plus politique et ne se fait plus désormais au sein des structures de Nidaa mais aura lieu devant les tribunaux durant les prochaines semaines. Pourtant l’erreur serait de s’embourber dans cette logique désuète et fallacieuse tant il est improductif de chercher à ce stade qui est le fautif et à qui incombe la faute. Il est évident que les deux camps sont responsables, l’un autant que l’autre, de la déliquescence de leur parti.
Ils sont responsables de rater un grand rendez-vous avec l’histoire et de décevoir les attentes. Pas uniquement celles des militants de Nidaa qui sont restés fidèles à l’idée fondatrice durant toutes les dernières années malgré les déboires successifs et qui étaient présents à Monastir dans l’espoir de dépasser les anciens clivages. Ils sont responsables aussi de décevoir les espoirs d’une frange de la population qui a cru que Nidaa, même affaibli, reste toujours une force d’équilibre dans le pays capable de damer le pion, lors des prochaines élections, au mastodonte islamiste.
En ratant leur congrès et en se dotant d’une direction bicéphale aussi improductive, incongrue et éhontée, les nidaistes offrent, d’ores et déjà le pouvoir aux islamistes et s’assurent dés maintenant d’une déroute humiliante lors des prochaines élections. Ceci est vrai pour les élections législatives car il serait difficile pour eux de participer à ces élections en rangs dispersés. Cela est vrai aussi pour la présidentielle. Le président Béji Caïd Essebsi qui avait dit préférer ne pas se présenter de nouveau est contraint maintenant de s’abstenir de le faire.
Triste fin pour un parti qui a suscité tous les espoirs, mais qui n’a pas arrêté de décevoir.




Commentaires (11)
CommenterSi SBH
Un jour , je vous raconterai comment ma femme , vous a defendu au Bardo, en 2012, alors qu'une horde de kouanjias ont tenté de vous agresser dans votre voiture. Je l'ai exfiltré miraculeusement.
Ah, ces traits d'esprit de Sofiène !!!
Faudra trouver autre chose, SBF, et vite : avant que les choses ne soient classées, ou ne deviennent périmées...
il fallait oser.
Bravo sofiene...!!!!
nous avons ce que nous méritons
' '?'?'? '?'?'?'?'?'? '?'?'?'?'?'?'? '?'?'? '?'?'?' '?'?'?'?'?'?'?' '?'?'? '?'?'?'?'?'?' '
il semble que nous nous sommes trompés sur toute la ligne en confiant nos voix (lors des élections) et en confiant cette grande mission (de gérer le pays), à des gens qui ne sont pas dignes de cette mission ( '?'?'?' '?'?'?' ).
on dirait des mercenaires qui defendent leurs butins !!!!
La division cellulaire mène souvent à l'explosion !!
Ridha Belhadj - Le Zaïm des traîtres
Ceux qui connaissent bien le vieux renard ne sont pas étonnés de son comportement
Nida Touness, el Mhazala el kabira
BCE monte un parti avec plein de promesses électorales susceptibles de nous faire jouir d'un avenir meilleur.
Hélas, c'est la plus grande désillusion de tout un peuple qui a voté pour ce parti avec un blanc seing appuyé d'une totale confiance.
Re hélas, le Président élu a tout raté surtout dans ses choix,mais aussi sur cette alliance avec le parti Ennahdha, parti qu'il a refusé lors de ses sorties électoralistes.
Le peuple en est arrivé à regretter Ben Ali, et si aujourd'hui, Ben Ali pouvait de présenter aux élections présidentielles, il en sortirait vainqueur , tellement le peuple regrette cette période où il dirigeait le pays.
Il y avait 40 voleurs, aujourd'hui,ils sont 4 millions.
Mais où allons nous au nom de la démocratie et de la révolution.
Vers l'inconnue.
Un fauteuil pour trois...qui va succéder à Si Béji ?
Hafed Caid Essibsi s'est autoproclamé l'héritier de son père,l'autre le clan Sofiane Toubal fort des troupes à l'assemblée aux ordres et deviner qui est le troisième....mais nom d'une pipe c'est lui,c'est Youssef Chahed qui s'est rendu maître de l'intérieur de Nida Tounes pour le vider progressivement et l'absorber et en faire Tahya Tounes un Nida Tounes new look


