
« Il s’agit d’un projet participatif révolutionnaire » a déclaré ce mercredi 20 juin 2018, la députée et présidente de la Colibe (Commission des libertés individuelles et de l'égalité), Bochra Belhaj Hmida, au moment de présenter le rapport produit par la commission.
Créée sur la base du Décret présidentiel N ° 111, du 13 Août 2017, la commission, dont les membres ont travaillé bénévolement pendant une année, a fait savoir ce mercredi que son rapport est désormais disponible sur le site : www.COLIBE.org.
Il s’agit d’un document en trois parties produit en concertation avec des professeurs de la Zitouna, des experts en jurisprudence, des membres d’associations, de partis politiques et des personnalités de la société civile, visant à mettre à niveau la législation tunisienne en matière d’égalités et de libertés afin qu’elle soit en conformité avec la nouvelle Constitution de 2014 ainsi qu’avec les accords internationaux signés par la Tunisie.
On y traite de la peine de mort, de l’égalité dans l’héritage, de concept comme la présomption d’innocence, de la dépénalisation de l’homosexualité (article 230), du droit à la garde des enfants en cas de divorce et de bien d’autres sujets liés au droits et libertés des individus.
Le membre de la commission, professeur de droit et islamologue, Abdelmajid Charfi, a expliqué que ce nouveau rapport représente une évolution de la pensée islamique. Lors de la conférence de presse, Il a en effet déclaré : « Nous sommes convaincus que ce travail n’est pas en opposition avec les hautes valeurs de l’Islam ».
Sur ce point, Bochra Belahj Hmida a tenu à assurer qu’il s’agit d’une initiative du chef de l’Etat, en totale conformité avec la constituon de 2014. « A tous ceux qui nous accusent d’être contre la religion, nous disons que nous avons travaillé sur la base de la Constitution » a-t-elle assuré, avant de conclure : « Le travail de commission est maintenant terminé, le rapport vous appartient à présent ».
S.A