Le président du syndicat des radios privées, Kamel Robbana, est revenu, vendredi 11 février 2022, sur la situation financière difficile des chaînes de radios privées. Invité de Sameh Meftah dans l’émission Sbeh El Ward sur Jawhara FM, il a affirmé que le paysage médiatique était à la peine depuis la Révolution.

Assurant que la marginalisation du secteur laisserait place à l’anarchie, il a appelé le président de la République à prêter davantage attention aux médias.

Pour expliquer la dégradation de la situation économique de certains établissements, il a rappelé que les radios vivaient de la publicité dont les budgets sont souvent revus à la baisse par les entreprises en période de crise.

Il a évoqué, dans ce sens, les propositions que le syndicat avait présentées aux gouvernements qui se sont succédé depuis 2011 sans qu’aucune ne soit prise en considération. Notant que le syndicat n’avait jamais revendiqué une aide financière, il est revenu sur la nécessité de rééchelonner les dettes des radios auprès de l’Office national de la télédiffusion (ONT).

Soulignant que les frais de télédiffusion de l’ONT étaient exorbitants en comparaison avec ceux appliqués dans d’autres pays, il a ajouté que les radios privées revendiquaient, également, la réduction de ces frais de 50% sur cinq ans.

Pour ce qui est de la troisième proposition du syndicat, Kamel Robbana a avancé la nécessité d’accorder 20% des budgets alloués à la publicité publique à l’ONT, notant, dans ce sens, l’importance de réguler le marché de la publicité publique.

Interpellé sur la réaction du gouvernement Bouden à ces propositions, le syndicaliste a indiqué qu’une première réunion avait eu lieu avec la cheffe du gouvernement sans que rien ne s’en suive et que les sollicitations du syndicat auprès du porte-parole du gouvernement étaient restées sans réponse.

N.J.