Il faudrait comprendre la stratégie du président KS; il limoge, limoge, limoge gouverneurs, délégués, chefs d'entreprises nationales, ministres... Et quand il en a marre de limoger, il embastille opposants politiques, journalistes, hommes d'affaires, avocats, artistes, blogueurs... Le tout enfumé d'accusations de complotisme, d'accointances avec des entités étrangères, de corruption, de manipulations, de lobbying antipatriotiques et ce sans aucune preuve et sans procès; car quand KS s'exprime, c'est plus percutant que le koran et la chariâa réunis; à cette aune, le khalife Omar ibn- Al-khattab, béni par allah, doit frétiller d'aise dans sa tombe actuellement; sa relève est enfin assurée en Tunisie, Ifrikiya du temps d'Omar.
Nous pensons que KS n'a pas de chance de tomber sur un peuple, le "sien", celui "qui veut", bien que moutonnier, celui-ci demeure quand même frondeur, un tant soit peu critique, râleur, malgré son désir redondant de confier, les yeux à demi fermés, son destin au messie du moment, comme il l'avait fait en 1987, en 2011, en 2014, en 2019 et le 25 juillet 2021...en vain. Cette histoire du messie attendu est probablement due à l'histoire chiite de la Tunisie du temps de la dynastie fatimide sise à Mahdia au début du Xème siècle, avant de s'exiler en Egypte... Ainsi, où allons-nous? quel sera notre avenir, proche et lointain? On ne sait et la seule chose qu'on sait, c'est que l'Histoire des pays et des peuples dépasse de loin celle des chefs politiques, des gouvernements, des Etats; l'échelle des premiers est très supérieure à celle des seconds. En somme, le peuple tunisien finira-t-il à avoir à l'usure le régime de KS, comme il l'avait fait pour les régimes précédents? C'est fort probable...à moins qu'il décide un coup d'arrêt massif en boycottant massivement l'élection du 6 octobre prochain...et/ou de descendre dans la rue...