La porte-parole du comité scientifique de lutte contre le Covid-19, Jalila Ben Khelil, s’est exprimée, mardi 27 avril 2021 sur les ondes de Shems FM, alertant sur la gravité de la situation épidémiologique en Tunisie.
Tous les indicateurs sont, d’après Jalila Ben Khelil, au rouge : le taux de positivité au Coronavirus atteint 30%, un taux trois fois plus élevé que celui constaté au mois de mars dernier, le nombre de cas et de décès est en hausse avec plus de 100 nouveaux décès par jour, la pression s’accroît sur les hôpitaux, les services de réanimations sont vraiment saturés et la détresse psychologique chez les professionnels de santé s’intensifie.
« La commission doit se réunir aujourd’hui pour discuter des décisions à prendre pour casser la courbe épidémique. Nous travaillons sur quatre axes : les protocoles sanitaires, le renforcement des mesures de contrôle au niveau des frontières (l’intensification des tests PCR, tests rapides et le confinement obligatoire pour les voyageurs en provenance de l’étranger… etc), sinon la fermeture des frontières, la réorganisation des établissements de santé pour assurer la prise en charge de personnel de santé, et l’accélération du rythme de la vaccination », a-t-elle martelé.
Elle a assuré, dans le même contexte, que le comité étudiait l’éventualité d’un re-confinement général mais que cette mesure pourrait conduire à l’effet inverse. Elle explique que 80% des contaminations sont dues au variant britannique qui se caractérise par une grande rapidité de propagation et de contagion. C'est pour cela que le confinement peut augmenter le risque de transmission du virus dans les espaces restreints (dans la maison ou au sein des quartiers).
La docteure a déploré le non-respect des mesures anti-Covid annoncées par le gouvernement, précisant que le danger venait, principalement, du manque de conscience des citoyens.
« La situation est inquiétante, l’heure est grave », alerte Dr Ben Khelil appelant les citoyens à en finir avec l’idée de « ça n’arrive qu’aux autres ».
Au total, 1.285 nouveaux cas de Coronavirus et 48 décès ont été enregistrés en Tunisie en date du 25 avril, a annoncé lundi 26 avril 2021, le ministère de la Santé par voie de communiqué.
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I.M.
On rapporte que les hôpitaux indiens sont surchargés. Il n'y a plus d'oxygène pour respirer, et de nombreuses personnes meurent sans avoir reçu de traitement.
En outre, la variante dite indienne semble être plus contagieuse et plus grave dans l'évolution de la maladie que les mutations connues précédemment. Par conséquent, toutes les mesures visant à restreindre les contacts avec les personnes potentiellement infectées sont justifiées.
Cela comprend des interdictions de vol et d'entrée, une quarantaine stricte et contrôlée pour tous les rapatriés de ces zones à risque, mais aussi, bien sûr, des offres d'aide aux gouvernements de ces pays, afin que - dans notre intérêt à tous - les infections soient combattues avec le plus de succès possible.
Iors la dernière réunion du conseil d'administration de l'Association médicale mondiale, au cours de laquelle une résolution d'urgence a été adoptée. Dans ce document, l'association médicale mondiale appelle la communauté internationale à soutenir des pays comme l'Inde et le Brésil en leur apportant une aide, notamment de l'oxygène, des médicaments et des équipements de protection. "La pandémie ne s'arrêtera pas tant que nous ne combattrons pas le covid dans chaque nation, et l'heure est à la coopération mondiale, à la solidarité et au soutien mutuel", indique la résolution.
Le variant indien et de loin le plus dangereux beaucoup plus nuisible que le variant britannique
quelles mesures anticipatives ont été prises ?
