Le président de la Chambre syndicale des concessionnaires automobiles, Ibrahim Debache, est intervenu jeudi 6 février 2025 sur les ondes de la Radio nationale pour aborder le sujet des voitures populaires et électriques.
« Depuis cinq ans, le quota des voitures populaires est fixé à dix mille unités », a précisé l’invité de l’émission Studio Watania. Il a également expliqué que plusieurs concessionnaires ont quitté le programme des voitures populaires, car ils ne disposent pas de modèles répondant aux critères techniques fixés par les autorités.
M. Debache a aussi souligné que le plafonnement du prix des voitures populaires à 35.000 dinars a empêché plusieurs concessionnaires d’importer des véhicules respectant cette limite. « Nous avons demandé au ministère de revoir ce plafond en l’augmentant de 15 à 20 % », a-t-il poursuivi, tout en précisant qu’une telle mesure pourrait permettre l’apparition de nouveaux modèles sur le marché tunisien. Il a également indiqué que le ministère du Commerce pourrait revoir ce plafond d’ici le mois de juin prochain.
Interrogé sur l’augmentation des prix des voitures populaires, le président de la Chambre syndicale a expliqué que la dévaluation du dinar constitue le principal facteur de cette hausse. Il a également rappelé que les prix des matières premières nécessaires à la construction des véhicules ont augmenté et que les conflits internationaux ont eu un impact sur le secteur, aussi bien sur le plan énergétique que sur le transport des véhicules.
Ibrahim Debache a déclaré : « J’espère qu’après avoir trouvé un accord avec le ministère du Commerce sur le plafond, nous verrons davantage de constructeurs et de modèles de voitures populaires. »
Il est ensuite revenu sur le marché parallèle de la vente de voitures. Il a expliqué qu’en 2024, près de 57.000 véhicules ont été vendus, dont environ 15.000 véhicules utilitaires. « En 2020, nous disposions d’un quota d’importation de 60.000 véhicules répartis entre les concessionnaires. Aujourd’hui, ce quota est passé à 50.000, alors même que le marché a accueilli cinq nouveaux constructeurs », a-t-il souligné, tout en réclamant un retour à l’ancien quota, estimant que cette réduction a été compensée par le marché parallèle.
« En 2024, ce chiffre est monté à 28.000 véhicules, soit une augmentation de 75 % », a ajouté M. Debache, tout en précisant que le FCR, qui constitue un avantage fiscal, est désormais utilisé comme un outil commercial.
« Le marché de l’automobile représente entre 70.000 et 80.000 véhicules vendus par an », a poursuivi Ibrahim Debache. Il a ensuite abordé la question des véhicules électriques, précisant que la demande reste faible et que 226 unités ont été importées en 2024. Il a néanmoins estimé que la demande pour ces véhicules devrait augmenter en 2025.
« Les voitures hybrides ont enregistré, en 2024, un volume de ventes de trois mille unités », a-t-il ajouté. Il a également annoncé qu’un cahier des charges relatif aux bornes de recharge sera bientôt élaboré. Par ailleurs, d’autres facteurs, tels que les incitations fiscales à l’achat de voitures électriques, devraient contribuer à stimuler les ventes de ces véhicules.
H.K
