Maintenant, il faudra bien tôt ou tard repasser fatalement le bébé à la Justice civile.
La Tunisie a une constitution qui ne permet pas non plus d'user de l'Etat d'Urgence pour justifier de ce qui n'en relève pas réellement dans le fond.
Parce que ça va donner quoi au final s'il s'avère que, à part leurs trafics habituels, ces gens n'ont pas commis d'attaques directes et avérées à la sécurité du pays et se contentent du boulot habituel de toutes les mafias?
Il faudra cesser de les poursuivre tout net faute de cadre légal ?
Que ces personnes soient isolées de leurs bases et de leurs réseaux, le temps d'investiguer efficacement - pour une fois - c'est ok, mais si on doit à chaque fois se servir d'une loi d'exception pour mettre fin aux trafics divers et poursuivre ceux qui les organisent, autant décréter la dictature et l'état d'urgence permanent car ce n'est pas demain la veille qu'on en verra le bout.
Il faut vraiment mettre sur pied un pool anti-corruption et anti-contrebande qui tienne la route, avec des enquêteurs et des juges bien formés et intègres, et leur donner les moyens de travailler correctement, avec les lois, les contrôles et les protections nécessaires pour ce faire, sinon ce ne sera qu'un écran de fumée de plus.
En effet, à supposer qu'on neutralise ceux-là, qu'est-ce qui va empêcher leurs lieutenants et concurrents, qui ne manquent pas, de les remplacer illico?