Le président de la chambre syndicale des grandes surfaces relevant de l’Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), Hédi Baccour, a considéré que l’imposition d’un timbre fiscal de cent millimes sur chaque ticket de caisse des grandes surfaces indiquait que le gouvernement cherchait à renflouer les caisses de l’Etat par n’importe quel moyen.

Intervenant le 30 décembre 2021 lors de l’émission Expresso animée par Wassim Ben Larbi sur les ondes de la radio Express FM, Hédi Baccour a estimé que ce timbre coûtera cher aux clients effectuant des petits achats. « Ceci les poussera à s’orienter vers d’autres commerçants. Il s’agit d’une mesure discriminatoire et anticonstitutionnelle. Il y a un manque d’équité fiscale entre les commerçants », a-t-il expliqué.

Par la suite, Hédi Baccour a considéré que l’Etat aurait dû se pencher sur d’autres ressources fiscales, déjà existantes au lieu de mettre en place cette mesure.

« Nous n’avons pas vu de mesures visant les professions libérales et l’économie informelle dans la Loi de finances de l’année 2022. Même au niveau traditionnel, le régime forfaitaire permet une évasion fiscale. Le gouvernement a choisi de sanctionner les clients et commerçants respectant la loi et honorant leurs engagements », a-t-il ajouté.

Hédi Baccour a, également, expliqué que la chambre syndicale des grandes surfaces était surprise par la révision à la hausse des taxes sur les produits importés déjà sur-taxés. « Cette mesure vise la réduction des dépenses en devises. Or, l’Etat aurait pu faire fonctionner les panneaux photovoltaïques installés depuis longtemps. Ceci ne nécessite même pas de loi puisque le cadre avait été précédemment élaboré », a-t-il déploré.

Il a rappelé que l’Etat tunisien achetait de l’électricité et du gaz afin de répondre aux besoins de la population.

Le président de la chambre syndicale a assuré que la révision à la hausse des taxes appliquées aux produits importés encouragera le marché parallèle. « La demande au sein des grandes surfaces baissera au profit d’une hausse de celle-ci auprès du marché parallèle », a-t-il insisté.

Hédi Baccour a, aussi, expliqué que l’application du système du pass vaccinal a fortement impacté les grandes surfaces. « Ceci aurait dû avoir lieu de façon graduelle. Cette mesure a conduit à une baisse de 20% à 30% de l’affluence dans les grandes surfaces », a-t-il précisé.

Par ailleurs, Hédi Baccour a affirmé qu’il était en tant que citoyen totalement opposé à cette mesure.

S.G