Le député Hatem Mliki a présenté, jeudi 14 avril 2022, sa lecture politique de la visite de la délégation du parlement européen et de son communiqué de fin de mission.
Au micro de Sameh Meftah dans l'émission Sbeh El Ward sur Jawhara FM, il estime que l’Union européenne évaluait la Tunisie, suite à la guerre en Ukraine et des répercussions qui touché l’économie tunisienne.
« Le communiqué de la veille, annonçant une rencontre avec le président du parlement dissous Rached Ghannouchi, est un message politique, qui explique que la délégation n’allait pas se suffire de la version du président de la République et de sa position », explique-t-il.
Pour lui, il s’agit d’une réponse au communiqué de la présidence de la République, pour affirmer que la position de chef de l’Etat est une position entre autres à prendre en considération et un message de l’UE pour dire qu’elle est l’amie de la Tunisie et du peuple tunisien, notamment le chef de l’Etat.
S’agissant du dialogue national, le politicien a ironisé en indiquant qu’il est de plus en plus convaincu que Kaïs Saïed veut faire un dialogue national avec les « sincères patriotes » mais qu’il n’a trouvé que lui-même.
Et de marteler : « Le président de la République ne veut dialoguer avec personne. Il cherche plutôt des personnes qui soutiennent son projet politique et je suis convaincu qu’au final il va dialoguer avec lui-même car il se considère que le seul sincère patriote ».
Interrogé sur sa position, l’élu considère que la priorité doit être donnée à la mise en place d’un gouvernement de salut national par la présidence de la République en coordination avec les organisations nationales, pour se diriger par la suite vers des élections qui se tiendront l’année prochaine, avec un amendement de la loi électorale mais en retardant les amendements de la Constitution, qui seront faits sur la base d’un référendum bien préparé sur le changement du régime politique.
« J’estime que le problème de la Tunisie est le processus gouvernemental, qui sera le socle de la Tunisie, alors que le processus politique va permettre au processus gouvernemental et le salut national de se passer dans de bonnes conditions », explique-t-il en soulignant que les différends et querelles politiques n’intéressent pas les Tunisiens.
I.N
