L’ancien ministre, Faouzi Ben Abderrahman a commenté, dimanche soir, la nouvelle selon laquelle la Banque mondiale a accordé à la Tunisie de nouveaux prêts.

« Désormais nous prenons de l’argent des organisations mondiales… Pourtant, nous leurs avons retourné leur argent, car nous n’acceptons pas d’aumône… question de souveraineté. Qu’arrive-t-il à la souveraineté pendant le ramadan ? Est-elle enchaîné avec le diable ? (..) », a-t-il écrit sur sa page Facebook dénonçant, non sans ironie, le double discours du pouvoir.

Le président de la République, Kaïs Saïed, a dit à plusieurs reprises refuser la charité des organisations financières internationales, notamment le Fonds monétaire international. Il s’est, d’ailleurs, opposé à un accord avec le bailleur de fonds pour financer le budget de l’État sur l’année 2024.

Pourtant, deux nouveaux prêts en faveur de la Tunisie, d'un montant total de 520 millions de dollars (environ 1,61 milliard de dinars), ont été approuvés, jeudi 14 mars 2024, par le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale.

Il s'agit de financements supplémentaires pour aider le pays à faire face aux défis de sécurité alimentaire et à résorber les disparités régionales grâce à de meilleures liaisons routières.

Plus tôt en mars, l’Union européenne a, de son côté, annoncé le décaissement d’un don de 150 millions d’euros, soit 450 millions de dinars environ, sous forme d'appui dans le cadre du programme d'appui aux réformes macro-économiques de la Tunisie (PARME) agréé par l'UE et la Tunisie en décembre 2023.

N.J