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Face à la crise du Covid-19, les concessionnaires dépérissent !
25/04/2020 | 17:24
3 min
Face à la crise du Covid-19, les concessionnaires dépérissent !

 

Les choix du gouvernement pour la prochaine période seront décisifs. Il y a plusieurs secteurs sinistrés mais beaucoup d’autres peuvent encore être sauvés et pourront même générer des ressources pour l’Etat. Le timing de la reprise et les secteurs concernés seront la clé. Parmi eux, le secteur automobile.

 

Considéré depuis des décennies comme la vache à lait de l’Etat, le remettre sur pied au plus vite devient une priorité. Le secteur représente en effet des milliers d’emplois directs et indirects et englobe l’industrie des pièces de rechange, l’industrie de montage de véhicules, les vendeurs de pièces de rechange, les mécaniciens, les électriciens, les tôliers et diagnosticiens, les assurances, les banques et leasing pour le financement, la visite technique, la publicité, etc. C’est aussi une importante source de revenu pour les caisses de l’Etat avec les divers impôts et taxes imposés.

 

Ainsi, la distribution automobile agréée représente plus de 28.000 emplois directs. En 2018, elle a généré 3,5 milliards de dinars de revenus et 2,2 milliards dinars de contribution fiscale directe et indirecte.

Or, depuis le 19 mars à ce 25 avril 2020 (soit 37 jours), seulement 119 véhicules ont été immatriculés. Le secteur est pratiquement à l’arrêt, hormis certaines concessions tournant à effectif réduit. Une situation exceptionnelle qui a entrainé son lot de difficultés.

 

Business News a contacté certains concessionnaires pour savoir comment ils s’en sortent en ces temps de crise. Ils nous ont expliqué que la période de confinement commence à peser et à menacer leur devenir, 90% de leurs revenus provenant de l’activité de vente de véhicules neufs. 

Ils espèrent ainsi rependre leurs activités à la première phase de déconfinement le 4 mai prochain, car le spectre de la faillite guette laplupart d’entre eux à cause d’importants frais financiers engendrés par un stock immobilisé. Une situation qui menace les dizaines de milliers d’emploi liés. Les frais bancaires s’élèvent à environ 2 millions de dinars (MD) par mois justement à cause du stock de véhicules invendus et le manque à gagner des placements se situe environ à la même hauteur. Les deux mois de confinement vont leur coûter dans les 8 MD de pertes sèches sans compter les autres difficultés.

 

En effet, depuis le confinement, les concessionnaires ont des difficultés à dédouaner les voitures importées qui se trouvent dans les ports de la Goulette et de Radès et sont obligés de payer de surestaries de 900 dinars par jour par conteneur.

Pire, les ports sont encombrés et n’acceptent plus de nouvelles marchandises. Or, les commandes d’avril et de mai sont en route. Les concessionnaires ont annulé celles de juin et des mois à venir, mais n’ont rien pu faire pour celle-ci étant déjà au stade de production au moment de l’aggravation de la crise.

Nos sources précisent à Business News que 3.000 véhicules sont en route, selon l'Office de la marine marchande et des ports (OMMP). Vu que nos ports ne peuvent pas les accueillir, ils seront acheminés vers des ports européens où ils devront payer de surestaries d’au moins 20 euros par jour et par véhicule.

 

Vu les faits, les concessionnaires auront des difficultés à payer les salaires pour avril, mai et juin si le confinement persiste. Face à cette situation, ils réclament d’être considérés comme un secteur prioritaire et intégrés à la première phase de déconfinement annoncée pour le 4 mai 2020. A cet effet, ils demandent de permettre l’établissement des cartes grises des véhicules acquis par leurs clients, ce qui ne sera possible que si l’Agence technique de transport terrestre fournit un service minimum au niveau des différentes agences ainsi qu’au niveau des services d’homologation technique de Sijoumi.

 

En contrepartie, les concessionnaires s’engagent à assurer le maximum de mesures d’hygiène à leurs employés ainsi qu’à leurs clients pour assurer leur sécurité et ce, après l’obtention des autorisations nécessaires auprès des autorités compétentes.

 

La Tunisie vit une crise sanitaire aigue depuis plus d’un mois avec la propagation d’un virus mortel le Covid-19 qui a obligé à la mise en place d’confinement total depuis le 22 mars qui se poursuivra au moins jusqu'au 3 mai 2020. 922 contaminés ont été recensés et annoncés jusqu'au 24 avril courant, sur un total de 19.849 dépistages, avec 194 rétablissements et 38 décès.

 

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I.N

25/04/2020 | 17:24
3 min
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Commentaires
Monia
c'est un effrondrement de la mondialisation à outrance
a posté le 26-04-2020 à 14:06
et c'est tant mieux!
TAW TCHOUFOU
PANNE SECHE !
a posté le 26-04-2020 à 09:58
C'est malheureux pour tout le monde !
Mais est ce que le concessionnaire Audi est aussi concerné ?
Citoyen tunisien
Il faut sauver le pays de la faillite
a posté le 25-04-2020 à 18:52
Il faut retourner au travail avant la faillite certaine de notre cher pays. Portons des masques et retournos au travail c'est la seule arme contre l'écroulement.
On est appelé à vivre avec ce fichu virus sinon il va nous tuer de pauvreté.
Citoyen
Les voitures asiatiques
a posté le 25-04-2020 à 18:29
Effectivement pour ces voitures, il y'un pb de transport et des coût supplémentaire en euros
En contrepartie les constructeurs n'achètent pas des pièces. C'est uniquement les constructeurs européens qui peuvent avoir un quota
Avant, il faut produire des composants automobiles en Tunisie et les exporter pour avoir l
L'autorisation un quota, aujourd'hui après 2011, tout le monde fait ce qu'il veut ...
Ok
Meme les contrebandiers
a posté le 25-04-2020 à 18:13
Meme les contrebandiers qui ruinent l'économie nationale créent des emplois
Ok
Moi aussi je suis sinistre
a posté le 25-04-2020 à 18:10
Moi aussi je suis sinistre et pourtant je ne demande rien. Ces concessionnaires de tout bord, sauf quelques rares exceptions de ceux dont les pays i compensent leurs importations par des exporrations de composantes auto, representent un hemorragie de devises sans contreparie..