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Enseignement secondaire : la réunion de l’instance administrative sectorielle fixée au 4 avril 2025
27/03/2025 | 10:24
4 min
Enseignement secondaire : la réunion de l’instance administrative sectorielle fixée au 4 avril 2025

 

Le secteur de l’enseignement secondaire tiendra son instance administrative sectorielle le vendredi 4 avril 2025, sous la présidence du secrétaire général adjoint chargé de la fonction publique, Mohamed Chebbi.

Les membres du conseil administratif examineront les questions syndicales et sectorielles, ainsi que l’évaluation de la grève du 26 février 2025. Ils définiront également les prochaines formes de mobilisation, d'après Echaab News.

Pour rappel, lors de cette grève, les enseignants du secondaire ont revendiqué la mise en œuvre des points restants des accords de février 2019 et du 23 mai 2023. Ces revendications portent sur la retraite pour raisons de santé, le travail éducatif et pédagogique, la promotion incitative par la recherche, une promotion exceptionnelle pour les enseignants du corps commun, ainsi que l’application des accords et procès-verbaux de réunions avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, notamment concernant les promotions, le paiement des arriérés financiers et la formation continue.

Les enseignants ont également demandé l’ouverture de négociations sérieuses sur les résolutions professionnelles issues du congrès des 1er et 2 octobre 2023. Parmi ces revendications figurent le doublement de la prime spécifique, l’augmentation de la rémunération des examens nationaux, la création d’un nouveau grade après celui de professeur principal distingué, l’octroi d’une prime de fin de carrière aux enseignants partant à la retraite, ainsi que la révision des primes de promotion.

Ils demandent également la révision de la rémunération des examens pratiques du baccalauréat en éducation physique et leur extension aux enseignants concernés par les examens pratiques des matières techniques et informatiques.

Les enseignants du secondaire insistent également sur l’octroi d’une prime pour la préparation des laboratoires en vue des examens nationaux aux enseignants des matières techniques et informatiques, l’augmentation des jours de préparation de deux à quatre, la création d’une prime incitative pour les enseignants titulaires d’un doctorat, l’octroi d’une prime de nomination aux professeurs agrégés, alignée sur celle de leurs collègues de l’enseignement supérieur, le doublement de la rémunération des travaux périodiques, la régularisation de la situation des professeurs agrégés et une promotion exceptionnelle pour les enseignants du concours Capes 2015.

Sur le plan organisationnel, les enseignants ont demandé la reprise des négociations sur le statut de base et l’adoption d’une loi interdisant la violence contre le corps éducatif. Ils ont également rejeté l’ingérence du pouvoir judiciaire dans les affaires éducatives et pédagogiques. Parmi leurs autres revendications figurent la généralisation des bourses universitaires pour les enfants d’enseignants à toutes les étapes de leurs études, l’amélioration des services sociaux pour les enseignants, la garantie de leur droit à des logements administrés par le ministère de l’Éducation, ainsi que l’adoption de critères clairs, objectifs et transparents pour les mutations nationales et régionales. Ils exigent aussi une augmentation du budget des établissements scolaires et une revalorisation des primes accordées aux directeurs et surveillants pour leurs fonctions, leur logement et leur supervision des examens nationaux.

Concernant les directeurs et surveillants, la fédération générale revendique l’augmentation du montant de l’indemnité de permanence, l’octroi d’une prime pour le travail en rotation, ainsi que l’implication du syndicat dans l’élaboration des règlements relatifs aux nominations, aux révocations et aux postes fonctionnels.

La Fédération générale de l’enseignement secondaire dénonce, par ailleurs, la politique continue du ministère de l’Éducation visant à saper le dialogue social et le droit syndical. Elle l’accuse de revenir sur tous les accords conclus et les procès-verbaux de réunions, ce qui reflète une tendance dangereuse à restreindre l’action syndicale et à la cibler délibérément. Cette attitude, selon la Fédération, perpétue une gestion autoritaire et exclut le partenaire social de toutes les décisions concernant l’éducation, ce qui porte un coup dur à l’école publique et marginalise l’enseignement, dégradant ainsi le service public.

Dans un communiqué publié la semaine dernière, le bureau de la Fédération a révélé que le ministère de l’Éducation tardait à appliquer le procès-verbal de la réunion du 5 février 2025, portant sur l’affectation des enseignants réorientés vers des tâches administratives pour des raisons de santé. De plus, note le syndicat, le ministère continue de bloquer l’accord sur la nomination des directeurs et des surveillants en refusant de publier le concours de sélection pour les postes vacants, préférant procéder à des nominations unilatérales.

Le bureau de la Fédération générale a également signalé que le ministère refusait de publier les résultats des promotions de 2024 et de verser les indemnités dues. Il a dénoncé son refus d’ouvrir des négociations sur les revendications financières et morales des enseignants, ainsi que son silence étrange face à l’intervention du pouvoir judiciaire dans les affaires éducatives et pédagogiques. De plus, il l’accuse de ne pas assumer ses responsabilités face à la montée de la violence en milieu scolaire.

L’organisation syndicale a condamné le non-respect par le ministère de ses engagements et de ses promesses, affirmant que cela remet en cause la crédibilité des négociations. Elle a également tenu le ministère responsable de la détérioration du climat éducatif et social, ainsi que de la perturbation de ce qui reste de l’année scolaire, en raison de son non-respect des accords conclus et de l’entrave au dialogue social.

 

M.B.Z

27/03/2025 | 10:24
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