Le parti Ennahdha a critiqué, dans un communiqué publié ce vendredi 29 octobre 2021, le « pouvoir hégémonique » du chef de l’Etat Kaïs Saïed, après sa suspension de la constitution et du Parlement, et ses « tentatives de faire main-basse sur la justice tout en proférant des discours appelant à la haine et à la division ».  

« Les discours et mesures du chef de l’Etat se sont précipités dans la case de l’embrigadement et de l’incitation, instaurant un climat de haine et de tensions entre les citoyens », note le parti islamiste dans un communiqué signé par Rached Ghannouchi.

Le parti de Rached Ghannouchi réagit ainsi au discours prononcé hier par le chef de l’Etat dans lequel il a appelé « les patriotes honnêtes à leur faire face et à purger le pays de ceux qui jouent de leurs biens et de ce qui leur revient de droit ». Kaïs Saïed a également ordonné à la ministre de la Justice la préparation d’un projet de décret sur le Conseil supérieur de la magistrature (CSM).

Dans son communiqué, Ennahdha a mis en garde contre « les tentatives répétées du chef de l’Etat de faire pression sur le pouvoir judiciaire et ses institutions et en particulier le Conseil supérieur de la magistrature.

Il, a par ailleurs, souligné son refus des pressions exercées sur ceux exprimant un avis contraire et l’instrumentalisation de certaines institutions de régulation [La Haica ndlr] afin de menacer la liberté d’expression, citant ici les exemples des fermetures des chaines Nessma et Hannibal Tv et la radio du Saint Coran.

D’un autre côté, Ennahdha a dénoncé « l’agression violente » subie par le coordinateur du parti Seifeddine Rezgueni, « agressé physiquement et verbalement et menacé de mort par un individu se présentant comme partisan de Kaïs Saïed ».  

S.T