
En réaction à la tragédie survenue lundi 14 avril 2025 au lycée Ibn Hazm de Mezzouna, la Fédération générale de l’enseignement secondaire a exprimé sa profonde douleur et a présenté ses condoléances aux familles des victimes, à la communauté éducative du lycée de Mezzouna, aux habitants de Sidi Bouzid ainsi qu’à l’ensemble des enseignants et élèves du pays. L’effondrement d’un mur au sein de l’établissement a causé la mort tragique de trois élèves et a laissé deux autres grièvement blessés. Ces derniers sont actuellement hospitalisés.
La Fédération a rapidement dénoncé la responsabilité du ministère de l’Éducation et des autorités publiques, pointant l’abandon des travaux de réhabilitation dans les établissements scolaires publics, ainsi que l’absence d’un plan national doté de ressources suffisantes pour garantir la sécurité et la pérennité de l’école publique. Selon plusieurs sources, le mur, datant de 1983, était dans un état de délabrement avancé. Son effondrement aurait été aggravé par la combinaison de vents violents et des récentes secousses sismiques, fragilisant encore davantage la structure déjà vétuste.
Face à ce drame et à l'indifférence apparente des autorités, la Fédération a décidé de lancer un appel à la mobilisation. Elle appelle tous les enseignants et enseignantes de l’éducation physique à suspendre leurs cours le mardi 15 avril 2025, en signe de deuil et de protestation contre la politique de négligence, de mépris et de marginalisation qui sévit dans l’enseignement public. De plus, la fédération a appelé au boycott des centres d’examen du baccalauréat pour l’épreuve d’éducation physique et à organiser des sit-in devant les délégations régionales de l’éducation, les gouvernorats et les centres d’inspection à partir de 9 heures du matin.
Les enseignants se lèvent ainsi pour dénoncer la dégradation des infrastructures scolaires et exiger des mesures concrètes pour garantir la sécurité et la qualité de l’enseignement dans le pays. Ce mouvement de protestation, bien que symbolique, se veut un cri de colère face à des conditions de travail et d’étude qui mettent en danger la vie des élèves et du personnel éducatif.
M.B.Z
Ne pas le faire, c'est trahir toute une génération.

