L'IVD qui devait en principe protèger les Lois et rendre justice aux victimes de la non application des lois est devenue elle-meme une institution hors la Loi!
L'Etat -encore une fois- est le principal absent!
Les uns collectionnent les sacres et les succès et Sihem Ben Sedrine collectionne les désaveux judiciaires, que ce soit à titre personnel ou en sa qualité de présidente de l’Instance Vérité et Dignité, censée, justement, assurer la justice transitionnelle en Tunisie.
Le dernier désaveu date du 3 juin 2016 et il a été soigneusement étouffé, mais l’affaire a été révélée, en partie, par le journal électronique Tunisie Telegraph.
De quoi s’agit-il ? Après avoir décidé de ne pas appliquer la décision du Tribunal administratif, relative au retour de Zouheïr Makhlouf à son poste de vice-président de l’IVD, Sihem Ben Sedrine a organisé des élections internes pour élire un remplaçant.
Quatre des membres de l’IVD lui ont formulé leur désaccord au motif que ces élections seraient illégales vu que le Tribunal administratif a ordonné, en référé, le retour de Zouheïr Makhlouf et qu’il faudrait attendre que ce tribunal se prononce sur le fond de l’affaire avant de décider de son remplacement ou non.
Sihem Ben Sedrine a cependant balayé d’un trait ces arguments et a quand même organisé ces élections avec la participation de six membres seulement. Les quatre autres membres ont refusé tout simplement de participer au manège. Élections au bout desquelles Khaled Krichi, pourtant lui-même avocat, a été « élu » vice-président en remplacement de Zouheïr Makhlouf.
Deux des quatre membres ont décidé de déposer un recours en référé devant le Tribunal administratif et ils ont obtenu gain de cause le 7 juin, soit vendredi dernier. Il s’agit de Lilia Brik Bouguira et Mustapha Baâzaoui. A noter, dans la foulée, que le recours en référé a été déposé au mois de mars, soit il y a trois mois. Curieusement, rien n’a filtré, dans les médias, ni le dépôt du recours, ni la décision en référé. Le Tribunal administratif a décidé d’annuler tout simplement les élections en question et ce en attendant de se prononcer sur le fond de cette nouvelle affaire.
Ce n’est pas la première fois que l’IVD fait fi des décisions du Tribunal. La dernière fois, d’après les données rendues publiques, c’est le vice-président Zouheïr Makhlouf qui a dû subir le diktat de la présidente de ne pas appliquer la décision judiciaire en lui refusant le retour à son poste et le paiement de ses émoluments.
En dépit de cela, Sihem Ben Sedrine continue à recevoir dans ses salons plusieurs personnalités qui se targuent de respecter les droits de l’Homme et la Justice. Les derniers en date sont Abdessattar Ben Moussa, président de la LTDH (reçu mardi), des dirigeants du POCT (reçus mercredi), Imed Daïmi et les dirigeants de l’ATFD ou encore l’ambassadeur américain à Tunis (reçus hier).
M.G.
Les uns collectionnent les sacres et les succès et Sihem Ben Sedrine collectionne les désaveux judiciaires, que ce soit à titre personnel ou en sa qualité de présidente de l’Instance Vérité et Dignité, censée, justement, assurer la justice transitionnelle en Tunisie.
Le dernier désaveu date du 3 juin 2016 et il a été soigneusement étouffé, mais l’affaire a été révélée, en partie, par le journal électronique Tunisie Telegraph.
De quoi s’agit-il ? Après avoir décidé de ne pas appliquer la décision du Tribunal administratif, relative au retour de Zouheïr Makhlouf à son poste de vice-président de l’IVD, Sihem Ben Sedrine a organisé des élections internes pour élire un remplaçant.
Quatre des membres de l’IVD lui ont formulé leur désaccord au motif que ces élections seraient illégales vu que le Tribunal administratif a ordonné, en référé, le retour de Zouheïr Makhlouf et qu’il faudrait attendre que ce tribunal se prononce sur le fond de l’affaire avant de décider de son remplacement ou non.
Sihem Ben Sedrine a cependant balayé d’un trait ces arguments et a quand même organisé ces élections avec la participation de six membres seulement. Les quatre autres membres ont refusé tout simplement de participer au manège. Élections au bout desquelles Khaled Krichi, pourtant lui-même avocat, a été « élu » vice-président en remplacement de Zouheïr Makhlouf.
Deux des quatre membres ont décidé de déposer un recours en référé devant le Tribunal administratif et ils ont obtenu gain de cause le 7 juin, soit vendredi dernier. Il s’agit de Lilia Brik Bouguira et Mustapha Baâzaoui. A noter, dans la foulée, que le recours en référé a été déposé au mois de mars, soit il y a trois mois. Curieusement, rien n’a filtré, dans les médias, ni le dépôt du recours, ni la décision en référé. Le Tribunal administratif a décidé d’annuler tout simplement les élections en question et ce en attendant de se prononcer sur le fond de cette nouvelle affaire.
Ce n’est pas la première fois que l’IVD fait fi des décisions du Tribunal. La dernière fois, d’après les données rendues publiques, c’est le vice-président Zouheïr Makhlouf qui a dû subir le diktat de la présidente de ne pas appliquer la décision judiciaire en lui refusant le retour à son poste et le paiement de ses émoluments.
En dépit de cela, Sihem Ben Sedrine continue à recevoir dans ses salons plusieurs personnalités qui se targuent de respecter les droits de l’Homme et la Justice. Les derniers en date sont Abdessattar Ben Moussa, président de la LTDH (reçu mardi), des dirigeants du POCT (reçus mercredi), Imed Daïmi et les dirigeants de l’ATFD ou encore l’ambassadeur américain à Tunis (reçus hier).
M.G.