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Chroniques
Sous le hijab, une oreillette sâEUR(TM)est glissée
09/06/2008 | 1
min
Sous le hijab, une oreillette sâEUR(TM)est glissée
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Par Nizar BAHLOUL

Une certaine lecture simpliste (ou au premier degré) du texte religieux fait comprendre que les femmes doivent porter un foulard sur la tête. Un voile. Un hijab. L’idée est de cacher aux yeux vicieux des hommes, les charmes féminins de celle qui porte ce hijab.
Théoriquement, celle qui porte ce hijab est censée respecter les paroles divines. Toutes les paroles et non une sélection. Sauf qu’en pratique, il en est autrement.

Le voile est censé cacher le charme séducteur, mais il se trouve quelques voilées qui font tout pour se faire remarquer avec des bijoux brillants, du maquillage éclatant et des paillettes aux couleurs criardes…
On les voit dans les salons de thé sirotant un café et fumant une cigarette ou narghilé, dévorant des yeux tout mâle qui pénètre les lieux.

Il y a celles qui utilisent ce voile pour que le père, le frère ou le mari lui foutent la paix. Avec un foulard, elles s’évitent les questions embarrassantes du style : où étais-tu, quand est-ce que tu rentres, avec qui tu sors ?

Il y a celles qui l’utilisent pour se dégoter un mari. Beaucoup d’hommes continuent encore à penser que le foulard fait la vertu et que l’habit fait le moine.

Et puis, il y a celles qui l’utilisent pour réussir un examen. Cela semble saugrenu, et pourtant c’est authentique.
C’est une jeune foulardisée qui passe un concours national. Au beau milieu de l’examen, la semaine dernière, le professeur-surveillant découvre un joli manège. A l’oreille de l’étudiante (cachée par un grand foulard noir) était collée une oreillette branchée à un téléphone portable. Au bout du sans-fil, quelqu’un lui dictait les réponses.

La triche dans l’examen est-elle ou non autorisée par le texte religieux ? J’en doute fort. Je suis certain d’une chose cependant, c’est que cette foulardisée, qui réussira peut-être son examen, aura beaucoup de mal à réussir sa vie professionnelle.
Elle viendra rejoindre les milliers de chômeurs diplômés de l’enseignement supérieur en Tunisie (taux de chômage de 18% pour cette catégorie) qui peinent à trouver un emploi, alors que les employeurs peinent à trouver des employés compétents.
Elle attendra le jour où elle trouve quelqu’un qui connaît quelqu’un capable de lui dénicher un poste dans l’administration, là où elle peut gagner un salaire sans trop travailler.
Entre-temps, elle viendra rejoindre ses consœurs des salons de thé, zieutera les mecs jusqu’à ce qu’elle tombe sur le pigeon idéal.
Inchallah.
09/06/2008 | 1
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