Je serais bref, en saluant Votre réponse, chère madame, qui est flatteuse pour M. Chahed. Moi aussi je lui souhaite le plein succès de sa mission, mais je ne peux pas faire un pronostic trop rassurant sur la situation, tant qu'on "lâche toujours la ficelle" du coté des manifestants, car nous voyons -votre dernière remarque en PS est vraiment précieuse- qu'ils sont téléguidés selon une stratégie précise, que j'avais abondamment exposée.
Du coté sécuritaire, le fait que j'appelle à un renforcement et à endurcissement du dispositif, sert -par un souci citoyen- à vouloir éviter aux forces sécuritaires des interventions 'in extremis', qui sont parfois plus dangereuses car elles font souvent des morts, et arrivent après que des biens publics ont été déjà détruits ou dégradés. En fin de comptes, l'armée a bien bougé pour protéger les installations vitales qui étaient visées.
Donc ma proposition était (je l'avais déjà lancée des mois auparavant) de passer à un matériel fiable pour la dispersion des rassemblements nuisibles, c'est-à-dire les balles en caoutchouc et le gaz lacrymogène plus adapté (fournitures européennes facilement obtenables au grand dam du nahdaoui Lotfi Mekki, qui préside une commission d'Etat à la Sûreté et l'Armée... et en cas de son refus obstiné, le limoger tout simplement).
L'Etat peut toujours se prévaloir de l'argument que le caoutchouc est toujours mieux que la chevrotine d'"Ali le chimique" et qu'on ne veut pas abattre des citoyens, mais les éloigner efficacement d'actions menant à offrir assistance au maquis djihadiste et tentant évidemment d'ouvrer un détournement de la souveraineté de l'Etat et d'imposer un "émirat" terroriste à la population du Sud.
L'armée doit aussi "protéger" ces rassemblements "spéciaux", leur montrant la balance de force réelle, et veiller aux man'uvres machiavéliques des unités terroristes infiltrées qui y rodent autours...
Dans la situation très grave qui se présente au gouvernement, le principe à suivre est celui de "prévenir est mieux que guérir".
Bien à vous,
N.G.M.