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La CONECT à propos du PLF 2017 : L'équilibre budgétaire se fait par la relance économique
17/11/2016 | 16:50
2 min
La CONECT à propos du PLF 2017 : L'équilibre budgétaire se fait par la relance économique

 

La Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT), a réagi, ce jeudi 17 novembre 2016, dans un communiqué signé par son président Tarek Cherif, au projet de la Loi de finances 2017, alors qu’il est actuellement en discussion au niveau de la Commission des Finances, du Développement et de la Planification de l’ARP.

 

L’organisation souligne que ce projet revêt une importance particulière du fait de la situation difficile que connait le pays et que les mesures prévues dans sa version actuelle ne peuvent répondre aux défis de l’économie nationale et résoudre le déséquilibre financier et budgétaire de l’Etat.

Elle considère ce projet «peu audacieux, perpétue l'injustice fiscale et n'introduit pas les réformes nécessaires». Pour elle, les entreprises structurées qui honorent déjà leurs obligations fiscales se trouveront encore pénalisées à travers l'institution d'un impôt conjoncturel de 7,5% soit une augmentation de plus du tiers de la charge d'impôt.

 

La CONECT estime que la solution appropriée ne consiste nullement à augmenter la pression fiscale mais plutôt à mettre en place les mesures adéquates de lutte contre l'évasion fiscale et le commerce parallèle qui atteint des proportions inquiétantes dépassant 50% de l'activité économique dans le pays. De telles mesures peuvent avoir des effets rapides et sensibles sur les recettes de l'Etat.

Elle considère que «la rationalisation des dépenses de l’Etat notamment au niveau des salaires du secteur public est d'une urgence absolue pour assurer les équilibres globaux et dégager des ressources plus conséquentes pour les projets de développement et pour la création d'emplois».

 

La structure estime que des solutions radicales et appropriées doivent être prises pour les entreprises publiques qui constituent un lourd fardeau pour la communauté nationale et ce par la cession à travers la bourse. Ainsi, la cession des entreprises confisquées devient nécessaire afin d'assurer leur viabilité et leur pérennité.

Au delà de leurs retombées économiques et sociales, ces mesures permettraient à l'Etat de dégager d'importantes recettes et de limiter ainsi le recours systématique à l'endettement, note-t-elle.

 

La CONECT rappelle que la relance de l'investissement et des exportations et la mise en œuvre de plans appropriés de sauvetage et de restructuration des secteurs stratégiques de l'économie à l'instar du textile, du tourisme et de l'artisanat doivent constituer les premières priorités économiques du pays.

L’organisation insiste, aussi, sur la nécessité de lancer des fonds régionaux d'investissement et de consolider l'accompagnement des jeunes promoteurs au niveau du financement et des procédures administratives.

La relance économique, la lutte contre l'économie parallèle et le respect rigoureux de la loi constituent les vrais remèdes aux déséquilibres budgétaires et financiers du pays et non l'augmentation de la pression fiscale, affirme-t-elle.

 

I.N (D’après communiqué)

17/11/2016 | 16:50
2 min
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Commentaires (3)

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Dr. Jamel Tazarki
| 17-11-2016 20:09
Je n'ai pas l'intention de défendre quelque chose qui ne serait pas défendable, mais la somme cumulative d'un milliard de dinars qui proviendrait de l'impôt conjoncturel est dérisoire pour certains de nos entrepreneurs milliardaires qui ont profité durant plusieurs décennies du système.

Notre banque centrale a injecté 6 milliards de dinars dans notre système bancaire en 2015 car certains de nos milliardaires, de notre bourgeoisie et de notre oligarchie refusent/refusaient de rembourser leurs crédits bancaires du temps de la dictature. Les 6 milliards de dinars se sont évaporés en quelques jours. . ==> socialiser les pertes et privatiser les gains. Moi, j'aurais ouvert tous les dossiers tabous de notre système bancaire et j'aurais trouvé d'autres solutions que d'injecter 6 milliards de dinars, l'argent du contribuable... Je vous propose de lire l'article suivant:
http://www.businessnews.com.tn/oxford-business-group-presente-le-programme-de-reforme-du-systeme-bancaire-tunisien,520,66109,3

-Je rappelle qu'il s'agit d'un impôt conjoncturel seulement pour 2017 et qui ne se reproduira plus

-Il s'agit non pas d'un impôt conjoncturel sur le chiffre d'affaires des entreprises mais plutôt sur leur bénéfice net que certains entrepreneurs manipulent par des pseudo-dépenses'

-Il s'agit d'un nouveau esprit socio-économique basé sur les relations de solidarité, obéissant au principe plusieurs fois formulé par Mr. Youssef Chehed qui est celui "du fort qui devrait porter le faible"

La situation est donc très claire et je prie Mr. Youssef Chehed de tenir bon et d'exiger l'impôt conjoncturel de 7,5%

J'espère que les députés de la majorité parlementaire de Nidaa Tounes et d'Ennahdha ne sabotent l'impôt conjoncturel!

Jamel Tazarki

Emeli Sandé - Read All About It:
https://www.youtube.com/watch?v=vaAVByGaON0

DHEJ
| 17-11-2016 18:23
Le fameux Derbel conseiller du CHAHED n'est pas BERNOULLI!


Le jour létat tunisien réussirait à protéger les villes contre les inondations mais dans les rêves!

MDO
| 17-11-2016 17:40
Les solutions préconisées par beaucoup d'intervenants y compris la CONECT et UGTT de lutter contre l'évasion fiscale et l'économie parallèle au lieu d'augmenter la pression fiscale pour financer la LF2017, ne sont pas du tout pragmatiques et réalistes. En effet, nous sommes dans une situation d'urgence pour approuver le budget alors que les dites solutions ne peuvent se concrétiser et porter leur fruit qu'à MLT ( moyen et long terme) à cause notamment des habitudes de travail de l'Administration publique qui depuis des lurettes est habituée aux solutions de facilité en favorisant la collecte des impôts indirects et la retenue à la source des revenus des salariés plutôt que les impôts directs malgré l'injustice des premiers cités. Renverser la tendance nécessite le renforcement du contrôle fiscale et un revirement complet des procédures de l'Administration Fiscale chose qui n'est pas du tout évidente à CMT vu d'abord le volume d'investissement qu'elle demande et surtout le chambardement au niveau organisationnel qui va être engendré qui ne sont pas du tout facilement digérables dans un pays comme le notre.