alexametrics
mardi 07 mai 2024
Heure de Tunis : 03:46
Dernières news
Samir Taïeb : Ce serait une erreur de remplacer Hédi Majdoub et Farhat Horchani
08/08/2016 | 11:57
4 min
Samir Taïeb : Ce serait une erreur de remplacer Hédi Majdoub et Farhat Horchani

 

Samir Taïeb, secrétaire général du parti Al Massar était l’invité d’Express FM ce lundi 8 août 2016 pour s’exprimer sur la constitution du gouvernement d’union nationale, le retour du poste de secrétaire d’Etat ainsi que sur les demandes d’Ennahdha lors des négociations.

 

Sur la non-participation des partis d’opposition au gouvernement de Youssef Chahed, le secrétaire général du parti Al Massar l’a justifié par la méthodologie de travail mise en place dans ce nouveau gouvernement. Samir Taïeb a déclaré à ce sujet : « Notre retrait n’a rien à voir avec Youssef Chahed, c’est la méthodologie d’application de l’accord de Carthage que nous dénonçons et qui justifie notre retrait. Cependant, nous ne divorçons pas complètement avec ce gouvernement ». Il a ajouté que parler d’union nationale n’a plus de sens vu le passage en force du chef de l’Etat dans la désignation de Youssef Chahed. Il a, sur ce volet, indiqué que Béji Caïd Essebsi avait le nom de Youssef Chahed en tête depuis un bon moment.

 

A la question du journaliste : « Avez-vous peur de l’omniprésence de Nidaa Tounes dans le gouvernement nouvellement formé ? », le secrétaire général a répondu qu’: « En politique il faut s’attendre à tout, nous n’avons peur de rien sauf de l’échec du pays dans sa globalité, le pays plonge de plus en plus dans le marasme. L’accord de Carthage est un accord historique qui doit réussir ».

Sur les noms proposés au chef de l’Etat par les partis d’opposition Al Jomhouri, Al Massar, Al Chaâb pour former le gouvernement d’union nationale et qui ont été recalés, Samir Taïeb a déclaré que BCE est en droit de les refuser et de choisir son propre prétendant. A propos de Ahmed Néjib Chebbi, candidat de Al Jomhouri, qui pourrait selon le secrétaire d’Al Massar occuper le poste de ministre de la Justice, il a déclaré: « Ahmed Néjib Chebbi est un personnage politique de premier plan et un militant avéré avec qui j’ai vécu beaucoup de choses sous l’ère Ben Ali, il aurait pu être chef du gouvernement ». Par ailleurs, sur le profil du chef du gouvernement, Samir Taïeb a dit que celui-ci n’est censé être ni expert économique ni expert militaire mais qu’il doit être un homme au courant des dossiers du pays, qui soit téméraire et sans hésitation surtout pour le traitement des dossiers liés aux assassinats politiques et au fléau de la corruption.

 

À propos d’Ennahdha et ses demandes de détenir au moins 6 portefeuilles ministériels dans le gouvernement de Youssef Chahed, Samir Taïeb a déclaré que cette revendication est démesurée et que ce point consacré dans la première version de la feuille de Carthage a été supprimé dans l’accord final. Il a ajouté que c’est ici que réside le favoritisme que Al Massar dénonce. Il s’est exprimé en indiquant : « Je ne veux pas entrer dans la polémique mais Rached Ghannouchi ne peut pas demander ce qu’il veut, c’est en cela que ce gouvernement est un élargissement de la coalition quadripartite au pouvoir ».Sur Slim Riahi et sa requête pour occuper le ministère de la lutte contre la corruption, Samir Taïeb a indiqué que c’est à BCE de décider…

 

Sur le retour du poste desecrétaire d’Etat qui avait été supprimé par Habib Essid, Samir Taïeb a estimé que cela était nécessaire. Il a évoqué à ce propos les ministères des Affaires étrangères et de l’Agriculture dont les ministres ne sont pas appuyés par des secrétaires d’Etat : « Certains ministres ne sont pas au fait de la réalité de leurs ministères car on leur cache des dossiers, c’est le cas pour les 2 ministères précités, dans certains ministères le poste clef de secrétaire d’Etat est juste indispensable».

 

Enfin sur les  ministres de l’Intérieur, Hédi Majdoub, et sur le ministre de la Défense, Farhat Horchani, Samir Taïeb a déclaré qu’ils doivent être maintenus dans le gouvernement de Youssef Chahed car leurs travaux sont en amélioration et que vu les menaces terroristes réelles envers le pays, ce serait une erreur de les remplacer.

 

K.H

 

 

08/08/2016 | 11:57
4 min
Suivez-nous

Commentaires (5)

Commenter

Moncef Tilouche
| 11-08-2016 21:28
C'est comletement Ridicule de partager le pouvoir un partie qui a plus de 50% doit partager c'est la première fois que ca se fait dans l'histoire de la politique democrate c'est de la folie ou les Tunisiens son plus intelligent du reste du monde où il vive dans un monde de peur

rzouga
| 09-08-2016 13:32
Tout à fait d'accord pour ne pas toucher au staff sécuritaire et militaire; au moins jusque là, ils ont prouvé leur efficacité.1000 Bravo.

Pan
| 08-08-2016 13:33
Je crois que lors d'une autre intervention vous avez annoncé que votre parti ne participera pas au gouvernement de Youssef Chahed. En langage mathématique, cela implique que vous n'avez pas le droit de commenter sa composition. Mais vous annoncez une chose et vous faite une autre. Pourquoi vous cherchez à maintenir ces deux ministres !!!
L'une des drames de la gauche tunisienne est d'avoir comme tête de proue, Vous deux, vous Monsieur et l'autre Zawwali Hamma al Hammami. Vous refusez de pratiquer le pouvoir car votre rôle consiste simplement à critiquer et à rester à jamais dans l'opposition. vous n'avez jamais eu l'audace ou le charisme de Chokri. je vous vous la question: Il y a le doyen de la faculté de la Manouba qui a milité alors que vous étiez en train de faire la sieste, il était seul face à la barbarie. il a passé toute sa vie à militer au sein de l'université tunisienne en tant que syndicaliste. Il est apte à être ministre de l'enseignement supérieur ; mais voilà vous, vous avez décidé de ne pas participer. pire au contraire, choisir qui est l'ange et qui est Satan. vous me rappeler le Harza dans le Hammam.

skand90
| 08-08-2016 13:09
Sécurité, Economie et lutte contre la Corruption doivent être les priorités du moment.
Pour la Sécurité, les anciens ministres de l'Intérieur (Majdoub) et de la Défense (Horchani) ont prouvé qu'ils étaient compétents, les remplacer serait un grand risque pour le pays.
Pour le volet économique, même si on présente dans les journaux Chahed comme un économiste, quand on lit son CV, on se rend compte qu'on est un peu loin de l'expert tant attendu. Nous avons besoin d'un expert en économie sur lequel Chahed pourra s'appuyer. Et de grâce, pas d'expert en économie du secteur du tourisme, le tourisme est mort en Tunisie, il nous faut quelqu'un avec une vision très large.
Pour le volet "lutte contre la corruption", il ne faut pas se leurrer: il faudra des décennies pour assainir notre pays. Notre pays est gangrené par ce fléau, ce n'est pas un problème politique mais sociétal. Le tunisien corrompt naturellement et quand il ne corrompt pas, trouve norme d'être corrompu. Les pots de vin existe dans toutes les strates de notre société. La seule chose qu'on puisse faire pour l'instant c'est mettre en place des systèmes de contrôle pour limiter la corruption et cela passe en partie par une réforme de l'administration. C'est loin d'être gagné... Cela devrait être un projet sur plusieurs décennies, impossible d'obtenir un résultat probant avec les générations actuelles.

KLM
| 08-08-2016 12:51
Ce fut une erreur aussi d'avoir participé aux consultations de Carthage, d'avoir cru en ces histoires de gouvernement d'union nationale imaginées par les Kaïd Essebsi père et fils après déjà leur main mise sur Nida déjà par un certain Youssef Chahid interposé et leurs man'uvres déstabilisantes du chef du gouvernement. Leur dessein sautait aux yeux : ils cherchaient de s'emparer de la totalité des pouvoirs, Carthage et El Kasba pour asseoir un régime clanique et même mafieux et toujours par l'intermédiaire du même personnage.